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 The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel

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Rodolphus Lestrange

Rodolphus Lestrange
DEATH EATERS

PSEUDO : /
LETTRES SECRÈTES : 299
AVATAR : Ian Somerhalder
ÂGE : 31 ans
PROFESSION : Mangemort à temps plein.

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MessageSujet: The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel   The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel EmptyDim 27 Avr - 16:28


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“ The Sound of Silence„
NATHANIEL, RABASTAN&RODOLPHUS


On dit que lorsque des parents meurent, ses enfants réalisent leur propre mortalité. Mais ce qu'on ne dit pas est que lorsqu'un enfant meurt, ce sont les parents qui perdent leur immortalité. Plus jamais leur sang ne se transmettra, leurs valeurs, leurs conseils. Leur voix. Personne ne les estimera jamais en voyant ce qu’est devenue leur progéniture, leur eux du futur. Ils n’auront rien, et ne seront rien. En réalité, c’est bien plus la frustration de ne pas laisser de trace dans ce monde qui se lit au fond de leur esprit, et non pas la perte véritable de leur enfant. Tandis que le corps inerte de leur descendance s’abat au sol, eux voient tout simplement les sacrifices qu’ils ont effectués se voir réduire à néant. C’était finit. Il fallait tout recommencer, en quelque sorte. Ces visages crispés de frustration et de déception resteront les même tout le long de leur vie, portant tel un fardeau la perte de leur enfant, mais aussi celle d’argent, de plaisir.
En perdant leur immortalité, ils restent en même temps figés dans le passé. Ils revoient, encore et encore, l’âme si pure quitter le petit corps de leur protégé, et répètent encore et toujours les même mots. Irritantes choses qui se brisent au moindre éclat.

« Danny.. Danny mon Da- » Voix qui s’étrangle. Ce ne sont pas les sanglots qui empêchent pourtant la voix frêle et cassée de la jeune femme de se faire entendre, mais plutôt un sort émanant directement de celui qui dit à voix basse : « Arrête de parler. » Les fines lèvres de Rodolphus s’écartèrent dans un sourire qui se voudrait presque compatissant, si seulement il n’appréciait pas autant le spectacle qu’il avait devant les yeux. Le parfait exemple de ce pauvre parent fraichement mortel. Ses yeux verts étaient striés de veines éclatées pour la plupart, lui donnant un regard fou voir même.. Attirant d’une certaine manière. Incitant presque à la torture. Tout comme ces elfes de maison et leurs yeux mouillés, comme s’ils attendaient de manière perpétuelle la moindre correction. Lentement, toujours autant fasciné par ce doux visage qui commençait à convulser, Rodolphus annula son sort de caedes et se rapprocha encore un peu plus d’elle. Observant sa poitrine se gonfler soudainement, ayant besoin d’un air qui lui a été coupé pendant plusieurs secondes, il tourna légèrement la tête vers son frère, toujours avec le même sourire. Pointa sa baguette sous le menton de la née-moldue.
« Endoloris »

Tara était belle, Tara était grande. Tara avait survécu à de lourdes années à Poudlard, traîtée de tous les noms, de toutes les sortes. Mouton noir, elle avait trouvé d’autres comme elles, tout aussi discrets mais soudés. Ils s’appelaient Les Invisibles. Ne rien dire, ne rien faire qui sortait de l’ordinaire. Passer comme une ombre sur les pavés centenaires de l’école, attendre et subir la journée, avant de se retrouver. Ensembles. Ensembles ils avaient tenus bons, ensembles ils s’étaient réconfortés. Ils avaient révisés, travaillés, rit. Petite famille solidaire à l’origine au sein des Pouffsouffle, le cercle d’amis de Tara s’élargit bientôt aux trois autres maisons. En silence. Petite communauté de murmures et de sourires cachés. Tara ainsi que tout les Invisibles étaient nés-moldus, et pourtant, ils ont réussi à trouver leur voie dans ce Monde magique. Ce monde haineux.
Elle n’avait rien demandé. Visage d’ange, cheveux d’un blond miel, elle avait suivi sa passion et était devenue apprentie chez Ollivanders. Imaginez un peu, de passer d’un univers moldu et ennuyeux à un autre plein de merveilles. Une baguette magique, comme dans les contes. C’était ce qu’elle voulait faire plus tard. La sienne était en bois d’if, avec un ventricule de dragon. Elle l’avait chanté à tue-tête en rentrant pour la première fois de Poudlard, dans cette famille moldue qui l’aimait de toute manière. Quoi qu’elle soit, quoi qu’elle fasse, elle aura toujours une maison là-bas, un refuge. Une porte de sortie dans cette société régie pour et par des sang-purs.

« J’ai de la famille en Australie Tara, ne soit pas stupide, ne te lance pas dans ça. » Alors ils attendaient, attendaient dans la chambre d’enfant avec une patience à toute épreuve. Entourés de bateaux, de super-héros, de jouets et autres peluches, ils savouraient presque ce décalage entre la naïveté enfantine et des envies bien plus sombres. « Ma famille, elle est ici, et elle est moldue. Je ne veux pas laisser le risque que des fous furieux prennent le pouvoir, et se mettent à les chasser tu m’entends ? » « Et donc tu comptes sauver le Monde en intégrant une bande d’héros en devenir, une bande que tu as connu que par des rumeurs c’est ça ? » Leurs regards bleus se captèrent immédiatement. Là, juste à côté, était la chambre des parents. Et là, juste devant eux, deux petits pieds qui se balançaient. « Oui. C’est toujours mieux que de compter les lingots à Gringotts toute la journée, en espérant que tout aille mieux ! » Bruit mat d’une claque qui se fit entendre même dans la pièce d’à côté. Heureusement que le petit Danny est mort, parce qu’il aurait été réveillé par tant de bruit. Avec une délectation presque palpable, les frères Lestrange entendirent des pas furibonds sortir de la chambre parentale pour rejoindre celle où ils étaient. « Chéri prend tes affaires, on va partir chez mamie pendant.. »
Et le voilà, ce visage qui passe d’immortel à mortel, le voilà, ce rictus de terreur en voyant son fils pendu à la lumière du plafond. Rodolphus ne put s’empêcher de rire, un de ces rires qui avait prévu cette exacte et même réaction, tandis qu’un éclair rouge émana du siège ou son frère s’était installé.

Retour au sous-sol du manoir Lestrange, pièce de toutes les tortures familiale depuis plusieurs siècles. Retour dans cette pièce exigüe mais mal, voire quasiment pas, éclairée. Retour sur ces chaînes qui tiennent solidement bras et jambes, cette baguette brisée au sol. Et ces cris. Ses cris. Tara, cette petite guerrière qui allait mourir ce soir. Petite mortelle qui n’a plus le plaisir de transmettre son sang indigne à son héritier, son fils, sont « ..Da-danny.. » Ici aussi il y avait des fauteuils – mais plus de bateaux ni de peluches. Le sourire de Rodolphus commençait à s’évanouir au fur et à mesure que la femme scandait de nouveau le nom du petit cadavre. D’une main, il hésita à la faire taire de force, mais il n’osa pas toucher son visage rendu poisseux par les larmes et le sang. Croisant le regard de son frère, le Mangemort souffla du nez et partit s’assoir sur l’une des deux chaises en bois présentes dans la salle. Pas d’autres meubles. Pas d’autres bruits. Silencieux, Rodolphus laissa à son frère le plaisir de s’occuper de Tara pour soi-disant lui extorquer des informations quant à l’Ordre du Phénix. Dans ce silence pesant, seule la voix cassée et aigüe de la femme se faisait entendre, et il était bien trop tentant de jouer à qui est-ce qui la fera taire. A qui est-ce qui la fera hurler tellement fort qu'elle en deviendra atone.
A qui est-ce qui s’enivrera le plus de la douleur de l’autre.
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Rabastan Lestrange

Rabastan Lestrange
DEATH EATERS

PSEUDO : Northern Light
LETTRES SECRÈTES : 103
AVATAR : (sexy) Colin O'Donoghue
ÂGE : 29 ans, c'est pas si vieux en fin de compte
PROFESSION : Mangemort, what did you expect ?

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MessageSujet: Re: The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel   The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel EmptyDim 27 Avr - 22:26





the Sound of Silence
Rodolphus & Nathaniel & Rabastan


Olafur Arnalds – Only the Wind (music)
| Note : Comme une caresse... un murmure... Attendez... je suffoque. |


    Vautré sur ce fauteuil, les jambes ballantes sur cet accoudoir. Déconnecté de ce moment. Ailleurs, autre-part que dans ce manoir qui a su combiner mes rires à mes pleurs, mes hurlements de détresses à mes sourires d'un étrange bonheur. Je fixais le sol, absorbé par les vieilles planches de bois qui susurrent à la poussière les mots de nos pieds. J'entendais ses pleurs, ses contractions de douleur. Sans le voir, je sentais la chaleur du sourire sadique de mon frère. Où étais-je ? Dans cet univers dont je connaissais le nom et qu'on aime appeler Pensée. Elles se battaient entre elles, se faisaient une guerre sans merci et détruisaient mon contact avec la réalité pour m'inculquer que le vide régnait en mon cœur. Cet enfant pendu. Ce dernier sourire qu'elle émit avant qu'elle ne chute au sol, le perdant à tout jamais dans l’élégie de sa toute nouvelle douleur.
    Maintenant, cette épée légendaire qui a effleuré le cou de Damocles, caresse son échine. La fatalité, amputée de toutes émotions, est une chasseuse de faiblesse, un ultime prédateur en quête de bonheur à briser, dévorer ou ne serait-ce que brûler. Cette douloureuse fatalité s'était jetée sur cette femme, Tara. Et c'est à l'aide de nos mains, qu'elle s'autorise à étrangler son rire et cette étincelle dans ses yeux. Nous sommes si cruels. Je ferme un instant les yeux, me concentrant sur ses pleures étouffés me délectant du frissons qu'elle procure le long de ma peau. Nous, Mangemort, nous sommes en quête de peine, de douleur, de souffrance, car c'est ainsi que la vie est né. Dans un monde incendié par la guerre, dans un monde où la douleur est reine et où ses sœurs se répandent dans le cœur des faibles pour les faire imploser de la plus belle des manières : le désespoir. Comme une étoile mourante,  l'être humain en arrivant au bout de ses ressources s'effondre sur lui-même puis tout se soulève d'un coup, un rayon de lumière perce la pellicule du néant et tout implose de mille feux. Feux d'artifices célestes, les derniers mots des étoiles sont des hurlements d'agonie emplies d’effroi créant alors ce spectacle d'une pureté insoupçonnable.  L'humain en ses derniers instants réussi à briser le sceau de ses peurs, de ses doutes, de sa douleur pour sourire d'une force inimaginable et c'est alors qu'il crache sur la Mort et... Brille de mille feux.
    Avez-vous déjà ressenti ce doux picotement nommé espoir ? Il vous soulève, surgit de nul part, efface vos plaies durant un court instant et vous enflamme dans vos derniers moments de bonheur. Vous donnez alors votre corps pour briller un peu plus, pour sentir cette douce chaleur se répandre un peu plus longtemps dans vos veines... mais vous mourrez, grignoté par cette passion de la force.
    Mes yeux s'ouvrent soudainement en entendant le nouvel endoloris. Je fixe mon frère ayant ce sourire propre aux Lestrange mêlant le mépris, la passion et la fierté de son sang. Quelque chose émane de ce frère que je n'ai pas, quelque chose qui m'a toujours manqué. Nous avons le même torse bombé lorsque nous nous amusons à exprimer notre force. Nous avons les mêmes rêves de gloire... pourtant... Quelque chose me manque... ou ai-je quelque chose en trop ? Pourquoi lui et non moi ? Pourquoi ce n'est pas moi qui est à sa place, qui est aimé de tous, qui est craint par la majorité et admiré par beaucoup ? Je pose mes yeux sur ma main qui tremble. Je passe mon pouce sur le coin de ma joue et je me fige en sentant cette perle humide sur le bout de ma phalange. Je secoue la tête, reprend mon souffle et me relève soudainement. Rodolphus me lance un regard en soupirant alors que la pauvre femme répète sans cesse le nom de son tendre, je lui fais signe de la tête pour me laisser faire, me laisser prendre la main.
    Je m'accroupis lentement, plongeant mes yeux dans les siens avant de lui murmurer : « Cessez de dire son nom... taisez-vous... au moins pour lui. ». Elle renifle un instant avant d'éclater à nouveau en sanglot. « Il est mort... il n'aimerait pas vous voir comme ça... », elle sursaute, sentant ma main replacer l'une de ses mèches derrières son oreille : « Séchez-vos larmes... prouvez que votre sang vaut mieux que ce que vous montrez... je n'attends que ça... Voyez les choses en face... vous avez tout perdu... parce que vous ne vous êtes pas battu... Vous laissez la roue du hasard décider à votre place de votre bonheur... vous gâchez la Vie en lui donnant une définition arbitraire. Aujourd'hui c'est le jour où vous devez payé la souillure que vous lui avez faites... Vous vous dites lumière, n'est-ce-pas... alors où est votre éclat ? Vous n'avez aucune saveur, comme tous les gens de votre espèce.... On vous traites comme des animaux car vous tendez le bâton pour vous battre. Gémissez autant que vous voulez le prénom de votre fils, après tout... vous avez gâchez sa vie en étant... si faible... ». Je baisse les yeux, il n'y avait aucune animosité ou mépris dans ma voix. Je me relève , lève le menton en la voyant s'effondrer à nouveau en larmes. Aucune étincelle... elle a déjà abandonné. L'étoile que j’espérerais voir n'a pas prit feu... Je sors ma baguette de ma poche. Je la pointe vers elle, elle lève ses yeux et m'implore la pitié... elle se soumet... elle me déçoit...
  Je grogne dressant ma baguette pour la relever : « BATTEZ VOUS ! », je perds patience, mes yeux s'enflamment, mon bras tremble, la rage envahit mes veines. Mon souffle s'arrête. Je la fusille du regard puis fait un geste de baguette pour déchirer lentement la peau de son bras connaissant par cœur le Sectumsempra au point de ne plus avoir besoin de le formuler. Le sort de la mutilation... Elle hurle de douleur et implore son pardon : « ENDOLORIS ! », elle s'effondre au sol à nouveau, hurlant, appelant la mort. J'ai oublié mon frère, j'avais oublié sa présence... Il n'y avait que moi, seul... et ma voix munit de ses gémissements de douleur. Une grimace de mépris se dessina sur mon visage puis un murmure : « Les tambours... tu es si... sourde... tu vas mourir et tu implores ton bourreau... tu es si faible, insignifiante... ». Elle hurle de douleur, je secoue la tête fermant les yeux calmant mon souffle avant de m'approcher doucement en murmurant une nouvelle fois : « Ton cœur tambourine... tu ne l'entends pas ? Tu es encore vivante... et tu n'as aucune dignité... Sang-de-Bourde... ton fils devrait avoir honte... Implore la mort. Implore nous de t'achever minable créature... tu n'es pas digne d'être humaine, d'être une fille de la Magie... ». Je la fixe un instant, elle avait arrêté de gémir, j'avais dissipé l'endoloris... je la fixe... je baisse la baguette sans le vouloir... Je racle ma gorge en reculant fixant ses yeux imbibé par la peur... ils étaient terrorisés... Ces yeux... j'avais déjà vu le même regard quelque quelque part, la même détresse... C'est la mienne. Tremblant de peur en face de mon propre reflet...

    Ce murmure me revient, cette douloureuse flamme au fond de mon cœur ténébreux... elle crache ces mots en mon être, la guerre de pensées reprenant dans mon âme... ces mots...


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Rodolphus Lestrange

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MessageSujet: Re: The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel   The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel EmptyLun 28 Avr - 18:44



Et son frère pris la relève. Rabastan, le cadet de peu, celui dont Rodolphus s’était de lui-même donné la charge. D’une certaine manière, il avait réussi à faire de cet adolescent trompé par une traitre à son sang, un Mangemort craint. Moins respecté, certes, probablement moins populaire. Mais tout autant Lestrange que son frère qui, d’un œil attentif, l’observait s’accroupir au niveau de la femme. « Cessez de dire son nom... taisez-vous... au moins pour lui. » Cessez Autant de petit détails, allant du vouvoiement d’une sang de bourbe à son caractère à double face, qui faisait de Rabastan, frère chéri, le petit canard boiteux encore à la traîne. Alors il essayait de lui redonner confiance en lui, il tentait de faire des choses ensembles, les rares fois ou il n’était pas soit en mission, ou soit avec Bellatrix. La torture, sport familial.

Espérant un instant que les murmures de son frère apaiseraient la presque moldue, les sanglots qu’elle fit exploser au bout de quelques secondes firent lever les yeux de Rodolphus au ciel. Déjà, il avait envie de la tuer. Non pas pour abréger ses souffrances, mais pour éviter d’avoir trop mal aux tympans. Ces pleurs, ces larmes.. En temps normal, le Mangemort aurait utilisé son sort de Gelo, gelant tout mouvement des épaules, lourds sanglots pathétiques, cristallisant jusqu’aux larmes de cette bâtarde. Un silence, pur, sain. Peut-être aurait-il laissé sa bouche intacte, afin que le seul son qui ne sorte de ces lèvres écorchées soit celui de la plus profonde des douleurs. Manipuler jusqu’au moindre son qu’elle était capable d’émettre, là, figée à cause du bon vouloir d’un Mangemort qui souhaitait juste se rapprocher un peu de son frère. Le sourire qu’il avait précédemment perdu se redessina lentement en écoutant Rabastan jouer avec sa proie. La toucher, avoir une certaine proximité avec elle tout en tentant de se faire passer pour son ami. Non, c’est sûr, le petit Danny n’aimerait pas le voir ensanglantée, à genoux, attachée à la moindre extrémité et à la merci totale des frères Lestrange. Le petit Danny n’aurait pas aimé avoir une mère sang-de-bourbe. Le petit Danny aurait pu dire à sa mère de sécher ses larmes, il aurait pu lui dire de se montrer forte et de prouver que le sang ne signifie rien qu’elle aussi pouvait se battre, qu’elle aussi, avait le droit à la vie. « .. Voyez les choses en face... vous avez tout perdu... parce que vous ne vous êtes pas battue.. » Mais le petit Danny était mort, tout comme sa mère. Cadavre en devenir, pourriture déjà répandue jusque dans ses veines, Tara avait en guise de fiston un Mangemort à la voix bien trop paisible. « Vous laissez la roue du hasard décider à votre place de votre bonheur... vous gâchez la Vie en lui donnant une définition arbitraire. Aujourd'hui c'est le jour où vous devez payer la souillure que vous lui avez faites... Vous vous dites lumière, n'est-ce-pas... alors où est votre éclat ? » A bien y réfléchir, Rodolphus n’avait jamais réellement assisté à une scène de ce genre. Rodolphus n’avait jamais vraiment ressentit ce ton si neutre chez son frère, voix si monotone qu’elle lui fit lever un sourcil. Le regard glacé du Lestrange passa de la blonde à son frère, comme si de part ses simples paroles, son petit frère arrivait à capter l’attention de tous. Même cette chose nommée Tara le regardait, de ses yeux vitreux et mouillés, ses mâchoires crispées de douleur se desserrant peu à peu, comme captivée. « Vous n'avez aucune saveur, comme tous les gens de votre espèce.... On vous traites comme des animaux car vous tendez le bâton pour vous battre. Gémissez autant que vous voulez le prénom de votre fils, après tout... vous avez gâché sa vie en étant... si faible... »

Ces deux derniers mots semblèrent flotter un instant. Là, dans cette pièce au parquet grinçant, le temps s’arrêta un instant, marquant le poids des paroles que venait de prononcer Rabastan. Oh, il n’y avait rien de bien spécial dans ce qu’il disait, discours typique d’un sang-pur face à une née moldue, mais c’était comme s’il y avait mis du sien. C’était cela. Du sien. Le Lestrange, avec sa voix grave et lente, semblait adresser des reproches directs à la femme que pourtant, il torturait. Comme un père déçu de son enfant, le Mangemort aurait bien aimé que Tara, la belle Tara, la chef des Invisibles, celle qui avait survécu, oh, il voulait qu’elle survive un peu plus juste pour lui montrer ce qu’elle valait. Juste pour montrer que ce qui était perçu comme le ‘bien’ existait encore. « Rab.. » Les yeux toujours fixés sur son frère, Rodolphus vit clairement les épaules de son frère s’abaisser en voyant la femme se noyer de nouveau dans ses larmes. « BATTEZ VOUS ! » Un simple papillon de nuit. Cette pensée vive frappa l’esprit du Lestrange, alors que son frère hurlait de manière impromptue, alors que son frère commençait à trembler devant une femme enchaînée, alors que son frère commençait à avoir le visage rougit de rage. Peut-être était-ce pour cela que Rabastan était boiteux. Face à une sang-de-bourbe désarmée, lui se tenait droit, lui criait sans aucune raison. Il se trouvait une raison pour accomplir ce que son frère considérait comme bon, mais ce que lui considérait comme.. Comme un devoir. Le temps qu’il mis pour lui faire un sortilège de mutilation une fois sa baguette sortie fut court, et pourtant, c’était comme s’il lui avait fallu toute la détermination du monde pour accomplir ce geste.

Un simple papillon de nuit. « ENDOLORIS ! » Qui ne pouvait exister sans la lumière. Créature de l’ombre qui avait désespérément besoin de son contraire pour survivre. « PITIÉ ARRETEZ, DANNY, QUE QUELQU’UN- » Des glaires de sang se répandirent sur le sol, et Rodolphus, le regard perdu dans cette flaque de sang chassa cette idée de son esprit. Son frère était un Lestrange, il n’avait pas besoin de se motiver pour faire quoi que ce soit. Il n’avait pas besoin de se remettre en question pour quoi que ce soit. Tournant les yeux vers lui, le Mangemort vit dans ce visage déformé par le mépris la preuve de ce qu’il pensait. Rodolphus appréciait tout autant que lui le requiem se déroulant en face d’eux, doux rite mortuaire qui commençait à battre son plein. Les cris avaient comme avantage, comparés aux sanglots, d’atténuer toutes pensées – comprenant donc celles étranges de Rodolphus. C’était comme se noyer dans le silence le plus total. On ne pensait à rien. Le simple fait d’être baigné dans cette atmosphère morbide avait le don d’altérer tout sens de la réalité. En quelque sorte, ces cris de torture étaient comme le son qui créait le silence, procurant les mêmes vertus. « Les tambours... tu es si... sourde... tu vas mourir et tu implores ton bourreau... tu es si faible, insignifiante... » Les pupilles rivées sur la femme qu’il ne voyait pas, un frisson parcouru l’échine du Lestrange tandis qu’une nouvelle salve d’hurlements se faisait entendre, écartant la commissure de ses lèvres jusqu’à former un sourire de satisfaction complète. Le temps s’étirait au rythme presque infini de sa douleur, et les mots que prononçait son frère se mélangeaient de manière exquise dans son esprit. « ..Implore la mort. Implore nous de t'achever minable créature... tu n'es pas digne d'être humaine, d'être une fille de la Magie. »  

Toute pensée quant aux véritables motivations de son frère s’étaient envolées. Le silence, véritable, lourd et mat, retomba de manière subite dans la pièce. Retour sur terre. Retour au sous-sol du manoir Lestrange, retour sur ces chaînes qui tiennent l’amas de chair et de sang impur qui s’appelait Tara. Se rendant compte qu’il avait inconsciemment fermé les yeux, Rodolphus les rouvrit lentement. Rêve qui s’achève, et silence sans arrêt interrompu par les sanglots réguliers de cette putain. Sang pur et sang de bourbe se regardaient dans le blanc des yeux, comme s’ils se découvraient pour la toute première fois. La souffrance a toujours eu ce pouvoir de lier deux âmes. C’était ce qui était probablement de plus vrai entre les deux frères Lestrange – mais là, ce n’était assurément pas ce que la jeune femme ressentait. De la peur, certes, mais la main à moitié déchirée qui se levait dans l’ombre était tout sauf peureuse. Son frère avait baissé sa garde face à ce qui n’était et ce qui ne devait rester qu’une proie. Stupéfix
Et elle se figea, Tara, ce pauvre chien battu qui était à deux doigts de prendre la baguette de son frère. La main encore tendue, cette expression de profonde détresse toujours gravée sur son visage, plus un son ne sortira jamais de sa bouche. Sans attendre une quelconque réaction de la part de son frère, visiblement encore un peu trop obnubilé par la bâtarde, Rodolphus se leva prestemment commença à dire « Avada.. » Et Triplin, l’efle de maison, fini pour lui « Maître, Monsieur Avery »
Le bras encore tendu et les lèvres serrées, le Mangemort lança un regard presque assassin à son immobile de frère, avant de se tourner et d’adresser son plus froid salut à l’invité surprise. « Avery. Que nous vaut ta présence ? » Remarquant que sa baguette était encore sortie, Rodolphus la rangea, et adressa un sourire légèrement crispé à ce qui était la personne qui l’irritait probablement le plus en ce bas monde. « Tu nous.. Déranges en plein amusement. »

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MessageSujet: Re: The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel   The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel EmptyJeu 8 Mai - 4:51

Comprenez qu'il n'allait pas là de gaieté de cœur.

Le Mangemort avait frappé à la porte de la maison où les Lestrange vivaient, caché dans un manteau dont le capuchon cachait son visage sérieux. Le froid de l'hiver le pénétrait jusqu'aux os, malgré la fabrique impeccable du vêtement. C'était probablement plus psychologique que physique, en vérité. Ça ou la mauvaise foi qu'il mettait dans cette visite à ses collègues se répercutait dans tout. La porte s'était ouverte sur un elfe de maison, qui l'avait fait entrer en reconnaissant son visage. Pas besoin d'être suprêmement intelligent pour comprendre que ses raisons de venir n'étaient pas de venir prendre un coup avec les autres. « Bonsoir, Monsieur Avery. Monsieur Avery désire-t-il quelque chose? Voir Rodolphus. L'elfe hésita. On lui avait sûrement dit de ne pas accepter personne. De ne surtout pas les déranger. Nathaniel n'en avait cure. C'est que le Maître est occupé, Monsieur Avery, et il a demandé à Triplin de dire à ceux qui désirent le voir qu'il ne peut vous recevoir. Son opinion m'importe peu, j'ai besoin de le voir. Maintenant. »
L'elfe pouvait sans doute entendre le soulignement appliqué au terme. L'hésitation se lisait sur l'affreux visage de la créature, qui finit par s'incliner jusqu'à ce que ses oreilles effleurent le sol. Sans doute allait-il ensuite se punir pour avoir désobéi aux ordres de Maître Rodolphus, mais le Avery se souciait aussi peu de la santé de cet elfe que de celle d'un cancrelat. Ou de celle de Rodolphus, puisque nous sommes ici.

« Si Monsieur Avery veut bien me suivre. »

Et comment.

Il emboîta le pas au serviteur, qui le fit descendre un escalier jusqu'à une cave où des cris se faisaient entendre. Évidemment, ils avaient insonorisé le tout et il était impossible d'entendre ce qui se passait sous terre pendant qu'il palabrait dans le hall, mais maintenant qu'il se rapprochait de la source du bruit, il comprenait bien dans quel genre d'activité il dérangeait les deux frères. Quelque chose qui lui arracha une moue de dégoût.
Qu'il les détestait.
Finalement, Avery posa les pieds dans la cave. Quel triste spectacle. Deux hommes d'une famille aussi respectés en train de s'échiner sur un quelconque déchet sanglotant au sol. Tout ça pour rien, en plus. Pas un mot avant que l'elfe l'introduise et que son ancien camarade de classe daigne lui accorder son attention.

Il les dérangeait. Tiens donc. Il n'avait presque pas remarqué. « Tu m'en vois désolé, Rodolphus. » Aucunement. Sa voix était froide, glaciale même dans la pièce. Il ne pouvait supporter aucun des frères Lestrange et l'univers avait malheureusement voulu que leur relation tienne des frères siamois, ou d'un inceste refoulé et étrangement exprimé, puisqu'ils s'entendaient comme cul et chemise et étaient impossibles à trouver l'un sans l'autre. Parfois Rodolphus, certes, mais dans ces moments, il était avec Bellatrix. « J'ai des informations à vous transmettre. Dont une qui vous enjoint à cesser de vous occuper de ce... déchet. Une pointe de mépris destinée à la sang-de-bourbe au sol, stupéfixiée, mais pas un regard de plus. Il était planté dans celui de l'autre Serpentard. Peu importe ce qu'elle a pu vous apprendre, c'est faux. Mensonges et manipulations. Vous avez été doublés. » Et c'était presque une insulte de dire cela, mais c'était ainsi que c'était. Tant pis pour l'avalanche de sarcasmes et de commentaires qui allaient accueillir cela. « Préférez-vous discuter ailleurs, ou le confort de cette pièce vous convient? » Ces rats en étaient bien capables.
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Rabastan Lestrange

Rabastan Lestrange
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MessageSujet: Re: The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel   The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel EmptyJeu 8 Mai - 7:16





the Sound of Silence

Rodolphus & Nathaniel & Rabastan

    Ma main tremblait, la baguette entre mes doigts, ses yeux détruisaient la parcelle d'existence pour un court instant. Des yeux noisettes si beaux, tremblant de terreur, je pus voir la maigre lueur d'espoir, une étincelle vaine quand mon frère me dépassa et la supéfixia. Je baissais les yeux : j'avais faillis. Je raclai ma gorge tandis que mon frère redressa sa baguette, préparant la foudre morbide, mais Triplin, l'elfe de Maison, l'interrompit soudainement. Je reculais un peu plus, m'écartant de Rod pour aller contre le mur et baisser les yeux décrivant l'homme qui suivit l'elfe. Nathaniel Avery. Je l'ai vu quelques rares fois, sans plus. Mon frère ne le porte pas dans son cœur et à croire l'intonation de Nathanaël c'était réciproque.
    Rod m'avait fusillé du regard, je ne torturais pas souvent avec lui, mais au fond, j'avais toujours procédé ainsi, sauf l'incartade final où j'ai peut-être un peu trop laissé faire. De toute façon je perdais la main dans les tortures, bien qu'il n'y ait pas mieux mutilateur que moi. Nathaniel avait un regard supérieur vis à vis de moi, ça m'était insupportable, à croire qu'il me haïssait parce que j'étais un Lestrange par défaut. Les deux hommes firent deux courbettes de politesse, je haussai quant à moi un sourcil voyant chacune de leur phrase imbibée d'une haine et d'un cynisme respectif. C'était comme voir deux chats tourner autour d'une même gamelle et cracher l'un sur l'autre pour s'intimider mutuellement. « Peu importe ce qu'elle a pu vous apprendre, c'est faux. Mensonges et manipulations. Vous avez été doublés. », mon haussement de sourcil s'accentua davantage ne comprenant pas vraiment toute cette haine, on avait quasiment l'impression qu'il jubilait intérieurement, je cru même voir un rictus ou en tout cas, il se retenait de le faire. J’humidifie mes lèvres me redressant, essayant d'exister entre le combat de coq qui se déroulait sous mes yeux.
     « Nous n'avions pas l'intention de prendre en compte ses paroles, il est rare que nous le fassions, ne nous sommes pas des Mangemorts abrutis croyant systématiquement ce qu'une sang-de-bourbe dis. », je fusillais du regard Nathaniel : « Veillez également, vous aussi, à réfléchir sur vos propos avant de les exclamer, il serait malheureux de nous entre-tuer pour une vulgaire phrase un peu trop vite construite. », le petit Lestrange sort de sa tanière. Mais cette atmosphère sous tension était insupportable. Nous sommes des Mangemorts respectables, pas des gamins dans la cours de recrée qui se balancent du sable sous prétexte que l'autre à voler son goûter. Nathaniel quémanda alors une salle plus propice aux discussions.
    Triplin leva la main, mais je le pris de court : « Allez vous occuper d'autre chose Triplin, je m'occupe de notre invité. »,  Triplin hocha de la tête répondant avec toujours la même courtoisie. Il devait se faire oublier, Rod n'allait sûrement pas lui remercier d'avoir dérangé sa séance torture pour un Avery. Les elfes de maison servent les sangs purs, je ne voyais aucune raison de les maltraiter alors qu'ils défendent nos bannières.
    « Suivez-moi... », je lance un dernier regard froid à Rodolphus, ce regard qui disait tiens toi bien ! , j'étais le frère le plus à cheval sur la notion de respect à vrai dire. Surtout entre sang pur. Pas de cynisme caché, autant être franc et courtois à la fois. Une facette qui plaisait à mes parents et qui parfois me faisait sentir privilégier à leurs yeux... jusqu'à ce que Rod ramène une tête de sang-de-bourbe fraîchement découpée de son cadavre... c'est une image bien entendu. Je les menèrent donc dans l'immense salle à mange au parquet noir et au lustre qui m'avait toujours fait rêver. Je sortis un parchemin et une plume à papote d'un tiroir, fixant avec intérêt Rod et Nathan, ce regard, lui, voulait dire encore une fois : surveillez vos propos. Je pose le matériel, avant de sourire doucement :

   « Très bien, nous pouvons commencer ! »


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Rodolphus Lestrange

Rodolphus Lestrange
DEATH EATERS

PSEUDO : /
LETTRES SECRÈTES : 299
AVATAR : Ian Somerhalder
ÂGE : 31 ans
PROFESSION : Mangemort à temps plein.

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MessageSujet: Re: The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel   The Sound of Silence - Rabastan&Nathaniel EmptySam 10 Mai - 9:24




« Tu m'en vois désolé, Rodolphus. » Déjà, il ne le regardait plus. Trop occupé à regarder si ses mains n’étaient pas tâchées d’un sang bien trop immonde pour sa personne, il s’occupait avec concentration des petites croutes rougeâtres sur sa peau. Oui, Avery les dérangeaient, le dérangeait. De par sa simple présence, et sa voix, ah, sa voix qu’il aimerait bloquer au fin fond de sa gorge, le Mangemort était pour le Lestrange ce qu’étaient les elfes de maison pour le reste de la communauté magique. Pratique, voir même essentiel, mais terriblement encombrant. « Excuses acceptées. » Un dialogue de gosse, voilà ce qui se produisait à chaque fois que les deux rivaux étaient dans la même pièce. Oh, ai-je dit rivaux ? Non, pour Rodolphus, ce n’était qu’un simple inférieur qui se sentait juste pousser des ailes sans comprendre qu’il ne saurait jamais voler correctement.  « Peu importe ce qu'elle a pu vous apprendre, c'est faux. Mensonges et manipulations. Vous avez été doublés. » Tournant le dos à celui qui était en train de leur parler, l’aîné jeta un regard à son frère. Puis à cette pétasse immobile. Et de nouveau à Rabastan, qui levait un sourcil pour les probables mêmes raisons que Rodolphus. « Nous n'avions pas l'intention de prendre en compte ses paroles, il est rare que nous le fassions, ne nous sommes pas des Mangemorts abrutis croyant systématiquement ce qu'une sang-de-bourbe dit. » Bien qu’un instant plus tôt son frère l’ai mitraillé du regard, la complicité entre eux deux s’étaient rétablie aussi rapidement qu’elle s’était évanouie auparavant. « Mais libre à toi de croire que nous agissons comme toi, Nathaniel.. » C’en était presque devenu facile. Deux contre un, deux mêmes personnes contre un simple péteux.  « Veillez également, vous aussi, à réfléchir sur vos propos avant de les exclamer, il serait malheureux de nous entre-tuer pour une vulgaire phrase un peu trop vite construite. »
Rodolphus se retourna, toisant avec une certaine apathie Avery. « Nous n’avons que quelques chaînes ici bas, et elles sont déjà occupées par cette chose de toute manière. » Oui, cela serait malheureux en effet. Mentalement, le Mangemort se dit qu’il faudra demander aux elfes du manoir d’en placer d’autres, beaucoup d’autres, pour tous ces invités impromptus et non voulus. « Préférez-vous discuter ailleurs, ou le confort de cette pièce vous convient ? » On n’aime donc pas l’emprisonnement, Avery ? La petite chose rabougrie allait proposer avec politesse de l’accompagner dans un autre endroit, Rodolphus allait le provoquer, mais ce fut Rabastan qui fut le plus rapide – et le plus réfléchit. « Allez vous occuper d'autre chose Triplin, je m'occupe de notre invité. » Suivant du regard la petite chose qui s’éloignait en silence, son frère le dépassa, non sans lui intimer des mêmes prunelles glacées que l’aîné avait de ne pas dire de choses trop inconsidérées. Comme s’il était dans son esprit. Cette pensée décrocha un fin sourire à Rodolphus, et il clotura la marche lorsque Rabastan les menèrent n’importe ou, mais hors de cette sinistre cave. Fermant derrière eux la porte, il regarda néanmoins une dernière fois Tara, guerrière oubliée au fin fond d’un monde de plus en plus noir, et lui décrocha cette fois-ci un sourire. Un vrai et unique sourire, ceux dont Rodolphus avait le secret, ceux qui avaient le dont de transformer son être en un véritable prédateur assoiffé de sang mauvais. Cette fois-ci, il laissait leur proie vivante.. Mais ce n’était que pour s’occuper d’une autre.

Alors ils arrivèrent sans surprise dans la salle à manger. L’une des plus belles pièces de la maison avec le salon, elle avait néanmoins quelque chose de plus sérieux et de plus officiel qu’une pièce remplie de fauteuils et de coussins aux reflets verts. Le parquet grinçait sous leurs pas, et les portraits les observaient, en silence. Observant ses ancêtres immortalisés à jamais par quelques coups de peinture et de magie, le Lestrange se sentait réellement en position de force face à un Avery qui n’était décidémment pas dans son élément. Bien que le simple fait qu’il souille leur manoir centenaire de part sa présence n’était pas une sensation agréable, il apprécia tout de même l’initiative de son frère, qui le supportait. Nouveau regard de ce dernier. Arrête de me faire la leçon petit frère, je ne suis pas le méchant ici. Du moins pas encore. Parchemin et plume à papotte de sortit, ils s’asseyèrent sur les chaises richement décorées autour de la table. « Très bien, nous pouvons commencer ! »  Enfin, Rodolphus se mit à côté de son frère, tandis que Nathaniel était en face. Plus un interrogatoire qu’une simple discussion entre Mangemorts. Même le sourire de Rabastan semblait déplacé en de telles circonstances. Croisant les mains sur la lourde table d’ébène, l’aîné s’éclaircit la voix et fit de son mieux pour prendre un ton des plus neutres. « Alors.. Au risque de me répéter.. » C’était son exercice favori, de paraitre aussi insensible et détachés de toute choses, mais ses mots trahissaient bien plus sa parole. « Que nous vaut ta présence ? »
Auparavant visiblement très intéressé par les rainures du bois, Rodolphus planta son regard dans celui d’Avery. « Je veux dire, c’est très aimable à toi de nous dire de ne pas croire les sang de bourbe, vraiment merci de ce précieux conseil, mais à part ça, je ne comprends pas vraiment ta visite. » Comprenez : je ne la désire pas vraiment non plus, ta visite. La plume écrivait avec ferveur les mots cassants, mais dit sur un ton si neutre qu’on se croirait dans un mauvais film d’auteur. Le temps du silence, et de l’allégresse du Doloris était finit. Place aux mots, aux mots, aux mots, place à ce jeu malsain qui en temps normal ne fatiguait jamais Rodolphus, l’hypocrisie, mais qui avec certaines personnes avait des limites capables d’être très rapidement franchies. « As-tu un message de notre Lord ? Une information intéressante » et il appuya sur ce mot avec un plaisir caché mais palpable « à nous délivrer ? » Quittant les yeux d’un marron banal de Nathaniel, son regard se porta sur ces multiples portraits qui les observaient. Tellement de choses s’étaient déroulées dans cette pièce..«  Tu as l’honneur de pénétrer dans notre manoir, que cela en vaille la peine.. Il serait dommage que ta première visite parmi nous soit.. » Du regard, il cherchait le tableau de son père, de leur père, Faustus Lestrange, avant de se souvenir qu’il se situait derrière lui. « .. Inutile. » Son géniteur était peut-être mort, mais il était sûr que son caractère s’était bel et bien transmis. De mémoire, et sans le voir, Faustus pointait sans relâche sa baguette, quelques tâches de sang sur la dentelle de sa chemise, et un délicieux sourire aux lèvres. « Que veux-tu dire par "nous avons été doublés ?" »
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