Entendez l'écho de mon âme qui se tord avec lenteur en mes entrailles. Entendez mon échine se courber de douleur... le poids est infâme.

    Mes yeux étaient perdus dans le verre où le précieux liquide résidait. Ils riaient trop fort, beaucoup trop fort. Je leur jetai un regard glacial, mais les effluves du bar semblaient avoir annihiler toutes capacités de réception. Les quatre ou cinq mangemorts riaient aux éclats, verre à la main. Ils tripotaient parfois la jolie serveuse à la poitrine généreuse ce qui avait le don de m'énervait au plus haut point. Mes doigts glissaient autour du verre le portant à mes lèvres. Je sentis alors la délicieuse mixture brûler ma gorge et apaiser mes entrailles puis mon bras s'abaissa et le verre frappa d'un coup sec le bois du comptoir. Une jeune femme vint s'asseoir à côté de moi avec un léger sourire : « Depuis quand les Mangemorts dépriment dans les bars et ne s'amusent pas à terroriser les petits morceaux de femme qui osent un peu trop les approcher ? ». Je relève les yeux avant de froncer des sourcils puis de les abaisser soudainement recouvrant rapidement la marque noire de mon poignée, un étrange réflexe. « Tous les mangemorts ne sont pas des bêtes sorties d'un zoo qui à la vue d'une délicieuse femme et d'un peu de bière, souris avec béatitude et stupidité... », la jeune femme aux cheveux châtains souris doucement  me fixant avec intérêt : « Awh... La noble famille Lestrange n'aiment pas les plaisirs... simples ? ». Cette fois-ci mon sourcil se haussa, mon regard revint à nouveau sur celui de la belle inconnue : « Qu'est-ce-que vous voulez ? », elle eut un sourire plus fin avant de rire, ses doigts venant prendre mon verre pour goutter le précieux alcool. « Vous m'intriguez, c'est tout. Ce n'est pas tous les jours que l'on rencontre un Lestrange... davantage quand on sait que c'est le cadet. Ma famille vous admire, vous savez ? Ma sœur a déjà rencontré une ou deux fois votre frère, Rodolphus. », je sais comment il s'appelle... merci. Je la jauge avant de racler ma gorge reprenant mon verre pour le finir avant qu'elle ne me vole les dernières gouttes. Elle était quoi ? Une pique-assiette ? Une prostituée ? Ses beaux yeux bleus, sa poitrine merveilleusement bien mise en valeur et ses lèvres qui se mouvent avec tendresse. « En quoi je vous intrigue ? Posez vos questions... allez-y... », mes yeux se détachèrent d'elle une nouvelle fois, je regardais ses mains qui caressaient le bois. Sa peau blanchâtre semblable à l'ébène. Je prêtais également attention à sa respiration, la couleur de sa voix et son rythme. Elle s'approcha doucement et me glissa à l'oreille : « Qu'elle est le genre de femme d'un homme puissant tel que vous ? Un Mangemort... particulier. », je relève subitement les yeux, son rentre dedans m'échappant complètement. Non, sa dernière phrase m'intriguait : « Particulier ? ». Elle eut un léger rire qui cachait sans doute une déception, j'étais lucide sur ce qu'elle voulait insinuer et sur comment elle comptait finir la soirée : cela me dégouttait au plus haut point. Elle glissa sa main sur mon bras, caressant avec lenteur ma peau, un frisson parcourue mon échine contre ma volonté : « Un homme... si secret... difficile à cerner... sans femme...» … sans femme. Je me relève d'un coup avant de sourire avec un peu plus de chaleur. Mes lèvres s'approche de sa tempe et mon murmure ricocha contre sa peau : « La seconde à droite... ».
   Elle sourit subitement, comme si le père noël lui avait apporté un cadeau en avance alors qu'elle n'avait pas été sage. Ne t'inquiète pas... Papa Noël approche... Elle prend ma main, un nouveau frisson parcourt ma colonne vertébrale contre mon gré. Un frisson de douceur, de tendresse... j'étais tactile, alors que je détestais tant que les autres me touchent, sans doute à cause de cette raison. La peau des autres contre la mienne me font frisonner... je ne supporte pas ceci... Elle ouvre subitement la porte de ma chambre et entre me lançant un nouveau sourire allumeur. Elle se retourne et passe sa main dans son dos pour faire lentement glisser la fermeture éclair de sa robe. Un sourire presque sincère parcouru mes lèvres en voyant sa peau blanchâtre illuminait sa chute rénale.
   « Silencio. », doux murmure qui la figea soudainement. Elle se retourna voyant mon bras tendu vers elle, le bout de ma baguette étant dirigé vers elle. Elle fronça des sourcils tandis que sa robe glissait sur son corps. « Endoloris. », elle chuta contre la commode tentant de hurler dans l'infinie silence de sa bouche. Je pouvais sentir la douleur traverser son corps, elle se tordait de souffrance, ses larmes venant plus rapidement que prévu. Je m'accroupis en face de son corps semi nu, ma baguette caressant son cou : « Vous croyez que j'allais vous laissez salir mon sang et mon corps en plus de ça ? Qu'importe le sang qui coule dans vos veines, vous êtes une catin... et je ne mange pas de ce pain la... ». Elle pleurait, je me posais contre la commode venant prendre son corps dans mes bras, son dos venant se coller à mon poitrail tandis que l'endoloris pris fin. Elle tenta de ses débattre, mais mon nouveau murmure glaça son sang : « Hey... Je suis gentil avec vous, non ? Vous devez vous estimer heureuse... dans les bras d'un Lestrange... ce n'est pas tous les jours que nous voyons ça... si ? Prends-moi encore une fois pour une putain en rute et c'est ta famille que j'extermine, vous m'avez compris ? ». Elle hocha de la tête encore en pleure, tremblante dans mes bras. Je glisse ma main pour dérober sa baguette et la briser. Elle me regarda faire, ravalant ses larmes, j'eus un sourire suivis d'un nouveau murmure : « Ayez peur... vous avez raison... », elle tenta de hurler lorsque ma baguette glissa sur sa peau qui s'ouvrit lentement sous son sillage. Le sang coulait de son épiderme et ce spectacle fut magnifique. Sa beau blanchâtre se recouvrant avec lenteur du liquide écarlate...

   Le bar se figea soudainement. Alors que le bruit d'un éclair retentit. Les effluves d'alcool semblaient s'être glacé dans l'air alors que les yeux indiscrets des ivrognes se glissèrent sur mon corps. Mes vêtements étaient imbibés de sang, je leur lançais un regard noir, ils baissèrent les yeux. Je m'approche lentement de la serveuse aux boucles blondes, je lui glisse une bourse d'or dans sa poche en lui murmurant doucement : « Excusez-moi du rajout de travail... S'ils vous... dérangent une nouvelle fois, faites-le moi savoir. ». Elle répondit avec timidité et soumission. Je souris furtivement avant de prendre la porte extérieur rejoignant le Londres paisible et nocturne. Je m'approche d'un parc mal éclairé où personne ne penserait aller à une heure si tardive, je ferme les yeux avant de m'asseoir sur l'herbe reprenant mon souffle... ma quiétude... pour calmer cette main qui tremblait. Je la fixe, ma main tremblante... je ferme à nouveau les yeux, me concentrant pour doucement taire ce tremblement qui est, au fond, la seule preuve que mon cœur existe.