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 don't get too close, it's dark inside (leo)

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MessageSujet: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyVen 7 Mar - 20:53



leonor adèle hitchens

   
the night is dark and full of terrors

   

   
NOM : Hitchens, un patronyme autrefois raillé, humilié et lourd à porter qui représente la trahison d'une certaine Isla Black. Heureusement pour ces derniers, cet événement remonte à au moins trois générations, le temps que ce "scandale" ne s'efface des esprits de la plupart des puristes. Même si cela se fait rare, Leonor n'est pas étonnée de voir les Black leur offrir leur plus belle mine de dégoût, histoire de leur montrer que tout n'est pas oublié. PRÉNOM(S) : Leonor et Adèle. Les parents voulant faire dans l'original, le premier représente  le mélange des prénoms Leona et Nora, ses deux grand-mères. Le second, simple et agréable qui rappelle les lointaines origines françaises de sa mère mais qui cependant reste unique. Des prénoms uniques comme leur fille, se plaisaient-ils à répéter souvent. On l'appelle souvent Leo, ce qui la fait toujours rire lorsqu'on la présente, leurs interlocuteurs s'attendant à rencontrer un homme plutôt qu'une femme. ASCENDANCE : les membres de la famille Hitchens sont de sang-mêlés depuis presque un siècle maintenant. Cela n'a jamais dérangé Leonor qui, bien au contraire, est fière de cette double-origine. Même si on lui a souvent donné une très mauvaise image des Black, qu'elle garda en mémoire pendant de très longues années avant de se rendre compte que tout n'était pas blanc ou noir, son jugement est aujourd'hui bien différent de celui inculqué par son père, encore amer des atrocités infligées à sa grand-mère. ÂGE : désormais âgée de vingt-et-un ans et encore très jeune, elle se retrouve comme beaucoup de sorciers de sa génération confrontée à cette guerre. Jeunesse volée, jeunesse gâchée, jeunesse engagée ? Une chose est sûre, ils en savent bien plus sur la vie que ceux qui ont grandi dans la tranquillité d'un monde soi-disant en paix. Qu'est-ce que la paix, au final ? Si ce n'est qu'une simple illusion que l'on accepte seulement pour adoucir nos jours. LIEU DE NAISSANCE : Leonor est née dans un hôpital moldu de Londres, loin de toute l'agitation du monde sorcier. Sa mère en vient même à regretter cette époque. Celle où elle découvrait la magie. Celle qui lui donnait l'impression que tout serait merveilleux, aussi longtemps qu'elle resterait auprès de son époux. Elle se rend maintenant compte de son erreur. Le bonheur n'est pas ici. Pas dans ce monde. SITUATION SOCIALE : célibataire, ce qui est sûrement bien plus raisonnable par les temps qui courent. Rien ne dure éternellement, tout a une fin. De nature méfiante, Leonor accorde difficilement sa confiance et encore moins lorsqu'il s'agit de sentiments amoureux. Elle essaye de se convaincre que c'est mieux ainsi. ANCIENNE MAISON : répartie chez les poufsouffles, sûrement pour sa grande loyauté et son sens de la justice. Elle y a passé sept années inoubliables. PROFESSION : elle travaille au comité des sortilèges expérimentaux, plus précisément pour le département de justice magique. La prochaine fois que vous entendez une explosion ou bruits étranges dans cet étage, ne cherchez pas bien loin, c'est elle. Après tout, il faut bien les tester. Presque à la fin de sa formation, elle va pouvoir présenter ses nombreux projets pour améliorer les missions des aurors ou encore des tireurs d'élite. Elle en profite également pour laisser traîner ses oreilles un peu partout. Elle a parfois honte de ce qu'elle est devenue mais elle n'a plus vraiment le choix. Toute information est bonne à prendre, encore plus si cela lui permet de retrouver sa cousine. BAGUETTE : taillée dans du bois d'aulne, elle mesure vingt-neuf centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon. Très rigide, elle est prédisposée aux sortilèges d'attaque et se base sur la stratégie pointue de son détenteur. PATRONUS : il représente un pinson, un oiseau de petite taille se faufilant un peu partout. Connu pour chant et ses allures d'oiseau joyeux, il représente parfaitement la personnalité de Leonor. Elle n'a pas eu l'occasion d'en faire un récemment, et craint de ne plus y réussir. MIROIR DU RISED :  Leonor y voit sa famille à nouveau réunie et non pas brisée par cette fichue guerre. Des opinions divergents qui créent une certaine tension au sein des Hitchens, pourtant connus comme étant très unis. Elle rêve de la vie qu'elle avait avec tout cela, de respirer à nouveau l'air frais de l'extérieur sans craindre une attaque imminente. Elle y voit sa liberté, gagnée difficilement et à force d'acharnement, mais dans ce miroir elle se voit heureuse. EPOUVANTARD : le vide, Leonor a toujours été effrayée par les hauteurs, pas vraiment pratique pour le vol sur balai. Heureusement, avec l'expérience, on leur a enseigné des moyens de transports tous aussi efficaces. Même si aujourd'hui elle est bien plus à l'aise sur un balai, plus par obligation que réel choix, elle craint toujours cette longue et interminable chute. FACULTE SPECIALE : elle n'en a aucune.



   
☞ Only the dead have seen the end of the war

   
DONNEZ-VOUS DE L'IMPORTANCE A LA VALEUR DU SANG CHEZ LES SORCIERS ? La jeune femme se fiche complètement de ces histoires de sang. En parler a même le don de l'énerver. Elle ne comprend pas l'étroitesse d'esprit de ses sorciers. Selon elle, les né-moldus valent autant que les sang-purs. Avoir cette magie, c'est comme un don, une chance qu'il faut savoir saisir. Et cette chance est encore plus grande lorsqu'elle tombe sur un enfant n'ayant aucun lien avec la magie. Même si Leonor n'est pas directement atteinte par les railleries des plus mauvais, elle sait que par le passé, ce culte du sang a rendu la vie difficile à son arrière-grand-mère. Du temps perdu, de la salive gâchée pour rien. Lorsque venait l'heure de ressasser le passé, avec son père toujours aussi amer du traitement subi par Isla Hitchens, Leonor part. Elle se faufile entre les meubles, les personnes pour éviter que son cerveau ne soit pourri par toute cette haine. On lui a appris à se méfier, et c'est ce genre de jeune femme qu'elle est aujourd'hui. Méfiante, parfois distante. Mais elle se rend seulement compte que tout le monde n'est pas blanc ou noir, on trouve toujours des failles. Certaines sont parfois bonnes, comme elle a pu le découvrir.

   CRAIGNEZ-VOUS LA MENACE ACTUELLE ? COMMENT LA VIVEZ-VOUS AU QUOTIDIEN ? La guerre fait rage et si elle avait tenté d'en faire abstraction, elle n'aurait pas pu. Toutes ces tensions, cette peur constante, personne ne pouvait l'ignorer. Obligée de vivre là-dedans, Leonor a comme l'impression que l'on lui a volé sa jeunesse. Les jours heureux, sereins qu'elle aurait du vivre, loin de toute cette agitation. Tout juste sortie de l'adolescence, elle allait découvrir les joies d'une vie adulte, marquée par ses hauts et ses bas. Leonor fait difficilement face à cette situation. Elle n'arrive pas à tenir en place. Impossible pour elle de rester sur une chaise et de laisser le temps passer. Elle a besoin de s'occuper l'esprit, travailler, se rendre utile. Elle ne peut même plus compter sur sa famille, qui est complètement éclatée à l'heure actuelle. Seuls ses amis l'aident à tenir le coup, sans qui elle aurait sombré depuis bien longtemps. Comme beaucoup, sans doute.

   QUE PENSEZ-VOUS DU MINISTRE ACTUEL AINSI QUE DE SON MINISTERE ? LEUR FAITES-VOUS CONFIANCE ? Avant de travailler au Ministère, Leonor était dans un service de l'hôpital Sainte-Mangouste. Elle y faisait un stage pour y maîtriser divers sortilèges, comprendre leur élaboration et les rendre utiles au quotidien. La confiance est une chose difficilement assimilée par la jeune Hitchens, de nature méfiante. Beaucoup trop même. A cette époque, elle ne plaçait pas vraiment d'espoir dans le Ministère. La plupart d'entre eux doivent être corrompus, dans son esprit, comme beaucoup pendant la guerre. Alors lorsqu'elle termina son stage à l'hôpital, elle en fit un autre là-bas. Le comité des sortilèges expérimentaux, parfait pour celle qui n'a fait que cela après sa sortie de Poudlard. C'est l'occasion pour elle d'être un peu plus au cœur de l'action. Attentive aux moindres gestes, paroles, elle accepte difficilement ce qu'elle est aujourd'hui devenue. Elle a l'impression de ne plus vivre, à voir le mal partout. Rares sont les personnes en qui elle a confiance, alors la placer entres les mains du Ministère ? Sûrement pas.

   QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DES MANGEMORTS ET DE LORD VOLDEMORT ? LES CRAIGNEZ-VOUS ? Leonor n'a pas une image très flatteuse de Lord Voldemort et de ses partisans. Le climat de terreur qui règne actuellement, c'est de leur faute. Le déchirement de sa famille, c'est aussi de leur faute. Même si ce n'est pas entièrement vrai, c'est bien plus simple de rejeter la faute sur des personnes extérieures. Alors comme tout humain normalement constitué, elle les craint. Seuls des fous ne le seraient pas et elle y inclut donc une grande majorité de ses fidèles. Mais derrière toute cette peur, elle ressent également une pitié. Elle les plaint, littéralement. Parce qu'ils sont dépendants d'une seule personne et que leur vie est désormais entre ses mains. Leonor n'a pas le privilège de se dire en sécurité ou heureuse, mais au moins, elle agit selon sa propre opinion.

   AVEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DE L'ORDRE DU PHOENIX ? SI OUI, QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DE CETTE ORGANISATION ? Même si elle n'en connaît pas les moindres détails, elle sait qu'une organisation telle que l'Ordre du Phénix existe. Plusieurs personnes dans son entourage y appartiennent, comme Emmeline ou encore Sirius. Alors que la guerre prend une plus grande ampleur, elle compte à son tour agrandir leurs rangs. La jeune femme craint de ne pas être à la hauteur, sûrement à cause de sa peur du vide, mais espère apporter un peu d'aide avec sa connaissance précise des sortilèges et également avec son métier. Elle travaille au comité des sortilèges expérimentaux et sait donc tout ce que le Ministère est sur le point de développer. En ce moment, elle travaille principalement sur les sortilèges explosifs et  stratégiques et compte en faire profiter l'Ordre si l'occasion se présente. Elle admire ces sorciers qui se battent pour rendre leur avenir meilleur.


   


   
☞ A look in the mirror.

   
PSEUDO & PRÉNOM: .crumble, mais appelez moi Sevde (Sèvdé, pas Seude ou Svèvde, Sevd ou Sved :mdr:) ÂGE: vingt-ans. RÉGION: champagne-ardenne :hé:ACTIVITÉ SUR LE FORUM:  4 à 5/7 jours, ça dépendra du travail. PERSONNAGE:  inventé. COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVE ICI ? via le projet sur bazzart. UN AVIS SUR LE FORUM ? il est parfait  :omfg: et Anna le design est tellement beau! AVATAR: Felicity Jones. CREDITS: tumblr. DERNIER MOT:  :myass: .

   


Dernière édition par Leonor Hitchens le Mer 12 Mar - 20:23, édité 27 fois
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyVen 7 Mar - 20:53



This is how it ends

   
if you want justice you've come to the wrong place

   

   
C'était le grand jour. Enfin, pensa-t-elle, rassemblant ses dernières affaires. Un sourire malicieux aux lèvres mais très concentré, elle jeta un coup d'oeil rapide afin de s'assurer de n'avoir rien oublié.   « Leonor, dépêche-toi ! » hurla sa mère du bas des escaliers. Née d'une mère moldue, Juliet avait tout abandonné pour s'installer et vivre avec Charles Hitchens. Selon elle, ce n'étaient que de simples concessions, quelque chose de normal lorsque l'on est en couple. Ils s'aimaient d'un amour fou, passionné mais peut-être s'étaient-ils un peu trop précipités. Même si l'expérience de l'école n'était pas nouvelle pour elle, ayant fréquent un établissement moldu avant de recevoir sa lettre, Leonor avait cette boule au ventre mais également une certaine excitation non négligeable. Au fil des années, son père avait fait en sorte de lui inculquer des valeurs importantes, celles qui forgent la personnalité. Loin d'être une personne psychorigide ou trop autoritaire, sa famille représentait tout pour lui. Difficile de le croire maintenant, lorsque l'on voit ce que ce cher Charles est devenu. Les valises devant la porte, la petite fille dévala les escaliers avec son chat dans les bras. Lui aussi allait découvrir les joies de Poudlard, presque en même temps qu'elle. Ce sourire constamment accroché à son visage, elle enlaça sa mère avec tendresse et profitait de leurs derniers instants ensemble. Désormais, Leonor ne rentrerait que pendant les vacances. Difficile pour une mère de voir son enfant quitter le cocon familial, angoissant pour l'enfant qui allait se heurter aux joies mais aussi aux malheurs de la vie. Mais Juliet était sûre d'une chose : elle n'en deviendra que plus forte. Elle continuerait d'être cette enfant merveilleuse et attachante. « J'attendrai ton hibou avec impatience. Et n'oublie aucun détail, d'accord ma puce ? » Son père avait tellement parlé de ce château, ne cessant de répéter qu'elle y vivrait ses plus belles années, que Leonor le connaissait presque déjà. Quant à Juliette, elle laissa son imagination la guider, regrettant tout de même de ne pas pouvoir être de cette aventure. « C'est promis, tu sauras tout ! » Elle finit par lui donner un dernier baiser sur la joue. Elle ramassa quelques affaires, faisant des allés et retours tout en sautillant pour finir par le plus lourd : la valise. Pas question pour elle de laisser son père s'en charger. Et encore moins avec sa baguette. Elle allait le faire. Et à ses prochains départs, elle se servirait de ce qu'elle a appris au sein de l'école. Elle utiliserait sa baguette, comme une sorcière à part entière. « Bon voyage Leo ! Tu verras, tu vas passer tes meilleures années là-bas. » lui dit-il une fois devant le Poudlard Express. Il ne restait que quelques minutes avant l'embarquement. De simples minutes avant la grande aventure. Un enlacement et quelques embrassades. L'image normale d'un père aimant se séparant de son enfant. Mais la suite, les quelques paroles qu'il prononça résonnèrent dans son esprit. Une phrase qu'elle n'oublia jamais. « Fais simplement attention à tes fréquentations, ne l'oublie pas. » Elle hocha la tête avant de baisser les yeux. A l'entendre, on le prendrait pour un sorcier prônant la pureté du sang. Mais la réalité était bien plus complexe. Charles Hitchens n'était pas un sorcier de sang-pur. Il ne détestait pas les sorciers né-moldus ou les traîtres à leur sang. Bien au contraire. Le problème venait de l'autre catégorie : les sang-purs. Ceux qui, justement, ne jurent que par cela. Il détestait ce qu'ils étaient, ce qu'ils avaient fait à sa grand-mère et le reste de sa famille. Il voulait les voir disparaître, mais gardait ses pensées les plus sombres pour lui. Il n'était pourtant pas bien difficile de lire cette haine dans les yeux de Charles lorsqu'il évoquait le passé de sa famille. Une famille qui prit sa naissance à la 'trahison' de Isla Black, préférant de loin être avec l'homme qu'elle aimait plutôt que de se résoudre à épouser un sorcier de son soit-disant rang. Il avait essayé de transmettre cette haine à son enfant, bien qu'elle soit modérée par la douce Juliet. Leonor avait tout de même retenus quelques éléments, malgré elle, et allait apprendre que la réalité était tout autre.


Les yeux se baladant un peu partout dans l'immense salle, Leonor était émerveillée par tant de beauté. C'était encore plus merveilleux que ce qu'elle avait imaginé. Il fallait définitivement vivre ce moment pour se rendre compte de toute son importance. Autour d'eux, les élèves des années supérieures les observaient. Certains riaient à l'idée d'embêter les petits nouveaux, d'autres attendaient avec impatience d'arriver à la répartition et d'autres voulaient déjà s'en aller. Mais elle s'en fichait. Puis elle lança un regard autour d'elle. Qui sait ce que représenteraient ces sorciers pour elles quelques années plus tard, alors que pour le moment ils ne sont que de simples inconnus. Une fois le silence installé, elle observait la cérémonie avec intérêt, son tour approchant peu à peu. « Leonor Hitchens. » Toujours ce sourire aux lèvres, elle s'avança vers le fameux choipeau magique. A la fois impatiente et inquiète, elle avait hâte de connaître sa maison. Son père avait rejoint les serdaigles. Ce serait une grande fierté pour lui qu'elle y soit à son tour. Elle n'avait qu'une seule crainte, les serpentards. La petite fille ne voulait pas y être, pas après tout ce qu'elle avait entendu sur eux. « Une Hitchens... Tu ressembles énormément à ton père, mais que révèle réellement ton cœur ? » Elle ne comprenait pas vraiment ce que cela voulait dire, ou du moins, pas pour l'instant. Alors que sa raison lui disait de suivre les directives de son père, son cœur se révélait sûrement être bien différent du sien. Plus pur, plus juste. « Au fil de ces années, tu vas beaucoup apprendre. Suis ton propre chemin, celui que tu considéreras le plus juste. Cette maison sera donc la meilleure pour toi : poufsouffle ! » Des applaudissement et des cris s'élevèrent dans la grande salle, alors qu'elle se dirigeait vers la table de sa nouvelle famille. Quoiqu'un peu déçue de ne pas être chez les aigles, comme son paternel, elle restait tout de même fière. Elle allait pouvoir suivre son propre parcours, et non pas celui imaginé par son père. « C'est vraiment magnifique ! » La jeune Leonor dut le répéter au moins une dizaine de fois. Tout lui semblait si beau, si majestueux. La salle commune des jaunes semblait être un véritable havre de paix et les chambres encore plus. « Moi c'est Leonor, enchantée ! » lança-t-elle avec un large sourire. A côté d'elle se tenaient les filles avec qui elle allait passer les sept prochaines années. Mais instinctivement, elle se dirigea vers cette brune au visage angélique. « Je suis Emmeline, heureuse de te rencontrer aussi ! » L'un des rares moments où la chambre de ses élèves profitait de ce calme. Les journées qui suivirent, et ce durant toute leur scolarité à Poudlard, se révéla être un endroit bercé par une folie joyeuse et de grands moments de fou-rires.


« Leo, il y a un problème ? » Alors que les deux sorcières se rendaient à la grande salle pour déjeuner, Leonor perdit son sourire lorsqu'elle aperçut non loin de là des membres de la famille Black. Elle se remémora les conseils de son père et n'entendit même pas Emmeline lui parler. « Tu les connais ? » demanda-t-elle en posant une main sur son épaule pour la sortir de ses pensées. Elle secoua légèrement la tête avant de serrer un peu plus les bouquins entre ses bras. Elle accéléra ensuite le pas avant de répondre à son amie. « Non, pas vraiment. » Très peu de personnes connaissaient l'histoire de la famille Hitchens, tout simplement parce que tout le monde s'en fichait. Qui voudrait fouiller dans le passé d'une famille dont le nom n'évoquait plus rien aujourd'hui ? Leonor ne cherchait pas spécialement à en savoir plus sur celles de ses amis. Ils discutaient de leurs parents, frères et sœurs de temps en temps, mais jamais plus. C'était inutile. Partagée entre ce que son père lui avait appris et sa nouvelle expérience à Poudlard, elle sentait bien que quelque chose ne tournait pas rond. En entrant au château, elle s'attendait à une atmosphère complètement différente. L'esprit d'une enfant de onze s'imaginant des scénarios allant au-delà du réalisme. Il n'avait pas été tendre avec les sang-purs et personne ne l'avait réellement contredit. Elle ne connaissait que cette version des faits, il était donc normal qu'elle y croit. « Alors pourquoi les regardes-tu de cette manière ? Ça donne une étrange impression ! » finit-elle en lâchant un petit rire. La brune lui répondit d'abord par un sourire avant de prendre parole. Elle n'avait pas envie de s'éterniser là-dessus. « C'est compliqué... Et pas vraiment intéressant. Ils ne me connaissent sûrement pas, mais les Hitchens ont un passé avec la famille Black. » Elle esquissa une légère grimace. C'était son amie après tout et elle ne cherchait pas spécialement à cacher ce détail. « Comme je disais, rien d'exceptionnel ! Je meurs de faim ! » conclut-elle, puis dévia légèrement son regard vers la table des gryffondors. D'après son père, les membres de la famille Black rejoignaient les serpentards. Probablement pour cette raison, et la concentration importante d'enfants de sang pur qu'il ne supportait pas les serpents. Mais celui-ci avait l'air différent. Il était chez les lions. C'était en opposition avec tout ce que Charles avait pu lui dire et cela l'intriguait. Mais de part sa nature méfiante, Leonor n'allait pas chercher à en savoir davantage ou l'aborder au détour d'un couloir. Alors elle fit comme si de rien n'était, redevenant cette Leonor joyeuse et débordante d'énergie. « Leonor ? » Alors qu'elle marchait en direction de la salle commune des poufsouffles, une voix inconnue l'interpella. Lorsqu'elle se retourna enfin, elle se rendit compte que son visage ne lui était pas si inconnu. C'était celui qui avait attiré son regard au début du repas. Elle ne le connaissait pas et se permettait pourtant de le juger. Une mauvaise habitude, uniquement à cause de son nom. « Ce n'est pas une bonne idée, de discuter. » En agissant ainsi, elle ne savait pas si elle cherchait à se préserver ou si elle suivait tout simplement les conseils de son père. Depuis quelques temps, la jeune fille est perdue entre deux opinions totalement divergentes. Elle ne savait plus qui vraiment croire, discerner le vrai du faux. Sans attendre plus longtemps elle reprit la marche. « Au contraire. » répondit-il, toujours à ses côtés. Elle baissa les yeux quelques secondes avant de s'arrêter. « Il y a des regards qui ne trompent pas, tu sais. Je ne sais pas ce qu'on t'a raconté. Ça doit en partie être vrai d'ailleurs ! » Leonor n'excellait pas en matière de discrétion. Il l'avait sûrement remarqué tout à l'heure. Il rit quelques secondes avant de reprendre son sérieux. « Mais dis-toi que tous les Black ne se valent pas. » Le gryffondor regarda ensuite autour de lui, rapidement, comme s'il cherchait quelqu'un avant de se rapprocher un peu plus. « Non mais regarde-les avec leurs têtes d'hippogriffes insultés ! » lança-t-il avant de reprendre la marche. Ils échangèrent finalement quelques mots, la poufsouffle découvrant un Sirius complètement différent de ce qu'elle avait pu imaginer, avant de se séparer chacun de leur côté.  


Après le désastreux cours de divination, son professeur lui avait conseillé de s'exercer un peu plus. Leonor étant une élève plutôt studieuse, elle ne pouvait pas se forcer à travailler une matière qui ne l'intéressait pas. La motivation n'étant pas au rendez-vous, elle acceptant néanmoins son offre. Un élève de septième année proposait son aide pour rafler des points aux ASPICS, alors autant en profiter. Elle n'avait pas grand chose à perdre. Ce soir-là, elle attendit donc cette fameuse personne au coin de la cheminée, quelques bouquins de divination près d'elle. Elle avait peut-être été trop optimiste, un seul livre aurait largement suffi. Elle se retourna lorsqu'elle entendit des pas se rapprocher, puis s'arrêter derrière elle. A la vue de l'élève en question, elle retint difficilement un rire. « Sérieusement ? Toi ? » Ludovic Verpey, la 'star' du quidditch en personne. Encore, s'il venait l'aider pour le cours de sortilèges et enchantements ou métamorphose, elle aurait compris, mais il n'était sûrement pas le genre à écouter ces cours barbants. Rassemblant rapidement ses affaires, elle commença à se diriger vers une table pas très loin. Elle se doutait bien que les heures qui suivraient seraient loin d'être productives. « Et donc là, si tu tournes le livre de ce côté, tu vois que ça ressemble à la tête du gobelin grincheux de Gringotts. Mauvais présage pour ton compte en banque, je t'assure. Bon par contre, évite de tourner ta tasse comme ça en vrai, tu vas tout renverser. » Il commençait à se faire tard et les seules personnes encore debout riaient aux éclats, se souciant guère de ce que pouvait penser leurs camarades. « C'est complètement débile, vraiment. Mais au moins, ça aide à retenir. Je suis sûre qu'avant ce soir, tu ne le savais pas même pas ! » Léger silence. Elle n'avait même pas besoin de poser cette question tellement la réponse était évidente. Il leva les sourcils en signe de suspens, qui d'ailleurs était complètement raté, avant de s'armer de son sourire. « J'ai une trèèès bonne excuse. » Elle leva les yeux au ciel. Il avait toujours réponse à tout, ce n'était jamais de sa faute. Leonor ne le connaissait pas vraiment. A vrai dire, elle n'aimait pas les personnes de son genre. La grosse tête, il se croyait tout permis. Derrière ses airs supérieurs et particulièrement agaçants, il n'était finalement pas si mauvais. « Bien-sûr ! Je monte me coucher, à plus tard ! Tu devrais garder le livre, histoire de te préparer. » conclut-elle avant de rejoindre les escaliers menant aux chambres des filles, un petit sourire glissé sur ses lèvres.  Leonor semblait avoir oublié sa méfiance légendaire le temps de quelques heures, ce qui ne lui avait pas déplu.


« On l'a entendu jusqu'à l'autre bout de l'étage ! » ajoutait Sirius en riant, rendant Leonor encore plus mal à l'aise. Elle ne travaillait au ministère que depuis quelques semaines maintenant, entamant une nouvelle et dernière formation. Dès sa sortie de Poudlard, Leonor réussit à intégrer l'hôpital Sainte-Mangouste, grâce à ses bons résultats aux ASPICS. N'étant pas destinée à une carrière de médicomage, la jeune femme était bien plus intéressée par l'expérimentation et la recherche. Mélanger des potions, inventer des sortilèges et enchantements, les adapter à la vie quotidienne, c'est de cette manière qu'elle se sent utile. Avec la guerre qui fait rage à l'extérieur, elle a finalement décidé de rejoindre le département de la justice magique dans le but d'apporter les connaissances acquises et les résultats de ses expérimentations au service de ce dernier. Principalement au service du bureau des aurors et de la brigade de police magique, elle développe autant des sortilèges d'attaque que de défense. « Arrête de te payer ma tête, c'est pas drôle. » Légèrement dépitée, elle ne comprenait toujours pas comment elle avait pu commettre une telle erreur. Depuis Poudlard, Leonor s'était rendue compte qu'elle pouvait compter sur Sirius. La plupart du temps elle avait le droit à des conseils foireux et complètement insensés. La preuve en était avec la demande en mariage de son meilleur ami. Ayant une culture mi-moldue et mi-sorcière, la jeune femme savait très bien qu'il fallait prendre ses précieuses propositions au second degré. Mais il lui arrivait parfois de bénéficier de ses précieux conseils, notamment lors de son arrivée au ministère. « Et puis n'exagère pas, c'était pas si énorme ! C'est un sortilège explosif, normal que ça fasse du bruit. » Même si elle ne l'admettrait devant Sirius, elle avait effectivement une erreur dans le dosage pendant la conception. Il ne devait pas être aussi... explosif. Mais au moins, cela prouvait son efficacité. « Si tu continues de rire comme ça, tu vas t'étouffer avec avec ton repas ! » En plus, il n'y avait eu que très peu de dégâts. Elle n'avait reçu que quelques éclats. C'était juste du bruit, rien de plus. Elle prit une gorgée de sa boisson et rassembla ses affaires. Elle avait des journées assez longues et donc n'avait que très peu de temps à elle. Même pour déjeuner. « J'y retourne, à plus tard ! » Elle le fixait avec son petit air accusateur, qui n'était évidemment pas à prendre au sérieux. « Si tu pouvais éviter de faire péter le ministère, ça serait bien ! » ajouta-t-il lorsqu'elle s'éloigna, histoire de l'embêter un peu plus. Il est clair que désormais, sa vigilance sera au minimum triplée.


Deux années. Elle avait parfois l'impression que cette histoire n'avait commencé que la veille. Elle lui semblait si récente encore. Le temps avait filé, sans même qu'elle ne s'en rende compte. Pourtant elle avait toujours ces mêmes sentiments des premiers jours et pensait naïvement que cela durerait. Il fallait qu'elle se remémore qu'ils étaient en temps de guerre. Tout n'était régie que par celle-ci. C'était devenu leur quotidien : la peur, la menace. Mais elle n'arrivait toujours pas à s'y faire. Se satisfaire de la situation, chose plutôt difficile lorsque l'on imagine quelle aurait pu être notre vie. Certains réussissaient à y trouver leur compte, les plus optimistes sans doute. Ou bien les plus fous. Mais pas Leonor. Le poids sur ses épaules devenait trop lourd. Il y avait tellement à perdre. Chaque jour, des sorciers étaient attaqués, tués et d'autres disparaissaient de la surface de la Terre. Elle ne pouvait plus supporter toute cette injustice, elle avait besoin de bouger, de faire quelque chose. Peut-être se battre, au moment venu. Leonor passait de plus en plus de temps chez Ludovic. Les bras appuyés sur la table, elle profitait de sa journée de repos pour réfléchir pleinement à ce qu'elle comptait faire. Perdue dans ses pensées, elle entendit la porte s'ouvrir. « Ludovic. Je t'attendais justement. » Elle esquissa un semblant de sourire, légèrement forcé, mais la tristesse qui la gagna à la vue de son amant rendirent le tout plus difficile. Le silence s'installa ensuite dans la pièce, alors qu'il déposait ses affaires dans un coin. « Comment s'est passée ta journée ? » ajouta-t-elle finalement, dans le but de briser ce malaise. Elle avait l'impression d'être la seule gênée par la situation, parce qu'elle savait ce qu'il allait se passer. Face à son mutisme, elle détourna alors les yeux et chercha de quoi s'occuper. « Tu... tu veux peut-être quelque chose à boire ou à manger ? » Le début de sa question était hésitant et sa voix tremblait légèrement. Immédiatement, elle joignit ses deux mains, les tordant un peu dans tous les sens avant de les passer nerveusement dans ses cheveux. Il s'arrêta enfin, abandonnant ses activités. L'expression de son visage n'était guère plus joyeux que celui de Leonor. « Il fallait bien que ça arrive un jour, Leo. » répondit-il en poussant un léger soupir. Tous deux savaient que rester ensemble n'arrangerait en rien leur situation. On voyait trop de vies détruites et de familles brisées, ils ne voulaient sûrement pas ajouter leur nom à cette longue et terrible liste. « Oui, bien-sûr. C'est la meilleure chose à faire, on le savait. » Elle secoua la tête lentement et fit quelques pas en arrière. C'était donc fait. Ils semblaient avoir tous deux pensé à la même chose. Ils se ressemblaient énormément et c'était leur principale force. Mais à ce moment-là, elle avait l'impression que son monde venait de s'écrouler. Qu'elle restait dans une petite bulle à part, sans rien pouvoir y faire. Ils étaient si proches l'un de l'autre, et pourtant si loin en même temps. Ludovic fit quelques pas vers la jeune femme et prit sa main dans la sienne. Leurs derniers instants ensemble, une longue étreinte s'ensuivit. Une étreinte à laquelle elle ne voulait pas donner de fin. Leonor avait peur. Mais c'était bien la première fois depuis leurs débuts qu'elle ne sentait pas en sécurité, là, dans ses bras. « Prends soin de toi. » Cette phrase marqua leur dernier échange. Elle se contenta de répondre d'un signe de tête et s'en alla. Plus rien depuis ce jour. De longs mois sans aucunes nouvelles, durant lequel ils prirent soin de s'éviter. Des regards qui se croisent, mais immédiatement déviés. Il ne restait plus rien d'eux, à part leurs souvenirs.


« Comment ça... partie ? » demanda-t-elle, la voix légèrement brisée. Leonor voyait bien que sa mère ne supportait plus leur situation. Cette guerre, la magie, tout cela l'excédait. Le monde sorcier en général. Elle n'y appartenait pas, et n'y aurait jamais appartenu si elle n'avait pas connu son mari. Alors à quoi bon rester. Toutes ces années, elle n'avait fait que subir. S'enfermant lentement sur elle-même, elle gardait ce mal, le sentiment de n'appartenir à rien du tout. Elle s'était éloignée du côté moldu pour mieux s'adapter aux sorciers. Elle avait abandonné tout ce qu'elle avait toujours connu. Ils étaient pourtant heureux, avant. Ils respiraient le bonheur. Mais comme elle a souvent répété à Leonor, rien ne dure éternellement. « Elle ne peut pas être partie, comme ça ! » lâcha-t-elle un peu plus fort, devant son père qui restait de marbre. Il réussissait toujours à garder son calme, une grande qualité mais également un défaut. Une maîtrise de soi qui avait le don d'agacer et dont il se servait sans cesse. Malheureusement pour lui, Leonor avait hérité du côté plus impulsif de sa mère. Assis sur le fauteuil de leur salon, il fixait les flammes dansant dans la cheminée devant lui. Même avec toute la chaleur qu'elle pouvait apporter, les lieux restaient froids. Au fil des années, les rires laissèrent place à des disputes. Les moments joyeux se faisaient plus rares à mesure où l'amour de ses parents s'estompait. « Papa, qu'as-tu fais encore ? » A ses yeux, il était le seul fautif. Elle l'aimait, évidemment. Mais elle le tenait responsable de la descente aux enfers de sa mère. Il ne prenait pas assez soin d'elle, pas comme il l'aurait dû. Elle attendait tellement de lui. Elle s'était sûrement imaginée une famille parfaite, aimante grandissant dans un environnement paisible. Mais Charles Hitchens ne faisait pas dans ce registre. « Ta cousine est portée disparue. Elle n'est pas revenue d'une mission du Ministère. » Auror de profession, sa cousine était une femme très forte, aussi bien physiquement que mentalement. Leonor l'admirait beaucoup. Pour ce qu'elle était, pour ce qu'elle allait devenir. Elle fit quelques pas en arrière, les traits crispés de son visage se relâchant immédiatement. « Une attaque, quelque chose comme ça. Encore ces fichus mangemorts. Alors ne m'en tiens pas responsable. » finit-elle, portant à ses lèvres un verre de vin rouge. Elle sentait les larmes brouiller sa vision, une sensation d'étouffement et des tremblements gagnant en intensité. Puis elle serra les poings. La tristesse laissa place à de la colère. Une rage intense. « Et après tout ça, tu penses valoir plus que ces 'fichus mangemorts' ? » La question du sang avait toujours été très importante aux yeux de son père. Non pas qu'il prônait la pureté du sang, au contraire, mais il la répugnait. Il détestait ces sorciers, bien plus qu'il ne le pouvait. Il détestait tout ce qu'ils avaient pu faire subir aux générations précédentes. Il voulait les voir disparaître. Comme si cela aiderait à rendre le monde meilleur. Dans le fond, ils n'étaient pas si différents. Chacun voulait la destruction de l'autre. Un désir de vengeance pour l'un et peut-être le simple plaisir pour l'autre. « Elle part pour la France demain matin, près de sa tante. » Il avait voulu que sa fille suive ses pas. Il lui avait appris à haïr ces sorciers, se donnant de grands airs. Longtemps, elle l'avait cru. Jusqu'à ce qu'on lui prouve le contraire. Ils n'étaient pas tous si mauvais. Certains étaient pourris jusqu'à la moelle, mais être de sang-pur n'était pas un critère indispensable. « Et tu ne vas rien faire pour la retenir ? » Il lui restait peut-être une chance de rattraper ses erreurs. Ou du moins essayer. Il laissa échapper un léger rire nerveux avant de se tourner vers sa fille. « Que veux-tu que j'y fasse ? » Il n'en avait rien à faire. Elle était loin l'époque où il n'avait d'yeux que pour sa petite-amie. Elle semblait n'avoir jamais existé.


« Leonor, essaye de me comprendre, s'il-te-plaît. Ça ne peut plus continuer, c'est trop dangereux. La magie, cette guerre, j'en peux plus. » Adossée contre le mur et assise à même le sol, la brune ne détachait pas son regard du plafond. Dans un coin de la pièce, ses grand-parents fixaient la scène tout aussi impuissants. Ils avaient sans doute essayé de retenir leur enfant, de trouver une autre alternative. Mais il est difficile d'ôter une idée de l'esprit de Juliet Hitchens lorsqu'elle y fermement implantée. « Je n'appartiens pas à ce monde. Pendant longtemps, je pensais pouvoir l'intégrer. J'espérais vraiment m'y faire. Mais regarde-toi. Regarde cette femme que tu es devenue. Une femme forte, magnifique et intelligente. Tout ce que je ne suis pas. » Leonor laissa échapper un léger rire. Elle vint passer une main dans ses cheveux et ferma les yeux quelques instants. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux. Elle ne tiendrait pas bien longtemps. Ce n'était pas son fort, le calme. L'ancienne poufsouffle ressemblait bien plus à sa mère pour son côté impulsif. Même si elle avait longtemps été une jeune femme joyeuse et pleine de vie, cette guerre pompait peu à peu les seules forces qui lui restait. « C'est pas moi ça. Tu te trompes. Là maintenant, j'ai simplement envie de hurler. C'est pas juste, ça devait pas se passer comme ça. » Le monde entier s'écroulait autour d'elle. La famille qu'ils avaient pu formé quelques années avant se détruisait intérieurement. Ils n'avaient même pas besoin de la guerre pour réussir à se pourrir mutuellement. La seule personne qui aurait pu l'aider, la soutenir n'était pas là. Elle pensait que c'était mieux, elle essayait de s'en persuader, mais jamais elle n'avait autant eu besoin de Ludovic que ces derniers jours. « Je suis désolée. C'est bien mieux ainsi » La jeune femme sécha les quelques larmes qui coulèrent le long ses joues.  Elle venait de perdre sa cousine, disparue dans un coin de l'Angleterre. Elle ne savait même pas si cette dernière était vivante. Face à son silence, Juliet prit sa fille dans ses bras, une dernière étreinte avant des séparations douloureuses. Ce voyage allait être long, terriblement long. Leonor voulait que sa mère soit en sécurité, évidemment. Mais elle n'avait pas besoin de se rendre en France. Si elle la pensait aussi forte qu'elle ne le disait, elle serait restée. Elle aurait eu confiance en sa fille. Elle saurait qu'être avec sa famille restait la meilleur décision à prendre. Puis elle balaya ses idées noires de son esprit. Toutes ces pensées mauvaises, elles devenaient trop fréquentes dans l'esprit de la jeune Hitchens. D'ordinaire déjà très méfiante, elle avait l'impression de voir le mal partout. A chaque coin de rue, les guettant et attendant le meilleur moment pour attaquer. Elle serra légèrement son étreinte, sûrement la dernière avant longtemps. « Je... je devrais partir. Ma journée au ministère est très chargée demain. » La tête baissée, elle ramassa le sac qu'elle lâcha au sol quelques minutes plus tôt. « Prends soin de toi, tiens moi au courant quand t'es arrivée. » Et elle s'en alla, aussi rapidement qu'elle n'était venue. Ne prenant même pas la peine de rejoindre cette ruelle peu éclairée, elle transplana sur le seuil de la porte avant de faire un petit signe à ses grand-parents.



Dernière édition par Leonor Hitchens le Mer 12 Mar - 21:40, édité 20 fois
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyVen 7 Mar - 20:55

Bienvenue Sevde  :bril: 
Bon tu connais le principe de la compétition :arrow:
J'ai déjà choisis en fait, je vous prend toutes les deux :arrow:  :GEU: :bril: 

Non plus sérieusement bienvenue et bonne chance  :bave: 
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Lily Potter

Lily Potter
ORDER OF THE PHOENIX

PSEUDO : broadsword. (anna)
LETTRES SECRÈTES : 591
AVATAR : myself.
ÂGE : vingt ans.
PROFESSION : médicomage titulaire à l'hôpital ste-mangouste.

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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyVen 7 Mar - 20:58

SEVDEEEEEE :heart: Bienvenue ici, t'es belle en Dorcas !  :bril: 
Bon courage pour ta fiche et pour la compétition !!!
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyVen 7 Mar - 21:02

SEVDEEEEEE :bril: t'es sexy en dorcas :héhé:
Bienvenue sur le forum, petite noix à la menthe :heart:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyVen 7 Mar - 21:09

SEEEEVDE, bienveeeeeenue et bonne chance pour ta fiche et la compet.  :kya: :bave: :héhé: 
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptySam 8 Mar - 9:51

merci pour l'accueil  :bril: mais finalement je laisse Dorcas, pas trop fan de la compétition :arrow:
et Amina, c'est quoi ce nouveau surnom? :mdr: :mdr:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptySam 8 Mar - 13:59

j'adore le pseudo et j'applaudis le choix d'avatar.  :anww: :heart: 
bienvenue.  :cry: 
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptySam 8 Mar - 14:05

sevde :bril: :bril: felicity est magnifique :bril: :omfg:
bienvenue et bonne chance pour ta fiche :bril: :bril: :fire:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptySam 8 Mar - 14:43

ton changement de personnage :bril:
j'ai hâte d'en savoir plus :fire:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptySam 8 Mar - 23:44

Ma douce  :anw: (notre lien est  :bed: )
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptySam 8 Mar - 23:53

MARA, merci :bril: et je te retourne le compliment, Shantel est tellement jolie mais on ne la voit pas souvent  :anw: 
EMMELINE, ma roommate :fire: elles ont enflammé les dortoirs des blaireaux ensemble  :yo: merci momo :heart:
MARLENE, aaah j'espère que ce nouveau personnage te plaira alors :bril: et puis il nous faudra un lien quand même, comme Leonor connaît Emmeline :hé:
LUDOVIC, Clara, tu viens de faire ma soirée  :bril:  :omfg: je suis contente que ça te plaise, ils vont gérer ces deux-là :heart: j'ai trop hâte maintenant de rp avec toi maintenant :smile:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyDim 9 Mar - 0:01

okay, je veux pas flooder, mais comme dit sur skype (ou sur la cb je sais plus :face: ) tu swag en felicity :face: :bril: puis maintenant je vais vous shipper et puis voilà :face: :face: :mdr:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyDim 9 Mar - 0:29

je sais même plus :mdr: merciii :heart: mais ship-nous donc, tu verras quand la présentation sera terminée, ils sont trop biens :hé:

la première partie de la fiche est terminée, c'est possible de me réserver Felicity please? merci :heart:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyDim 9 Mar - 9:33

Welcome here *-* ton avatar est superbe.
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyDim 9 Mar - 12:15

merci beaucoup :heart: :bril:
Natalie  :hé:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyDim 9 Mar - 13:32

Bienvenue parmi nous, courage pour ta fiche. :heart:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyDim 9 Mar - 13:52

felicity+imagine dragons+sevde  :omg: :heart:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyDim 9 Mar - 22:51

Alice :bril: merci beaucoup :heart:
et toi en James, t'es juste parfaite quoi :hé:
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Ambre Travers

Ambre Travers
COLLATERAL DAMAGE

PSEUDO : LYDIA, aka laure.
LETTRES SECRÈTES : 445
AVATAR : willa holland.
ÂGE : dix-neuf ans, née en 1961 lors d'un mois de janvier.
PROFESSION : employée au sein du département de la coopération magique internationale, au ministère de la magie, au bureau international des lois magiques.

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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyLun 10 Mar - 6:56

J'aime tellement ton avatar :bril:
Bienvenue, & bon courage pour la suite :heart:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyMer 12 Mar - 13:50

et Willa alors, elle est tellement mignonne :bril:
merci beaucoup :heart:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyJeu 13 Mar - 0:57

Je m'occupe de ta fiche demain matin parce qu'en fait, au lieu de la lire je l'ai oublié et j'ai maté un film ce soir. Voilà :arrow: :mdr:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyJeu 13 Mar - 7:20

:red: :mdr: pas de problèmes, prends ton temps :heart:
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MessageSujet: Re: don't get too close, it's dark inside (leo)   don't get too close, it's dark inside (leo) EmptyJeu 13 Mar - 10:36



félicitations!

tu es désormais validé(e)



A chaque fois que je lis tes fiches je me dis "waouw elle écrit trop bien" puis, j'sais pas, ça me sort de l'esprit puis de nouveau je lis et je suis sur mon cul. EVERY. SINGLE. TIME. :mdr:J'ai juste adoré, autant j'ai ris deux trois fois au début autant la fin...  :anw: 

Congratulations, petit sorcier !  :smile:  Le staff de PBTB te souhaites la bienvenue et te félicite pour cette validation ! Tu peux désormais te promener partout où veux sur le forum et poster aussi bien dans la partie RP que hors jeu (tu pouvais déjà flooder avant mais c'est cool de savoir que tu peux le faire en toute légalité :face:), qui est un très bon moyen pour bien s'intégrer. Dans un premier temps, n'oublie pas d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas créer quelques désagréments avec de futurs membres.  Nous te conseillons également de te rendre dans la malle du sorcier, afin de te faire de nouveaux amis (ou ennemis) et de recenser tes sujets RP. Ou tu peux ne pas le faire, être en marge de la société, et t'organiser comme tu veux. :gaa:C'est ta vie, mon coco. :siffle:Mais surtout, il te faut impérativement recenser ton patronus et ton métier. Enfin bref, n'hésite pas à passer dans la partie registres magiques pour toutes sortes de demandes farfelues. :kya:Nous espérons que tu passeras un agréable moment sur le forum et surtout, n'hésite pas à contacter un membre du staff en cas de question ou de problème.  :amimorve:  On est toujours là à répondre, dans le pire des cas on vous laisse parler dans le vide  :red: Et bien, je pense qu'il est temps de te souhaiter un bon jeu parmi nous !  Et puisse le sort t'être favorable. Merde je me suis trompée de fandom :mdr::arrow:Allez, bon jeu, et reste avec nous until the very end. :tongue:

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