NOM : Eljudnir, un patronyme autrefois très respecté en Norvège mais ayant sévèrement pâti des nombreuses alliances contractées avec des Moldus et autres Sang-Mêlés au fil des décennies. Il est cependant inconnu au Royaume-Uni, ce qui ne dérange nullement cette famille plutôt discrète. PRÉNOM(S) : Saskia Rose. A l'origine, il s'agissait d'un prénom composé mais, à force de voir son entourage l'amputer sans lui demander son avis, la jeune femme s'est résignée à ne plus être que Saskia, un nom choisi en hommage à une de ses ancêtres qui s'était illustrée dans la botanique au dix-septième siècle. ASCENDANCE : Bien qu'elle vienne d'une lignée officiellement pure du côté de son père, les mélanges ont été nombreux au cours des siècles et elle ne voit aucun inconvénient à être désignée comme Sang-Mêlée de part l'ascendance moldue de sa mère. ÂGE : Trente-quatre ans depuis le treize Décembre. LIEU DE NAISSANCE : Comme le veut la tradition familiale, Saskia est née en Norvège, dans la demeure Eljudnir à Ålesund, comté de Møre og Romsdal. Cependant, lorsqu'elle a eu cinq ans, ses parents ont rejoint le Royaume-Uni et elle ne garde que peu de souvenirs de son pays natal. SITUATION SOCIALE : Plus jeune, Saskia était persuadée que la souffrance rapprochait les êtres et qu'elle ne pouvait les changer vraiment. Mariée à dix-huit ans à l'homme qui était son pilier depuis de nombreuses années, elle a vite appris que ses croyances n'étaient qu'illusions. Après le suicide de son jeune frère, son époux s'est laissé enfermer par sa douleur et a sombré dans une addiction sordide à l'alcool. Si elle a d'abord cru qu'ils ne se comprendraient que mieux après avoir traversé des drames similaires, leurs douleurs respectives n'ont fait que les éloigner. Petit à petit, ils ont pris l'habitude de se soustraire à la contemplation de leurs plaies en jetant du sel sur celles de l'autre. Et du respect comme de la gentillesse, il n'est plus resté que des cendres. Alors qu'ils avaient traversés bien des difficultés ensemble, leurs échanges venimeux et leurs comportements auto-destructeurs ont très vite eu raison de leur relation. Le divorce prononcé, il leur a fallu de nombreuses années pour parvenir à tirer du bon de leur mariage et ouvrir les yeux sur leurs propres fautes, plutôt que de toujours rejeter la responsabilité sur l'addiction et les souffrances. Néanmoins, et malgré les avis mitigés voire insultants de ses proches, Saskia considère à présent cet homme comme l'un de ses plus fidèles amis et ne regrette nullement cette expérience qu'elle voit comme l'une des plus formatives de son existence. ANCIENNE MAISON : Née au Royaume-Uni et ancienne Serdaigle, Ainsley Eljuldnir a longuement insisté pour que sa fille ne soit pas scolarisée à Durmstrang, allant jusqu'à la faire naturaliser britannique auprès du Ministère pour éviter tout quiproquo. A onze ans, Saskia a donc intégré Poudlard et, bien que le Choixpeau lui ait aussi suggéré Serpentard, a rejoint les Serdaigles pour ne point décevoir sa génitrice. PROFESSION : Après une carrière avortée de Briseuse de Sorts, Saskia s'est lancée dans une formation d'Auror. Etant mêlée à des gamins sortant tout juste de Poudlard et convaincus qu'ils n'avaient rien à craindre d'elle, elle aurait pu s'effondrer mais cette compétition juvénile l'a poussée à donner le meilleur d'elle-même. Sans être l'élément le plus satisfaisant de sa promotion, elle a su faire ses preuves. Et, s'il lui arrive parfois de regretter ses rêves d'enfant et les dragons qu'elle n'a jamais osé tenté de dompter, elle s'épanouit aujourd'hui pleinement en tant qu'Auror, chaque arrestation lui permettant d'expier ses erreurs passées. BAGUETTE : Quand Ollivander lui a tendu ce bout de bois d'un blanc immaculé et au grain si fin qu'il en paraissait vernis, la petite fille qu'elle était alors n'a pu retenir une grimace ; à ses yeux, une baguette de tremble ne pouvait être faite que pour des poseurs et ne constituerait jamais une arme digne de ce nom. Pourtant, les années lui ont démontré que ses a priori n'avaient aucune raison d'être, le tremble associé à un ventricule de coeur de dragon s'avérant  une combinaison aussi puissante que divertissante, les accidents semblant arriver bien plus fréquemment qu'avec toute autre baguette. Malgré ce petit détail parfois gênant, ces vingt-sept centimètres de tremble, relativement souples, sont devenus un prolongement naturel de sa main et se sont montrés bien plus fidèles et fiables que bon nombre d'humains. PATRONUS : Bien qu'il ait été assez instable durant sa vie de jeune adulte, le patronus de Saskia a fini par prendre la forme définitive d'un panda roux. Un brin surprise de prime abord, elle se reconnaît cependant bon nombre de points communs avec cet animal nocturne et solitaire, passionné par la nourriture. Et s'il n'est guère impressionnant, il s'est révélé plus qu'utile en bien des circonstances et a le mérite de ne pas attirer l'attention lorsqu'il sert de messager, peu de gens pensant à s'en méfier.  MIROIR DU RISED : Si elle devait découvrir le miroir, nul doute qu'elle s'y verrait enfant, avant que la vie ne lui révèle à quel point elle pouvait se montrer dure et cruelle. EPOUVANTARD : Par accident, Saskia s'est retrouvée confrontée à un épouvantard à l'âge de huit ans. Si la poupée de porcelaine au visage à moitié brisé a longtemps été le protagoniste principal de ses cauchemars, elle se moque aujourd'hui bien volontiers de sa naïveté d'enfant. A présent, ses peurs prennent alternativement l'apparence d'une mère éplorée, serrant un minuscule cadavre entre ses bras tremblants. Et si elle en connaît parfaitement la signification, elle se garde bien de la confier à qui que ce soit, certaine que ce genre de secrets devient une faiblesse entre les mains d'autrui. FACULTE SPECIALE : aucune.

DONNEZ-VOUS DE L'IMPORTANCE A LA VALEUR DU SANG CHEZ LES SORCIERS ?
Bien qu'ils aient fait partie des Sang-Purs norvégiens, les Eljudnir n'ont jamais accordé beaucoup d'importance à la pureté de leur sang et ont eu tôt fait de contracter des alliances certes dégradantes aux yeux de leurs semblables mais ô combien intéressantes sur le plan matériel et politique. Issue de cette longue lignée et de parents ayant privilégié l'affection aux ascendances, Saskia se moque éperdument des origines d'autrui. D'ailleurs, elle ne juge jamais les gens d'après leurs différences ─ qu'elle remarque à peine ─, mais en fonction de leurs actes et de leurs comportements. A ses yeux, un Moldu poli et respectueux envers son prochain aura toujours plus de valeur qu'un Sang-Pur, peu importe l'ancienneté de sa famille et traditions. Et si elle essaie d'appliquer ses propres valeurs en se montrant ouverte d'esprit et compréhensive, elle a parfois tendance à juger durement les gens bourrés de préjugés et incapables de se mettre à la place d'autrui.

CRAIGNEZ-VOUS LA MENACE ACTUELLE ? COMMENT LA VIVEZ-VOUS AU QUOTIDIEN ?
Tant qu'elle est en action, Saskia ne songe guère à la menace, bien qu'elle y soit confrontée au quotidien. Depuis toujours, elle préfère agir plutôt que de se terrer, considérant que seuls les problèmes que l'on prend à bras le corps peuvent être résolus. Cependant, dès qu'elle se retrouve seule face à elle-même, la terreur menace de la submerger et elle ne peut s'empêcher de voir la résistance comme un brin futile, un simple gain de temps avant que le monde ne sombre dans les ténèbres. Il lui arrive de se laisser aller à des crises de panique incontrôlables mais, le plus souvent, elle se force à faire face à ses angoisses, quitte à manquer cruellement de sommeil en permanence. Heureusement, le simple fait de retourner au Bureau des Aurors chaque matin l'apaise et lui donne l'impression qu'il demeure de l'espoir d'enrayer le mal que représente les Mangemorts et de sauver le pays comme le monde magique.

QUE PENSEZ-VOUS DU MINISTRE ACTUEL AINSI QUE DE SON MINISTERE ? LEUR FAITES-VOUS CONFIANCE ?
En tant qu'employée du Ministère, Saskia se doit de se montrer aussi confiante que loyale envers ses supérieurs. Mais, si elle n'a aucun mal à considérer la ministre Bagnold comme une femme forte et lucide, elle n'en demeure pas moins convaincue qu'elle fait difficilement le poids face à la peur et à la méfiance que distillent les Mangemorts. Leurs lois, leurs punitions et même leurs Détraqueurs ne font plus peur à ces derniers ou alors juste assez pour qu'ils tentent des actions désespérées lorsqu'ils sont en passe d'être capturés. Rien de ce que fait le Ministère ne semble pouvoir endiguer la menace et, de toute façon, la jeune femme reste persuadée qu'ils ont agi trop tard et trop peu. Cependant, elle croit dur comme fer en la nécessité d'un gouvernement uni et obligeant à un minimum de discipline, surtout dans les temps les plus sombres. Sans le Ministère, le pays tomberait dans des abysses de violence et d'anarchie ce qui serait plus que profitable aux Mangemorts, le chaos étant la source de tous leurs succès. Elle espère donc sincèrement que la ministre saura maintenir son gouvernement en place et le pays à flots. Qui plus est, le Ministère regorge de sorciers et sorcières prêts à donner leur vie pour défendre le bien et elle demeure convaincue qu'il s'agit là du meilleur moyen d'entretenir l'espoir et d'inciter la population à lutter à son tour.

QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DES MANGEMORTS ET DE LORD VOLDEMORT ? LES CRAIGNEZ-VOUS ?
Ayant été confrontée à quelques scènes de crimes, Saskia sait parfaitement de quelle barbarie ils font preuve et du peu de pitié qui les caractérise. Si elle redoute de tomber entre les mains de certains d'entre eux au point d'avoir réfléchi à plusieurs façons de se suicider avant qu'ils ne la capturent, elle reste persuadée que beaucoup ne sont que des êtres perdus, façonnés par les préjugés des Sang-Purs et dont la faiblesse d'esprit a profité au cercle le plus dur des Mangemorts, celui composé de véritables fanatiques. La plupart sont sûrement traités comme de la chair à canon, un élément crucial mais peu considéré pour renverser le pays et obtenir le pouvoir. Sans compter les victimes de sortilèges ou de menaces, elle sait également que le chemin des ignominies est pavé de bonnes intention et que certains doivent être convaincus de faire ce qui est juste. Mais leur nombre ainsi que les actions spectaculaires et sauvages des plus fidèles distillent la peur parmi la population, Saskia y compris, et elle redoute le moment où tous seront trop effrayés pour oser défier Voldemort et ses sbires, livrant ainsi leur existence en pâture.

AVEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DE L'ORDRE DU PHOENIX ? SI OUI, QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DE CETTE ORGANISATION ?
Il y a quelques mois, Saskia a été approchée par Alastor Maugrey et, bien qu'il se soit bien gardé de lui révéler quoique ce soit de compromettant, elle a été soulagée de comprendre qu'il existait bel et bien une résistance, elle qui désespérait d'en voir une naître un jour. Mais bien que flattée d'apparaître digne de confiance aux yeux de son supérieur, elle est terrifiée à l'idée de forcer sa chance en s'exposant un peu plus à l'inhumanité des Mangemorts. Sauf que le simple fait de demander un temps de réflexion lui a donné l'impression d'être la dernière des lâches et, la culpabilité ne cessant de la ronger, elle a fini par accepter de tenter le destin et de rejoindre les rangs de l'Ordre. Tant qu'à risquer sa vie en tant qu'Auror et redouter la prise de pouvoir de Voldemort, autant mettre ses talents de combattante à contribution, surtout s'il s'agit de se battre en compagnie de personnes aussi talentueuses et dignes de confiance qu Maugrey. Elle espère seulement que ses premières missions feront taire son sentiment d'illégitimité.

Le sang gicle sur les murs.

Tu t’en fiches, tu serres juste les poings encore plus fort.  Tu frappes. Inlassablement. Le sang, les os qui se brisent, ça te fait mal, ça te fait rire. Tu te sens vivante. Tu te sens monstrueuse. Tu souffres tellement que ça te met la tête à l’envers. Alors tu frappes. Encore. Tu lèves les poings bien haut et tu les abats de toutes tes maigres forces sur ces mensonges, sur cette folie.

Tu as envie de crier. Ça te brûle la gorge, ça te fait monter les larmes aux yeux tellement tu en crèves d’envie. Mais tu vas vomir si tu ouvres la bouche alors tu te mords les lèvres. Jusqu’au sang. C’est beau, ces écarlates qui s’entremêlent. Tu as l’impression que vous vous fondez l’un dans l’autre à travers votre hémoglobine. Tu trembles de dégoût et serres les paupières sur tes pupilles écarquillées de désir. Ça te rend tellement vivante que tu agonises.






Saskia, à tes yeux, a toujours été une succession de teintes. Porcelaine de chair perdue parmi les draps ivoire. Vieux rose des lèvres qu’elle ne maquillait jamais que de quelques perles de son sang. Violet évêque des cernes faisant voler en éclats les chimères qu’elle construisait pour te rassurer. Bleu fumée, bleu pétrole, bleu guède et l’ensemble du nuancier qui te permettait de jauger ses humeurs. Champagne des longues mèches répandues telle une auréole sur l’oreiller. Nacarat, orpiment, colombin, sarcelle… Tant de noms qui dansent encore dans ta mémoire et s’embrasent à la simple mention de son prénom. Peut-être pour conjurer le sort, éloigner à tout jamais la créature délavée qui reposait à Ste Mangouste. Le souvenir est si cruel qu’il t’arrive encore de sentir le givre de sa peau brûler la pulpe de tes doigts et il y a parfois dans l’air comme un effluve de potion désinfectante. De pétales de rose aussi, odeur entêtante que tu pensais être celle de la mort. La vie et la cervelle de ton frère répandue sur les pavés ont eu tôt fait de te détromper mais tu donnerais jusqu’aux couleurs de Saskia pour renouer avec cette douce méprise. Et si tu rêves souvent les odeurs de fleurs que pourrait dégager ce frère, tu ne parviens jamais à le faire papillonner des yeux, comme Saskia lors de sa première résurrection. Sûrement parce qu’il n’y avait plus de paupières dans la bouillie étalée sur l’asphalte. Ou parce que Saskia, elle, cherchait juste à faire taire sa cervelle – ivre de culpabilité – au lieu de l’éparpiller au bas des immeubles. Peu importe. Tu ne saurais, de toute façon, que faire de ce squelette sorti bien vivant de ton placard ; tu as déjà rempli le vide qu’il a laissé dans ta vie par des tessons si tranchants qu’ils ont écharpé ton mariage.

Les drames, pourtant, Saskia semblait faite pour les encaisser. Aveuglante de couleurs et d’enthousiasme, elle a toujours prétendu agir pour se sentir vivante, se moquant éperdument des conventions et des attentes pour mieux contrer les pièges de l’existence. Devenu père à seize ans, tu as cru ta vie terminée jusqu’à ce qu’elle te pousse à la risquer au cœur de la Forêt Interdite. La folle course pour échapper aux centaures et les semaines de retenues qui avaient soldé l’aventure ont suffi à te rappeler que tout ne s’arrêtait pas à cause d’un simple accident. A quinze ans, elle a préféré s’abandonner entre tes mains plutôt que de se morfondre sur la mort de son frère. Et pour conjurer le sort lorsque sa mère a été atteinte d’un cancer, elle a choisi de t’épouser la veille de sa première séance de magicothérapie. Même votre divorce, elle l’a célébré comme le début d’une nouvelle aventure plutôt que de pleurer la mort de votre histoire.

Qu’un suicide ait eu raison de vous, ça continue de te transpercer de part en part et tu noies la douleur sous de mauvaises blagues ponctuées de rires amers. Elle, elle prétend que votre jeunesse est seule responsable, qu’elle saurait désormais ramasser les cendres du malheur avant qu’elles ne puissent noircir vos vies. Tu n’oses jamais lui rappeler qu’elle a préféré mourir un peu plutôt que d’affronter ses pêchés. Dix jours de coma pour faire taire la valse des noms qui défilaient dans son crâne et te permettre de boire la lie amère du pardon. Dix jours pour accepter qu’elle ait pu choisir de ne pas briser un sort, simplement pour en découvrir les effets. Et tu t’écœures encore d’avoir su l’aimer lorsque sa curiosité coûtait la vie à trois enfants mais de n’avoir eu que du mépris pour sa pénitence, la laissant te frapper presque à mort pour expurger la souffrance mais ricanant à chaque fois qu’elle a tenté de s’amender et lui reprochant sans cesse d’avoir tué la femme que tu aimais.

Pourtant, d'après un de ces auteurs moldus que ton frère adorait lire, les mêmes souffrances unissent mille fois plus que les mêmes joies. Comment expliquer alors les litres de venin que vous vous êtes craché au visage, Saskia et toi ?  Outre la perte de vos frères, vous aviez également l’addiction en commun mais cela n’a jamais fait que vous rendre plus vicieux l’un envers l’autre. Elle, abrutie de potions, vomissant sur ton prétendu amour, toujours prompte à t’accuser de tromperie et à te promettre mille tortures dès que tu oserais baisser la garde en sa présence ; toi, ivre d’alcool et de remords, triturant chacune de ses plaies, lui reprochant sans cesse de secrètement aimer ses souffrances et de toujours chercher à s’en créer de nouvelles. Les rares fois où il vous arrivait encore de faire l’amour, plus pour endiguer votre folie que par réel désir, tu lui murmurais les prénoms des enfants que sa négligence avait tués. En représailles, elle passait des nuits entières à punaiser des portraits de ton frère partout dans votre appartement, son fantôme chargé d’étouffer la litanie de ses propres crimes.
Et malgré les heures passées à vous reprocher mutuellement de ne pas vouloir vous en sortir, vous vous êtes ri au nez lorsque tu es entré en cure et qu’elle a commencé sa formation d’Auror.

Sa deuxième résurrection, Saskia la doit à ton propre échec autant qu’à sa volonté. S’investir au point de se voir adresser un marmonnement proche du compliment de la part de Maugrey a eu autant de bienfait que de te voir sombrer à nouveau. Plus elle s’est élevée, plus tu t’es noyé dans ces réserves d’alcool que tu lui avais promis de faire disparaître. Et un beau matin, alors que tu allais entamer ta première rasade de la journée, elle est apparue dans l’embrasure de la porte, l’ensemble de ses affaires magiquement rassemblé dans un simple sac de voyage, et c’était comme un fantasme devenu réalité de la voir à nouveau si pleine de vie et de couleurs. Subjugué, tu as oublié d’écouter les mots qui se déversaient des lèvres amarante à force d’être mordillées, préférant te perdre dans la contemplation du contraste que créait sa main de porcelaine tortillant nerveusement l’absinthe de sa blouse. Lorsqu’elle s’est tue, tu n’as pas remarqué qu’elle attendait que tu parles à ton tour, trop occupé à étudier la teinte aigue-marine qu’avait pris son regard dans la lumière de l’aube. Lorsqu’elle a passé une main tremblante sur son visage, tu as plus été intrigué par l’absence de l’éclat argenté de son alliance que par le soupir résigné qu’elle a laissé échapper. A vrai dire, tu as bien passé dix minutes à te demander quand la créature délavée avait bien pu laisser place à l’ancienne ode aux couleurs avant de réaliser qu’elle était partie. Vraiment partie. Et elle qui avait patiemment attendu que tu ouvres la bouche pour la retenir, elle était déjà loin lorsque son prénom a glissé de tes lèvres dans une plainte d’animal blessé.

Saskia. Et le monde comme inversé, la gamme de couleurs s’estompant peu à peu pour ne laisser qu’un univers grisâtre de rêves brisés.





Elle a fini par s’effondrer. Au moment même où tu te sentais partir, elle a rendu les armes. Les petits poings serrés ont suspendu leur vol un instant, figés loin au-dessus de vos corps meurtris, et tu as cru qu’elle t’offrait une seconde d’Eternité avant de t’achever. Les yeux ancrés dans les siens, tu as eu l’impression fugace de ne faire plus qu’un avec elle – enfin – et ça avait un goût d’écœurante plénitude, juste comme un fantasme qui s’étiole.
Et puis elle s’est affaissée, vulgaire poupée de chiffon livrée à tes affres. La courbe sauvage de ses coups avait perdue toute assurance et la gracieuse folie de ses traits avaient été comme soufflée par le renoncement. Avec une lenteur abjecte, elle s’est laissée aller contre toi, toute velléité oubliée. Ses doigts écorchés se sont enroulés autour de tes vêtements, les serrant de toute leur force, et pourtant la poigne était si frêle que tu en avais presque pitié.

Et puis, le silence.
Infini.
Troublant.

Un silence chimérique dont tout ton corps guettait la rupture, tendu comme un arc sous ce pantin brisé. Pourtant, rien ne vint. Pas un sanglot, pas même un bruissement pour saluer la chute de sa résistance. Seulement le silence et cette envie ardente de la tabasser juste pour la voir s’animer à nouveau.

Et ton bras qui a fini par se dresser vers le ciel, loin au-dessus de sa nuque courbée de proie à jamais soumise. Ta main est restée longuement suspendue, doigts écartés, jouant avec le vide comme pour que tu ais le temps de savourer sa fin. La vôtre. Enfin, sans même que tu puisses te maîtriser, ton poignet s’est cassé, ton épaule a abandonné la lutte et tu t’es retrouvée à l’étreindre. Violemment. Viscéralement, même. Tu l’as serrée à l’étouffer mais elle n’a pas bougé. Pas même frissonné. Et même maintenant que ce souvenir empiète inlassablement sur la moindre de tes pensées, tu ne peux croire qu’elle ait vraiment brisé ce silence qui semblait s’étirer pour l’Eternité. Pas pour avouer que le sort était l’une des plus belles magies qu’elle ait vu à l’œuvre.

D'aaaaaccord, donc tu appelles ça bancal ? Je crève d'envie de voir quelque chose de stable à tes yeux alors, parce que c'est juste de la pure merveille ça ça me rappelle le film Seven Pounds ou un homme tue accidentellement des personnes, mémorise leurs noms, jusqu'à ce qu'il réussisse à éponger sa dette.. Et puis même, rien que le perso putaing, le Rodolphus en moi aimerait le détester pour être une auror mais c'est impossible, c'est juste tellement complet et humain et réel et bien et pas exagéré et pourtant, c'est limite si j'ai pas la larme à l'oeil..
Bon, je vais m'arrêter là, et te dire sur un ton professionnel que tu es validée, félicitation

Que la force du panda roux soit sur toi, je vais stalk tout tes Rps sois-en sûre !

Congratulations, petit sorcier ! Le staff de PBTB te souhaites la bienvenue et te félicite pour cette validation ! Tu peux désormais te promener partout où veux sur le forum et poster aussi bien dans la partie RP que hors jeu (tu pouvais déjà flooder avant mais c'est cool de savoir que tu peux le faire en toute légalité ), qui est un très bon moyen pour bien s'intégrer. Dans un premier temps, n'oublie pas d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas créer quelques désagréments avec de futurs membres. Nous te conseillons également de te rendre dans la malle du sorcier, afin de te faire de nouveaux amis (ou ennemis) et de recenser tes sujets RP. Ou tu peux ne pas le faire, être en marge de la société, et t'organiser comme tu veux. C'est ta vie, mon coco. Mais surtout, il te faut impérativement recenser ton patronus et ton métier. Enfin bref, n'hésite pas à passer dans la partie registres magiques pour toutes sortes de demandes farfelues. Nous espérons que tu passeras un agréable moment sur le forum et surtout, n'hésite pas à contacter un membre du staff en cas de question ou de problème. On est toujours là à répondre, dans le pire des cas on vous laisse parler dans le vide Et bien, je pense qu'il est temps de te souhaiter un bon jeu parmi nous ! Et puisse le sort t'être favorable. Merde je me suis trompée de fandom Allez, bon jeu, et reste avec nous until the very end.