NOM : Robbins. Si ce nom ne dit rien à la plupart des sorciers, c’est tout simplement car les parents de la jeune fille sont moldus. PRÉNOM(S) : Davina. Un prénom simple, bien que peu courant. La jeune fille l’aime beaucoup, même si elle ne refuse pas qu’on la surnomme “ Davie ” ou même “ Dav’ ”. Elle n’a pas de second prénom, ses parents estimant qu’un seul était bien suffisant, bien qu’il avait été question, pendant un moment, qu’elle ait pour deuxième prénom celui de sa grand-tante, Delilah. Mais les deux prénoms ayant une consonance trop similaire, l’idée fut abandonnée. ASCENDANCE : Né-moldue. C’est en tout cas ce qu’on lui a dit lorsqu’elle a découvert qu’elle était une sorcière. ÂGE : Elle a eu dix-neuf ans récemment, le dix-huit décembre. LIEU DE NAISSANCE : Dans un petit hôpital de Birmingham, en Angleterre. SITUATION SOCIALE : Célibataire, bien que cela ne la dérangerait pas de remédier à cela. Après tout, c’est la guerre. La vie est courte. ANCIENNE MAISON : Sa ruse et sa détermination l’ont amenée à Serpentard, maison dont tous avaient des à priori et qui lui aura valu bien des problèmes à cause de son sang, la faisant cible de beaucoup de remarques condescendantes de la part de ses camarades de maison, lui répétant notamment qu’elle n’avait pas sa place parmi eux. PROFESSION : Vendeuse à la Ménagerie Magique. Certes, elle aurait probablement pu trouver mieux, mais par les temps qui cours, il ne vaut mieux pas être pointilleux. BAGUETTE : Sa baguette est faite à partir de bois de charme, réputé pour s’attacher aux sorciers et sorcières passionnés, ce qui est bien là une caractéristique de Davina, et s’adapte plus rapidement que les autres baguettes. Contenant un crin de licorne, cela en fait une baguette fidèle, qui refuse de se mettre aux forces du mal, caractérisant encore là la jeune sorcière. Certes, cela ne la rend pas très puissante, mais qu’importe, cela lui est amplement suffisant. Elle mesure un peu plus de vingt-trois centimètres et est relativement souple, ce qui la rend de plus très maniable et a beaucoup facilité la jeune sorcière lors de son entrée à Poudlard, elle qui n’y connaissait rien en magie. PATRONUS : Elle n’arrive toujours pas à en faire un, certains disent qu’elle ne choisit pas un souvenir assez heureux. Mais elle continue de s’entraîner dur comme fer, certaine qu’elle finira par y arriver. MIROIR DU RISED : Elle se voit aux côtés de ses parents, heureuse. La guerre est finie et elle n’a plus à s’inquiéter pour eux, ils sont maintenant en sécurité. Ses doigts sont entrelacés avec ceux d’une autre personne, qu’elle ne peut pas voir. EPOUVANTARD : Elle se voit elle-même, le regard vide d’un sorcier manipulé par un Impero, s’avancer vers ses parents et les tuer froidement, d’un coup de baguette. La simple idée d’être victime d’un Sortilège Impardonnable lui donne envie de vomir, alors cela combiné à la peur de perdre ses parents… FACULTE SPECIALE : Aucune.

DONNEZ-VOUS DE L'IMPORTANCE A LA VALEUR DU SANG CHEZ LES SORCIERS ? Ne serait-ce pas un peu hypocrite de dire que oui, lorsqu’on est une né-moldue ? Quand on a été persécutée pratiquement tous les jours à cause de cela ? Quand il y a actuellement une guerre ayant pour but d’éradiquer ceux qui n’ont pas le sang assez pur ? Non, je n’y accorde pas de l’importance. Je connais des sangs-purs ignobles et des sangs-mêlés ou des né-moldus géniaux, et inversement. Un sang-pur ne vaut pas mieux qu’un au sang “ impur ”, il n’est pas plus beau ni plus intelligent. Il n’est pas plus un sorcier que ceux qui, comme moi, viennent de famille moldue. Le sang n’a rien à voir là-dedans, et croire à la suprématie des sangs-purs, c’est être relativement idiot.

CRAIGNEZ-VOUS LA MENACE ACTUELLE ? COMMENT LA VIVEZ-VOUS AU QUOTIDIEN ? Ma fierté me pousserait à dire que non, je n’ai pas peur. Mais ce serait mentir. Évidemment, que je crains la menace. Il y a suffisamment d’idiots pour suivre les idéaux du Mage Noir pour qu’il puisse en faire une armée. Je n’ose plus sortir la nuit, j’évite les ruelles sombres, je mens au sujet de mon sang aux inconnus. Je suis constamment sur mes gardes, bien que parfois pas assez à mon goût. Le simple fait de voir quelqu’un avec un capuchon sur la tête me glace le sang et fait monter en moi une peur panique. Je deviens parano rien qu’en mettant un pied hors de chez moi. Mais je sais que je dois surmonter cette peur, alors même si je panique intérieurement, j’essaie de ne rien montrer et de continuer ma vie presque comme avant. Je ne peux pas rester terrée au fond de mon appartement en attendant que la guerre soit finie et que je sois saine et sauve. Ce serait arrêter de vivre ; je ne peux pas.

QUE PENSEZ-VOUS DU MINISTRE ACTUEL AINSI QUE DE SON MINISTERE ? LEUR FAITES-VOUS CONFIANCE ? Ais-je vraiment le choix ? Si je devais en plus craindre le ministère, je pense que je ne m’en sortirais plus. Bien sûr, je reste sur mes gardes, on n’est à l’abri de rien, mais j’essaye de leur faire confiance, ne serait-ce qu’un peu. J’ai besoin d’avoir confiance en quelqu’un, et c’est la seule personne pour l’instant qui puisse jouer le rôle de la personne de confiance. Je suppose que je devrais être plus méfiante, rien ne me dire qu’elle ne peut pas être corrompue et, même si je suppose qu’elle est bien protégée, elle peut sans doute être sujette à un sortilège tel que l’Imperum.

QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DES MANGEMORTS ET DE LORD VOLDEMORT ? LES CRAIGNEZ-VOUS ? La première chose que je ressens devant eux, c’est le dégoût. De voir des personnes aussi lâches se ranger à ses côtés juste pour être du côté qui a le plus de chance de gagner. Certes, je suis prête à parier que bon nombre de ses acolytes sont de son avis, mais ce n’est pas le cas de tous. Certains ne sont que des suiveurs. Mais ils me dégoûtent tous autant qu’ils sont. Après viennent, à part égale, la colère et la peur. Je suis révoltée de voir ce qu’ils sont capable de faire et je n’ai qu’une envie : me dresser contre eux, leur montrer qu’ils ne valent pas mieux que non. Mais j’ai aussi cette envie constante de m’enfuir, de me cacher quelque part. J’ai peur de ce qu’ils sont capables de faire, j’ai peur qu’ils s’en prennent à moi ou mes proches. Et je crois que cette peur me rend forte. Aussi longtemps que j’aurais peur d’eux, j’aurais envie de mettre fin à cette situation.

AVEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DE L'ORDRE DU PHOENIX ? SI OUI, QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DE CETTE ORGANISATION ? J’ai surpris plusieurs conversations ou ces mots étaient murmurés. Mon intérêt s’en est trouvé piqué et, à cause de cette curiosité qui m’est caractéristique, je n’ai pu m’empêcher de tendre l’oreille pour savoir de quoi il s’agissait. De ce que j’avais compris, il s’agissait d’un groupe de résistants. Savoir qu’un tel Ordre existe m’a réchauffé le cœur et redonné espoir. Je me disais que rien n’était perdu, encore, et que si de plus en plus de sorciers se levaient face aux Mangemorts, alors on avait des chances de gagner cette guerre. Et puis, je me suis rendue compte que je ne voulais pas rester à rien faire, à regarder les gens se battre, en espérant que mon camp gagne. Je voulais agir, moi aussi. Alors j’ai continué à épier les conversations jusqu’à savoir à qui il fallait s’adresser pour rejoindre ce fameux Ordre. Et j’ai fini par trouver, et à le rejoindre. J’ai l’impression que maintenant, je vais pouvoir me rendre utile et c’est une sensation assez grisante. Mais je sais aussi que cela me mets encore plus en danger qu’avant. Peu importe. Je vais me battre jusqu’au bout pour mon camp, pour tous ceux comme moi, qui ont peur de ne plus revoir leurs proches. Je ne resterai pas les bras croisés.

première rentrée – douze ans.
Le grand train rouge brillant. Les valises. Les hiboux hululant. Les yeux émerveillés. Les yeux humides. Les adieux. Les promesses. Les câlins. Le sifflement de la locomotive. L’empressement. Tout le monde qui rentre dans le train. Se précipiter à la fenêtre la plus proche pour faire signe.  Avoir le cœur qui se serre en pensant qu’on ne reviendra pas avant un moment.
Tout cela se passa en un éclair pour la petite blonde. Tout semblait se dérouler sous ses yeux, sans qu’elle ne fasse quoique ce soit. Elle avait l’impression d’être dans un rêve, sans arriver à savoir si c’était un bon rêve ou non. Était-ce vraiment réel ? Était-elle vraiment une sorcière, en route pour l’école de magie la plus populaire de Grande-Bretagne ? N’allait-elle pas se réveiller dans son lit, accablée par la chaleur étouffante de sa chambre, pour se rendre compte que tout n’était qu’un immense rêve ?
Non. Tout était bien vrai. Elle était partagée entre l’excitation et l’appréhension, la joie et la tristesse. En jetant un regard autour d’elle, elle vit les autres enfants de son âge se séparer en petits groupes, rentrant dans des compartiments. Certains semblaient déjà se connaître, beaucoup parlaient avec animation de ce qu’ils allaient apprendre à l’école. Tous ou presque semblaient en savoir bien plus qu’elle au sujet de la magie et de son monde. Jetant un dernier regard au paysage défilant par la fenêtre, elle s’en détourna pour, à son tour, se trouver un compartiment. Tirant sa valise d’une main, tenant la cage dans lequel dormait une petite boule, elle avança dans le long couloir, hésitant à entrer dans un compartiment avec des enfants de son âge ou à trouver un compartiment vide.
Elle ne pouvait nier qu’elle avait peur qu’on se moque d’elle parce qu’elle ne s’était pas rendu compte qu’elle n’était pas “ normale ”, qu’elle n’était pas une moldue, comme elle l’avait lu dans les livres.
C’est cette appréhension, sans doute un peu ridicule, qui la poussa à se rendre dans le dernier wagon, où elle s’installa dans un compartiment vide. Comme elle l’avait espéré, personne n’essaya de s’installer avec elle et c’est avec son chaton pour seule compagnie qu’elle passa le voyage.

Elle ne se rendit compte qu’elle s’était endormie que lorsque des éclats de voix la réveillèrent en sursaut. Au-dehors, il faisait désormais sombre et les lumières étaient allumées dans le train. Elle pouvait voir des silhouettes passer dans le couloir, tendant l’oreille pour comprendre pourquoi ils chahutaient et riaient tant. Soudain, la porte de son compartiment s’ouvrit un peu brusquement, laissant passer une fillette qui la regarda, hébétée. « Ah, j’ai du me tromper de compartiment. Désolée. » Davina la regarda ressortir, interdite. Elle se trouvait dans le dernier compartiment, comment était-ce possible de se tromper de compartiment ? Elle venait à peine de détourner la tête vers la fenêtre que la porte se rouvrit, sur la même fille, qui la regarda quelques instants, ne se contentant que de cligner des yeux. « Tu t’es encore trompée de compartiment, c’est ça ? » Un sourire se dessina sur les lèvres de l’autre petite. « On m’a déjà dit que j’avais la mémoire d’un Boursouf, mais tout de même ! » Elle n’avait aucune idée de ce qu’était un “ Boursouf ”, mais se retint bien de le lui demander. « Non, je voulais juste te dire qu’à ce qu’il paraît, on arrive bientôt. Tout le monde est en train de se changer. Et puis, j’voulais savoir pourquoi t’es toute seule. » Sans même attendre une réponse, l’autre fillette – une brune – s’assit sur la banquette face à celle où était assise Davina. Intimidée, cette dernière regardait partout sauf vers la nouvelle arrivante. « Mm… Je connais personne, alors… » Elle se fit aussitôt traiter d’idiote par la fillette qui se mit à rire, lui expliquant qu’elle non plus, elle ne connaissait personne, ou presque. « Je m’appelle Izzie. Et toi ? » « Davina. » « Eh bien, maintenant, tu connais quelqu’un ! » Cette phrase arracha un sourire à la blonde. « Bon, je te laisse te changer. On est dans le compartiment d’à côté, alors viens avec nous quand on sera arrivés ! »

Davina s’empressa de se changer, mettant sa robe de sorcière pour la première fois depuis qu’elle La vue du somptueux château dressé sur ces rochers, éclairant de ses fenêtres lumineuses le lac l’entourant, laissa Davina et les autres premières années bouche-bées. C’était encore plus beau que ce qu’elle n’avait osé imaginer. Personne ne savait quoi dire, alors le calme régnait dans la petite barque. L’impatience de tous se sentait dans l’air, et encore plus lorsqu’ils descendirent des barques et montèrent les escaliers qui menaient au château. Tous trépignaient sur place, Davina presque plus que les autres. En traversant la Grande Salle, ce n’était pas les tables pleines d’élèves qui les observaient qu’elle regarda. Non. C’était le faux-plafond, les bougies suspendues, les fantômes qui traversaient les murs. Ses yeux étaient écarquillés. Elle se pinça plusieurs fois, juste pour être à nouveau sûre de ne pas être en train de rêver.
Elle porta son attention sur le chapeau miteux qui était supposé les répartir dans les différentes maisons, comme elle l’avait lu dans un des nombreux livres qu’elle avait acheté. Izzie fut répartie avant elle, à Gryffondor. La répartition se faisait par ordre alphabétique, c’est pourquoi Davina passa dans les dernières, grâce à son nom de famille commençait par la lettre R. Elle fut la dernière fille a être répartie chez Serpentard. Elle fut accueillie sobrement par les élèves de sa table, jetant un petit coup d’œil vers sa nouvelle amie qui lui souriait toujours, mais un sourire qui semblait plus froid, moins sincère. La blonde baissa les yeux, inquiète que sa nouvelle maison lui vaille de perdre la seule amie qu’elle s’était faite jusqu’à présent.

première sortie à pré-au-lard – quatorze ans.
Le dernier week-end du mois d’octobre était celui lors duquel la première sortie à Pré-Au-Lard de l’année fut organisée. C’était également, et surtout, la toute première sortie pour Davina et les autres élèves de troisième année. L’excitation était palpable, le rang d’élèves qui attendait devant les portes était plein d’exclamations, de rires, de cris. La jeune Serpentarde repéra bien vite l’écharpe rouge et or d’Izzie et la rejoignit dès que possible.
Les premiers mois de leur première année, les deux filles ne se parlèrent presque pas, Izzie ayant été clairement refroidie par le fait que sa nouvelle amie se retrouve chez les vert et argent. Mais le fait d’avoir des cours en communs et d’être mises ensembles pour des travaux de groupes leur permit de passer outre ce détail de maisons, pour le plus grand bonheur de Davina, qui avait beaucoup de mal à trouver sa place dans sa maison. Les Serpentards abritaient beaucoup de Sang-purs ayant certaines idées bien arrêtées sur la valeur du sang, c’est pourquoi Davina avait fait croire dès le début être une sang-mêlée et ne traînait qu’avec les élèves de sa maison qui ne semblaient pas arborer une haine envers les moldus et les né-moldus.
Arrivée à hauteur de celle qu’elle considérait comme sa meilleure amie, Davina baissa fermement le bonnet rouge sur les yeux de celle-ci. « Hey ! » Izzie releva le bonnet avant de tourner des yeux noirs vers son amie, avant de s’adoucir en la reconnaissant. « Espèce de vile Gargouille ! » La blonde se contenta d’un sourire faussement innocent. « Prête à y aller ? Moi j’ai tellement hâte ! » « Pouvoir enfin avoir le droit de faire les magasins en-dehors des vacances ! Quelle merveilleuse idée. Je vais pouvoir renouveler ma garde-robe plus souvent ! » « C’est une façon de voir les choses… Moi c’est plutôt le fait de découvrir de nouveaux lieux qui m’intéresse ! » Izzie lui jeta un coup d’œil en coin, vaguement surprise. « C’est un village comme un autre, tu sais. Il y a pratiquement les mêmes magasins qu’ailleurs. » « Mais je n’ai jamais été dans celui-là, alors… » « À t’entendre, on croirait que tu n’as jamais rien vu d’autre que le Chemin de Traverse. » Davina ne rajouta rien. Elle n’avait révélé à personne qu’elle était en réalité une né-moldue, pas même à Izzie. Ce n’était pas une question de confiance, loin de là. Elle pensait juste que son secret avait moins de chances d’être percé à jour si peu de personnes étaient au courant. « Oh, je ne t’ai pas dis ! J’ai rendez-vous avec Jack Williams, aujourd’hui. On doit se retrouver devant les Trois Balais à quinze heures. Si tout va bien, et je pense que ce sera le cas, je serai sa nouvelle petite-amie. Tu trouves pas ça génial ? » Davina hocha la tête, se demandant un instant ce qu’elle ferait une fois que son amie aurait rejoint le garçon. « D’ailleurs, tu n’as toujours pas eu de petit-ami, il me semble. Ni même un seul rencart. Pourtant, c’est pas faute d’avoir essayé de te caser avec quelqu’un ! » « Les garçons ne sont pas ma priorité. » La joie de Davina était retombée à la mention des garçons. Elle ne comprenait pas pourquoi Izzie tenait absolument à la caser avec quelqu’un, pourquoi les filles en général tenaient tant à sortir avec des garçons. Elles avaient tout le temps pour ça, pourquoi se presser ? « Fais attention, à ce rythme-là, tu vas finir vieille fille avec une cinquantaine de chats pour seule compagnie ! » La plaisanterie de son amie lui laissa un goût amer dans la bouche. Peut-être était-il temps, en effet, de commencer à sortir avec quelqu’un. Après tout, quel mal y avait-il à tenter de nouvelles choses ?

premier baiser – quinze ans.
Les nuits d’avril, bien qu’encore assez fraîches, commençaient à se réchauffer, rappelant à ceux qui l’oubliaient que mai était sur le point d’arriver. Les exclamations d’encouragements et les huées s’étaient tus depuis déjà quelques moments et les élèves quittaient par groupes le terrain de Quidditch, retournant vers le château. Davina en faisait partie, discutant avec un élève de sa maison qui était relativement sympathique, lorsqu’une main lui attrapa le poignet, l’attirant à l’écart des autres. « On va chez les Poufsouffle fêter leur victoire, tu viens avec nous ? » La question ne se posait même pas, et le regard de la Serpentard le prouvait bien.
Ce n’était pas dans leurs habitudes de se rendre dans d’autres maisons que les leurs, mais elles – plutôt Izzie – avaient quelques amis chez les Poufsouffle qui seraient tout à fait d’accord de les faire entrer dans leur salle commune pour festoyer avec eux.
C’est pour ça que les deux adolescentes se retrouvèrent, trois heures plus tard, assise près de la cheminée, en train de boire du Whisky Pur Feu en discutant et riant. Et bien entendu, comme presque à chaque fois ces derniers temps, la conversation dériva sur les garçons, les nombreux petits-amis d’Izzie et… le vide total dans la vie amoureuse de Davina. « Tu peux pas être sérieuse ! Tu as déjà embrassé quelqu’un, c’est obligé ! » « Mais qu’est-ce que t’as, à toujours me critiquer parce que je n’ai pas de copain ? Non, j’ai jamais embrassé personne, et alors ? J’vais pas fourrer ma langue dans la bouche du premier venu, non plus ! » La blonde essayait de prendre en compte que son amie tenait fort mal l’alcool, mais c’était assez difficile étant donné que le sujet actuel était un point assez sensible chez la jeune fille, au point qu’elle devenait de plus en plus irritable à chaque fois qu’il était abordé. « Est-ce que c’est ce que tu crois que je fais ? Genre j’vois un mec, je l’accoste et lui fourre la langue dans la bouche ? C’est ça, l’image que t’as de moi ? » « Quoi ? Non ! C’est pas ce que j’ai dis ! Je vis très bien le fait de ne pas avoir encore embrassé quelqu’un, c’est tout. Et je vois pas pourquoi tu en fais tout un plat ! » « Tu comprends pas, Dav. Si j’en fais tout un plat, c’est parce que c’est pas logique qu’une fille comme toi n’ai encore embrassé personne. » Davina resta interdite. « Une fille comme moi ? » « Joue pas les innocentes. T’es vachement belle et tous les garçons craquent sur toi. Alors ouais. Une fille comme toi.  » Un silence s’installa entre les deux amies, l’une en profitant pour vider sa bouteille pendant que l’autre ressassait ces paroles dans sa tête. « Allez, lâche-toi un peu, non ? Y’a pleins de beaux mecs dans la salle. Vas-y. Tente l’expérience. T’as quoi à perdre ? Au pire, t’auras qu’à mettre ça sur le compte de la boisson.  » Davina soupira. Izzie ne voulait vraiment pas comprendre. « Mais j’ai pas envie d’embrasser n’importe qui, Iz. Tu comprends ça, ou pas ? » « Eh bah… embrasse-moi, alors. » « Quoi ? » « Quoi, “ quoi ” ? On est amies, non ? Les amies servent à se rendre service. T’as jamais embrassé personne, je trouve que tu devrais essayer, tu veux pas embrasser n’importe qui, alors embrasse-moi. C’est en toute amitié. T’inquiète, personne ne le saura. » Davina hésita. Et cela la surprit, qu’elle puisse prendre cette offre en considération. Et pourtant… Il fallait avouer que l’idée était tentante. Elle découvrirait ce que cela fait, d’embrasser quelqu’un, et en plus de cela, c’était quelqu’un en qui elle avait confiance. Et cerise sur le gâteau : Izzie arrêterait de l’embêter à ce sujet.
Alors Davina ne se fit pas prier, et se pencha pour poser ses lèvres sur celles de sa meilleure amie.

premier vrai coup de foudre – dix-huit ans.
C’était sa dernière rentrée. La dernière cérémonie de répartitions à laquelle elle assistait. Elle avait du mal à y croire, pourtant c’était le cas. Serpentard accueillit plusieurs nouveaux, dont une qui entrait en septième également. Une chinoise répondant au nom de Mei Li Zhuang. Elle ne parlait pratiquement pas anglais, venait tout juste de déménager avec sa famille. C’était une sang-pur, sa famille était en tout cas réputée pour valoriser le statut du sang. En temps normal, Davina aurait tout fait pour l’éviter. Elle détestait ceux de sa maison qui se pensaient supérieur simplement car leurs parents n’avaient pas épousés de “ traîtres à leur sang ”.
Mais elle n’avait pu l’éviter, et cela pour deux raisons. La première étant qu’elle s’était découvert une forte attirance pour les autres filles, bien qu’elle ne l’avait dit à personne – elle n’était pas folle, non plus : si les gens considéraient les né-moldus comme de la bouse de dragon, ce ne serait pas différent pour une sorcière qui préférait les autres sorcières aux sorciers – et que cette fille n’était vraiment pas moche. La deuxième étant que Mei Li devait apprendre à parler anglais et qu’on lui avait pratiquement ordonné de l’aider à cela. Mei Li n’était pas si horrible que cela, bien qu’un peu froide et semblant avoir des idées bien arrêtées sur la valeur du sang, comme le reste de sa famille. Mais elles arrivèrent à sympathiser – enfin, autant que possible étant donné la froideur dont la chinoise ne se départait presque jamais – et l’attirance que Davina éprouvait ne fit qu’évoluer, à son plus grand désarroi. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait, à vrai dire, mais la première fois que cela ne disparaissait pas après quelques semaines, la première fois que cela semblait s’intensifier de jour en jour. Et cela lui faisait peur, bien évidemment. Pourquoi fallait-il que ce soit de Mei Li, parmi toutes les filles de l’école ? Pourquoi pas Izzie, qui au moins ne dénigrait pas les autres à cause de leur sang ?
La chinoise avait sans doute remarqué le malaise de Davina en sa présence, puisque après quelques mois, elle sembla trouver marrant de la taquiner à ce sujet, se permettant de flirter ouvertement (quand elles étaient seules, cela va de soit) avec elle. Davina, au début très mal à l’aise, ne savait plus où se mettre. Mais bien vite, elle décida de se prendre au jeu, et lui rendit la pareille. Et ce n’était qu’une question de temps avant que Mei Li décide de pousser plus loin les règles de son jeu, s’autorisant quelques touchés, quelques frôlements de lèvres. Et bientôt, c’étaient quelques occasionnels baisers que les filles échangeaient. Sans jamais aller plus loin. Des baisers qui ne voulaient rien dire pour Mei Li. Mais qui signifiaient tant pour Davina.

première guerre – dix-neuf ans.
C’était la guerre. Les gens n’osaient plus sortir de chez eux, craignant se retrouver face à des Mangemorts. Tout le monde avait peur pour sa famille. Tous, sauf les sangs-purs, ceux qui étaient du côté de Voldemort, qui partageaient les mêmes idéaux. Davina n’avait jamais eu aussi peur du monde sorcier, ce monde qui l’avait tant émerveillée lorsqu’elle était gamine. Elle avait peur pour elle, pour ses parents, pour ses amis. Izzie avait disparu quelques mois plus tôt, personne ne savait où elle était, si elle était en vie. Davina se forçait à ne plus penser à sa meilleure amie. C’était bien trop douloureux. Elle essayait de rester forte, même si ce n’était pas facile. Elle trouva un petit travail à la ménagerie magique, rien de très lucratif, mais par les temps qui courent, elle ne pouvait espérer mieux. Elle ne sortait de chez elle que pour travailler et faire des courses, devenait parano dans les ruelles sombres, gardait toujours une main sur sa baguette. Et elle en avait marre. Tellement marre.
C’est pour cela que, lorsqu’elle entendit des gens murmurer dans un café au sujet d’un ordre, de résistance, de secret, elle su que cela ne l’avançait à rien d’avoir peur. Cela ne faisait que l’immobiliser. Elle devait se servir de cette crainte pour réagir. Des gens, elle ne savait qui ni où, étaient en train de se dresser pour mettre un terme à tout cela. Et elle ne pouvait rester là à les regarder faire, sans bouger.
Il ne lui fallu que quelques semaines (et quelques conversations espionnées) pour découvrir quel était ce fameux Ordre et comment on le rejoignait. Et lorsque ce fut fait, elle su qu’elle avait fait le bon choix. Davina Robbins ne fuirait pas ; elle se dresserait avec les autres. Elle aiderait à mettre fin à cette idiotie, quoiqu’il lui en coûte. C’était tout simplement évident.

J'ai beaucoup aimé ta fiche, elle est sumple et fraiche et ça fait du bien de ne pas lire une fiche où le personnage a perdu la moitié de sa famille et de ses amis (je sais, je suis mal placée pour dire ça xD).

Congratulations, petit sorcier ! Le staff de PBTB te souhaites la bienvenue et te félicite pour cette validation ! Tu peux désormais te promener partout où veux sur le forum et poster aussi bien dans la partie RP que hors jeu (tu pouvais déjà flooder avant mais c'est cool de savoir que tu peux le faire en toute légalité ), qui est un très bon moyen pour bien s'intégrer. Dans un premier temps, n'oublie pas d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas créer quelques désagréments avec de futurs membres. Nous te conseillons également de te rendre dans la malle du sorcier, afin de te faire de nouveaux amis (ou ennemis) et de recenser tes sujets RP. Ou tu peux ne pas le faire, être en marge de la société, et t'organiser comme tu veux. C'est ta vie, mon coco. Mais surtout, il te faut impérativement recenser ton patronus et ton métier. Enfin bref, n'hésite pas à passer dans la partie registres magiques pour toutes sortes de demandes farfelues. Nous espérons que tu passeras un agréable moment sur le forum et surtout, n'hésite pas à contacter un membre du staff en cas de question ou de problème. On est toujours là à répondre, dans le pire des cas on vous laisse parler dans le vide Et bien, je pense qu'il est temps de te souhaiter un bon jeu parmi nous ! Et puisse le sort t'être favorable. Merde je me suis trompée de fandom Allez, bon jeu, et reste avec nous until the very end.