NOM : Meadowes, patronyme sans grande importance à l'échelle de l'Angleterre sorcière mais ce n'est pas un problème pour elle. La jeune femme a toujours été fière de le porter, sa famille étant très importante à ses yeux. PRÉNOM(S) : Dorcas, ses amis les plus proches la surnomment Doe, simple et joli à l'image de la sorcière. ASCENDANCE : elle est de sang-mêlé, détail dont elle est évidemment fière et qu'elle n'a pas peur de dire. Contrairement à certains, elle a l'esprit bien plus ouvert et profite pleinement de ce que ses parents ont à lui apprendre. ÂGE : vingt-et-un ans, encore jeune et même après avoir vécu des moments difficiles, elle sait que ce n'est pas fini.  LIEU DE NAISSANCE : elle est née à Londres. SITUATION SOCIALE : célibataire depuis peu. ANCIENNE MAISON : ancienne gryffondor, elle a porté fièrement les couleurs de sa maison durant sept années, les plus belles de sa vie sans aucun doute. PROFESSION : apprentie tireuse de baguette magique d'élite. BAGUETTE : taillée dans du bois de cèdre, elle mesure vingt-quatre centimètres et contient en son cœur une plume de phénix, elle est particulièrement rigide. PATRONUS : une hirondelle, symbole de la liberté, de la loyauté ou de bonne augure. Fait qui longtemps la fit sourire, encore habitée par cette âme pure et insouciante. Aujourd'hui, c'est plutôt un sourire crispé, une sorte de mauvaise blague puisque rien ne se passe comme il le devrait. MIROIR DU RISED : la paix et l'égalité, en somme, ce pour quoi elle se bat actuellement. EPOUVANTARD : depuis cet incendie durant son enfance, Dorcas a particulièrement peur du feu. FACULTE SPECIALE : elle n'en a aucune.

DONNEZ-VOUS DE L'IMPORTANCE A LA VALEUR DU SANG CHEZ LES SORCIERS ? Dorcas se fiche éperdument de ces histoires de sang. Selon elle, le sang n'a pas de réelle valeur. Elle rêverait d'un monde d'égalité et de justice, là où tous les sorciers pourraient se côtoyer sans craindre une attaque imminente. Cependant, ce rêve semble presque inaccessible par les temps qui courent. Presque. La magie est un don, une véritable chance qui ne peut pas être mise de côté. Qui ne rêverait pas connaître les joies de la magie ? Elle a toujours été l'inspiration de nombreux mythes et légendes moldus. De simples histoires qui sortent de l'esprit imaginatif d'un écrivain, selon ces derniers, mais qui existent réellement. Elle n'arrive pas à comprendre comment certains d'entre-eux veulent l'extermination de la 'vermine' moldue alors qu'ils ont tant à leur apprendre. La preuve en est avec l'éducation de la jeune femme qui connaît assez bien les deux univers pour savoir qu'ils ne sont pas si différents l'un de l'autre, et qu'ils méritent tous autant d'attirer la curiosité.

   CRAIGNEZ-VOUS LA MENACE ACTUELLE ? COMMENT LA VIVEZ-VOUS AU QUOTIDIEN ? Ne pas avoir peur de cette guerre ferait de Dorcas une personne stupide ou totalement inconsciente. Or, ce n'est pas le cas de la sorcière qui a bien la tête sur les épaules. L'espoir vivant toujours en elle, la guerre a fini par l'atteindre à son tour, comme tout le monde un jour ou l'autre. Malgré les derniers événements, cela ne la contraint pas à baisser les bras, bien au contraire. Dorcas n'est pas de ceux qui fuient, qui s'imaginent une vie meilleure pleine d'illusion dans un endroit calme de cette Terre. Elle est de ceux qui se joignent au mouvement, la tête haute et qui continuent d'avancer, dictés autant par ce désir de liberté que par la peur du présent, de ce qui adviendra si rien ne change.  Désormais, elle a comme une sorte de rage, une colère qui brûle en elle et qui n'attend plus qu'une seule chose : l'ordre de nouveau établi.

   QUE PENSEZ-VOUS DU MINISTRE ACTUEL AINSI QUE DE SON MINISTERE ? LEUR FAITES-VOUS CONFIANCE ? Aujourd'hui, il est bien difficile d'accorder sa confiance aux personnes qui nous entourent. Dorcas sait sur qui compter, même si ce nombre est fort restreint, cela n'est pas le plus important. Ce sont les personnes qui le sont. La jeune femme peut compter parmi elle des amis fidèles, en plus d'être de très bons sorciers. Accorder sa confiance au ministère alors qu'elle y travaille en ce moment même lui semble bien difficile. En temps de guerre, des doutes se créent partout et certains ne servent que leurs propres intérêts avant de se soucier de celui des autres. Elle aimerait leur faire confiance, vraiment. Le ministère pourrait à tout moment rétablir l'ordre, agir pour le bien de la communauté. Mais il peut également basculer du mauvais côté en une fraction de seconde, réduisant à néant les maigres espoirs de paix nouvelle. Le ministère est une institution puissante mais cela ne l'empêche pas d'être faible. On trouve toujours des failles, quel que soit le système.

   QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DES MANGEMORTS ET DE LORD VOLDEMORT ? LES CRAIGNEZ-VOUS ? Dorcas ne saurait réellement mettre des mots sur ses pensées, tellement elles se mêlent et s'entremêlent dans son esprit, envahie par ce sentiment jusque-là presque inconnu. La haine. Depuis le décès de son frère, ses émotions oscillent de la profonde tristesse à cette colère qui la consume intérieurement. Les disciples de Lord Voldemort devraient reconsidérer leurs choix, car cette situation ne durera pas bien longtemps encore. Quant au Mage Noir, ce seul homme qui réussit à rallier à sa cause des milliers de sorciers, Dorcas ressent un profond dégoût. Il représente à lui seul tout ce qu'elle n'a jamais aimé : l'image d'une société injuste et égoïste. Dire qu'elle n'a pas peur, le clamer haut et fort ne serait qu'un bon gros mensonge. Parce qu'elle a vu ce dont ils étaient capables. Elle l'avait vu pendant trop longtemps et avait fini par en subir les conséquences. Et elle ne veut plus jamais de cela.

   AVEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DE L'ORDRE DU PHOENIX ? SI OUI, QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DE CETTE ORGANISATION ? Rejoindre l'Ordre représente un moment important pour Dorcas. Elle sait bien évidemment que le chemin va être long et difficile, mais cette organisation leur procure ne serait-ce qu'un minimum d'espoir. Grâce à ses membres, les sorciers qu'elle fréquente, elle a la preuve que la société entière n'est pas pourrie jusqu'à la moelle. D'autres personnes, comme elle, veulent voir les événements prendre une tournure différente, bien plus positive et agréable que les conditions dans lesquelles ils vivent actuellement. Elle considère ses coéquipiers avec beaucoup de respect, ils le méritent tous autant qu'ils sont. L'Ordre est comme le symbole de la rébellion, le symbole d'un groupe de sorcier qui ne s'avoue pas vaincu si facilement.

Alors que le château de Poudlard n'avait presque plus de secrets pour Dorcas, il ne manquait plus qu'à y écrire sa propre histoire. Elle avait découvert ses pouvoirs très tôt, tout comme son petit frère Liam et n'avait pas hésité à en user à maintes reprises. La petite fille n'était évidemment pas une experte, loin de là, elle n'avait pas même de baguette pour s'exercer. Elle rêvait des jours à venir, de ce fameux moment passé dans la boutique de Monsieur Ollivander, de la répartition des élèves et même de ses futures années. Elle ressentait à la fois cette excitation, mais la peur de l'inconnu. Abandonner tout ce qu'elle avait toujours connu pour un endroit qu'elle n'avait vu qu'en photos n'était pas si évident. Elle craignait que rien ne se passe comme elle l'avait imaginé, que les événements évoluent dans le sens négatif du terme. Elle avait comme une image idéalisée, peut-être trop parfaite de Poudlard et de sa vie prochaine dans ses couloirs. Les rêves d'une petite enfant, encore bercée par des histoires merveilleuses loin d'être les reflets de la réalité. « Dorcas, tu vas l'étouffer, laisse-le respirer ! » Sur le quai de la voie neuf trois quart, le Poudlard Express attendait que ses futurs élèves n'embarquent pour se mettre enfin en route. La sorcière ignora les paroles de sa mère, profitant pleinement de ses derniers instants en sa présence. Légèrement émue, leur mère se souvenait encore de ses premiers jours dans le château et avait comme l'impression de revivre ces heures à travers son enfant. Leur famille n'avait jamais été séparée pendant plusieurs mois, pas même pendant les vacances scolaires. Les Meadowes devraient donc se faire à cette nouvelle vie, la réaménageant à trois pour une grande partie de l'année pendant que l'aînée se ferait à sa nouvelle maison qui deviendra au fil du temps sa seconde famille. Quelques mois, jusqu'aux prochaines vacances. L'attente ne devrait pas être si longue, le temps passe si vite. « T'as pas intérêt de m'oublier, petit monstre. Sinon ça va être ta fête ! » dit-elle avant de relâcher son étreinte. Enfin. Elle posa une main dans ses cheveux et mis sa jolie frimousse en bataille. Il afficha une mine amusée et reprit son air sérieux. « Je t'écrirai souvent, promis ! Et en retour... » « T'auras tes sucreries de Honeydukes et un bonus de Zonko. Je sais, tu me le répètes tous les jours depuis teeeellement longtemps ! » Seul Merlin savait à quel point le petit garçon accordait de l'importance à ses cadeaux. Lui qui raffolait de ce qu'il trouvait sur le chemin de traverse, il avait besoin de goûter à autre chose. Dorcas lui avait pourtant répété de nombreuses fois que les produits étaient les mêmes, que le goût n'en serait donc pas changé. Mais impossible de lui ôter cette idée de l'esprit. Une dernière étreinte de son frère, des embrassades avec ses parents, et là voilà sur la route d'une longue et belle aventure. Des années qui changeront sa vie, sans aucun doute.


La vision brouillée par une épaisse fumée, Dorcas sentait cette chaleur qui devint rapidement étouffante. Tout se déroulait bien trop vite et la situation devint rapidement difficile à gérer. La petite fille lança des regards partout dans la pièce, à la recherche de son frère avant même de penser à s'extirper de cet endroit. C'était un réflexe chez elle, qui avait tendance à surprotéger le dernier des Meadowes. Mais il n'apparaissait pas dans son champ de vision. Sa respiration se fit plus difficile et prise d'une toux violente, elle se rendit à l'évidence : Liam n'était pas là. Il pourrait être dehors après tout, les flammes n'avaient envahi qu'une partie de la maison et même si elles se propageaient à une vitesse folle, l'un de ses parents aurait fait en sorte de le mettre en lieu sûr. Instinctivement, elle posa une main sur sa bouche, avant qu'une imposante silhouette ne se poste devant elle. Les parents Meadowes n'avaient peut-être pas pu contrôler ce feu, malgré les nombreux sortilèges utilisés, mais au moins ils étaient au complet. En sécurité, Dorcas regardait avec horreur la scène qui se déroulait devant ses yeux. Il ne restait plus rien de leur maison. Tout s'était envolé, en quelques minutes seulement. Cette douce odeur de vanille qu'elle aimait tant avait laissé place  au brûlé. Le gâteau devait être réduit à l'état de poussière, tout comme leurs affaires et les nombreux souvenirs passés à l'intérieur. « Miss Meadowes ? » Une voix vint finalement la tirer de ses pensées, plongée dans ce souvenir d'enfance qui la terrorisait encore aujourd'hui. Elle n'était pas du genre à parler de sa personne à longueur de journée, Dorcas préférait profiter de ses amis, s'amuser. Elle vivait l'instant présent, avec ce fameux sourire sur les lèvres et sa bonne humeur qui l'accompagnait à longueur de journée. Elle n'avait pas non plus envie de s'attarder sur ce passage de sa vie, dont elle n'était pas sortie indemne. La jeune fille ne se sentait pas à l'aise près des flammes, mais cela ne la dérangeait pas réellement. Elle n'avait qu'à se tenir à une distance raisonnable de la cheminée par exemple. Eviter les incendies, qui fort heureusement ne sont pas très fréquents dans le coin. Quoique, elle imaginait bien certains d'entre eux brûler par mégarde les rideaux de leur chambre, comme ce cher Monsieur Potter ou alors Sirius. Dorcas savait l'impact qu'avait eu cet événement, mais ne pensait pas en être toujours atteinte aujourd'hui. Ou du moins, pas avec la même intensité. Devant ce qui se révélait être son épouvantard, la gryffondor se retrouva projetée plusieurs années en arrière, comme si rien n'avait changé depuis. Elle avait l'impression d'être toujours cette enfant, incapable de se défendre et de s'en sortir seule. « Concentrez-vous, il suffit de se créer une image ridicule de ce moment. » En les exerçant sur ce nouveau sortilège, leur professeur de défense contre les forces du mal devait s'attendre à voir des moments gênants remonter à la surface. Des parties de leur vie qu'ils auraient préféré ne pas vivre ou alors oublier. Elle secoua légèrement la tête, elle ne pouvait pas rester ainsi plus longtemps. Pas devant tout ce monde. Dorcas n'est pas du genre à se laisser submerger par ses émotions, elle agit en conséquences au bon moment. Elle n'est pas seulement l'élève joyeuse, souriante et toujours de bonne humeur. C'est une battante, bien loin de cette image de sorcière fragile qu'elle peut donner. Cet événement avait peut-être forgé sa personnalité, la rendant ainsi plus forte et lui permettant de différencier ce qui est important et ce qui l'est moins, la bonne attitude à adopter. Chaque événement se déroulait selon un but précis, rien n'était laissé au hasard. Alors elle avait fini par tirer une leçon de cette journée, même si elle la terrifiait toujours. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se concentrer, transformant alors ce feu devant ses yeux en de longs rubans de gymnastiques rougé-orangés. Inoffensifs, ils se posèrent doucement au sol sans le moindre bruit.  Elle laissa échapper un léger rire, bien plus nerveux qu'amusé, puis retourna près de ses meilleures amies. « Dorcas, tu vas bien ? » Lily fit quelques pas vers elle, plantant son regard dans le sien. La sorcière n'avait pas cherché à cacher cette peur, elle évitait simplement de l'évoquer. Elle ne voulait donc pas que la majorité des élèves de son année en soit informée. « Je vais bien, vraiment. » répondit-elle avec un large sourire, cherchant à effacer les doutes de la rousse. Après tout, ce n'était que du feu.


Exceptionnellement, Dorcas avait terminé sa journée plus tôt. Sa formation au ministère se passait plutôt bien et la jeune sorcière commençait à faire ses preuves. Elle avait l'impression d'avoir fait le tour du Chemin de Traverse au moins quinze fois. Elle déambulait dans les boutiques, regardait quelques secondes les passants et avait constamment l’œil posé sur la librairie. Connue à Poudlard comme étant une élève studieuse, elle n'était cette fois-ci pas intéressée par les livres qui s'y trouvaient. Elle hésitait depuis trop longtemps et avait décidé de se lancer. Enfin, c'était en partie grâce au merveilleux soutien de Marlene, qui ne cessait de lui répéter qu'elle n'avait pas assez de courage pour forcer les événements. Il valait mieux qu'elle le fasse elle-même avant que son amie ne le fasse. Les méthodes de Marlene n'étaient pas des plus subtiles et elle ne ferait que l'enfoncer un peu plus. L'attirance de la gryffondor pour Remus n'était plus un secret, tout comme ce fut le cas concernant le jeune homme. Jamais rien ne s'était passé entre eux, hormis une petite soirée durant laquelle il lui avait expliqué un sort qu'elle ne savait soit disant pas maîtriser. Elle avait bien vu les regards amusés de James, Sirius et Peter qui avaient directement compris les intentions de la jeune femme. Ils n'étaient plus des enfants, il fallait passer aux choses sérieuses. La fermeture de Fleury et  Bott approchait et Dorcas finit par se poster devant sa sortie. Visiblement étonné de la voir ici, la jeune femme cachait difficilement ce petit sourire, malgré cette boule au ventre qui s'intensifiait. Et elle avait fini par oser, goûtant enfin aux plaisirs d'une histoire naissante. « Alooors, raconte-nous tout ! » Assise face à elle, Lily trépignait d'impatience tout comme Marlene, qui elle ne tenait même plus en place. Elles voulaient connaître cette soirée dans les moindres détails, mais surtout les moments les plus croustillants. « Vous emballez pas trop, on a seulement bu un verre ensemble ! » Dorcas n'avait plus aucun secret pour ses amies qui la connaissaient désormais par cœur. Assez pour savoir que ce verre représentait bien plus qu'elle ne voulait le faire croire. « Ça sonne tellement faux. Tu n'as pas l'air convaincue de ce que tu nous racontes. C'est LE verre qui change tout, avoue-le ! » L'air malicieux, elle ne lâcherait pas l'affaire tant que Dorcas n'admettrait pas la vérité. Elle était très bien placée pour savoir que parfois, Marlene faisait preuve d'une patience impressionnante. La fixant de son regard qui disait : Tais-toooooooi, je vais pas te rater la prochaine fois, Dorcas finit par détourner les yeux en affichant un petit sourire en coin. « D'accord, d'accord. T'as peut-être bien raison. » admit-elle alors, devant une Marlene fière de sa victoire et Lily réjouie par cette nouvelle.


Comme revigorée par une longue semaine de repos, Dorcas respirait la joie de vivre, encore plus que d'habitude. Tellement que ce bonheur en deviendrait presque insupportable. Les événements s'étaient enchaînés à une vitesse folle et elle avait encore du mal à se rendre compte de ce qui lui arrivait. Depuis quelques semaines, Dorcas et Remus avaient sauté le pas, passant alors de simples amis à un couple découvrant les premières joies de cette vie à deux. Cette personne qui l'avait toujours tant intriguée se révélait petit à petit à elle. Chaque jour, elle apprenait à mieux le connaître et il réussissait toujours à la surprendre. « C'est assez difficile d'en parler... Mais il faut que tu le saches. » Interrompant toute activité, elle rejoignit son petit-ami et s'installa juste en face de ce dernier. « Petit, j'ai été mordu par un loup-garou. Et je comprendrais que... que ça te dérange, que t'aies envie de rompre. » avoua-t-il tout en fuyant son regard. Il craignait sûrement une réaction négative de sa part, qu'elle le repousse ou qu'elle soit horrifiée. La nouvelle lui fit un réel choc. Ce n'était pas le fait qu'il soit un loup-garou qui la dérangeait, elle se demandait seulement comment avait-il pu le cacher si longtemps. « Remus... » dit-elle d'une voix douce. Un sourire aux lèvres, elle posa son index sous le menton du jeune homme en lui relevant la tête. Il n'avait pas avoir honte de ce qu'il était. Il n'avait sûrement rien fait pour mériter cela et elle devait le lui faire comprendre. « Et alors ? » demanda-t-elle d'un air malicieux. Elle posa une main contre sa joue, plantant son regard dans le sien. « Tu es un loup-garou et j'ai peur du feu. Qu'est-ce que ça change ? Rien du tout. » Ils ont chacun leurs différences, ce qui les rend si particuliers. Alors elle se fiche éperdument de ce qu'il est réellement. « Tu ne comprends pas... Je pourrais te faire du mal, te blesser ou même pire ! » Dorcas ne pouvait peut-être pas comprendre ce qu'il ressentait, mais elle ferait en sorte qu'il aille mieux. Elle ne voulait pas que Remus se voit comme un danger. Il était loin de cette image désagréable qu'il avait de lui-même. Il valait beaucoup plus. « Je m'en fiche. Je le répéterais autant qu'il le faudra. Ça n'arrivera pas, alors ne t'en fais pas. » Elle mit une seconde main dans ses cheveux, l'attirant assez pour lui déposer un baiser sur les lèvres. Dorcas ne s'était jamais sentie aussi vivante, aussi complète qu'elle en l'était en sa présence. C'était une sensation dingue et vraiment agréable. Elle voulait que ce soit également le cas pour Remus et ferait en sorte de lui ôter toutes ces mauvaises pensées de l'esprit.


« Dorcas, c'est un hibou de tes parents. » Etonnée par cette annonce, elle fronça légèrement les sourcils et rejoignit cette personne. D'ordinaire, on ne venait pas les déranger pour une simple lettre et la jeune femme se demandait bien ce qu'il se passait. Intriguée, elle attrapa le morceau de papier sur lequel était inscrit en lettres rouges URGENT. « Tu devrais rentrer avant même de l'ouvrir. » ajouta-t-il, apportant alors une dimension encore plus mystérieuse. Elle ignora pourtant ses paroles puis se mit en retrait pour commencer sa lecture. Elle reconnut immédiatement l'écriture de sa mère, si jolie mais irrégulière à certains endroits comme si sa main tremblotait. « Si tu sais quelque chose, dis-le moi. S'il-te-plaît. Parce qu'elle ne dit rien d'autre que de rentrer, immédiatement. » Le sorcier qui se tenait devant elle venait tout juste de sortir de Poudlard. Il ne maîtrisait pas encore l'art d'afficher ce visage neutre et l'attitude professionnelle lorsqu'il s'agissait d'annoncer des mauvaises nouvelles comme les licenciements par exemple. Il avait sûrement entendu des bribes de conversations. Les rumeurs se propagent tellement vite dans les couloirs du Ministère qu'il devait savoir la raison de cette convocation. « Non, je ne sais rien. Je dois repartir. » lâcha-t-il finalement en baissant les yeux. Une poignée de secondes plus tard, il disparaissait à l'autre bout du couloir. Elle salua rapidement ses collègues puis rejoignit le domicile parental. « Alors, réunion de famille improvisée à la dernière minute ? De quoi s'agit-il ? » demanda-t-elle avec cet engouement qui lui était propre. Pour la faire sortir du Ministère, il fallait que ce soit quelque chose d'important. Elle ne remarqua même pas le sourire forcé de sa mère, le regard dans le vide de son père assis dans le salon. Elle se dirigea instinctivement vers la cuisine, là où elle avait l'habitude de rejoindre Liam pour faire le plein de nourriture. « Liam ? » répéta-t-elle en parcourant la maison. « Vous n'auriez pas vu Li... » Prise dans son élan, elle s'arrêta net lorsqu'elle entendit le sanglot de sa mère qui avait rejoint son père. L'air joyeux sur son visage laissa place à un regard interrogateur. Elle ne comprenait décidément rien du tout. « Il s'est passé quelque chose ? » Immobile, elle attendait une réponse de leur part mais ne semblait guère patiente cette fois-ci. « Quelqu'un va finir par m'expliquer ou non ? » Sans le vouloir, la jeune femme haussa la voix tout en s'avançant vers ses parents. Elle lança des regards furtifs dans la pièce, une nouvelle fois. C'était une habitude chez Dorcas, de toujours chercher après son petit frère. C'était la première chose qu'elle faisait en rentrant chez elle ou bien à son arrivée à Poudlard. Cette fois-ci, elle ne pouvait pas s'imaginer qu'il était en sécurité à l'extérieur près de sa mère, comme le jour de l'incendie. Elle ne le pouvait pas parce que sa mère se tenait juste devant elle et n'osait même pas relever la tête. Mais cette fois-ci, Liam n'était sûrement pas en lieu sûr. Son père n'avait pas réussi à le sortir de cette situation délicate, tout comme sa mère ou alors Dorcas. « C'est ton frère. Il est... parti. » Elle observait chacun de leurs gestes et écoutait attentivement leurs paroles. « Une attaque de mangemorts. » La sorcière ne comprenait toujours pas où il voulait en venir. Elle avait sa petite idée mais ne voulait sûrement pas que ses craintes ne soient confirmées. En temps de guerre, ils devaient s'attendre à tout. Mais Dorcas n'était sûrement pas prête à encaisser une nouvelle comme celle-ci. « Liam n'a pas survécu, il est parti. » Elle ne l'avait jamais vu dans cet état : la voix de son père se mit à trembler. Il serra la main de sa femme, retenant quelques larmes. A ses côtés, sa mère n'avait pas la même capacité à se contenir. « Pardon ? » Elle laissa échapper un rire nerveux. Il ne pouvait pas être mort, c'était impossible. Elle secoua sa tête et fit quelques pas en arrière. C'était une blague, sans aucun doute. « Non, non, vous devez vous tromper. » dit-elle à voix haute, essayant par la même occasion de s'en convaincre. « LIAM ? C'est pas drôle, t'as plus six ans ! » Nerveuse, elle se mit à accélérer le mouvement, passant d'une pièce à l'autre en regardant dans chaque recoin. Au rythme de sa démarche, elle sentit des larmes couler le long de ses joues. Elle s'attendait à le voir sortir d'un placard en hurlant à tout moment. Elle s'attendait à voir son visage angélique lui barrer la route et la serrer fort dans ses bras. Mais rien du tout. Elle s'acharnait, le cherchant encore quelques minutes, les joues toujours humides. Il n'était pas là. Il ne serait plus jamais là.


Elle ne pouvait pas rester plus longtemps. L'endroit l'étouffait, elle avait besoin de respirer de l'air frais et marcher un peu. Dorcas avait passé sa journée au Ministère, un simple entraînement de routine, rien d'important. Elle avait l'habitude de répéter les mêmes manœuvres encore et encore, jusqu'à atteindre la perfection. Si elle avait su, si seulement elle avait su, elle aurait fait en sorte d'être auprès de son frère. Elle n'avait rien pu faire. Le destin aurait pu diriger ses pas vers les siens, au moment de l'attaque, mais elle n'avait pas eu ce privilège. Elle ne pouvait pas rentrer chez ses parents, ni chez elle. Elle avait besoin de retrouver une personne en particulier. La seule personne qui saurait la réconforter, sans même lui dire un mot. Une simple étreinte, un sourire de sa part suffirait. Sur le pas de la porte de Remus, elle enroula ses bras autour du sorcier sans même réfléchir, comme si elle ne l'avait pas vu depuis des jours entiers. Des larmes finirent par couler le long de ses joues. Des larmes bien plus importantes, plus fortes. De véritables larmes de douleur et pas seulement d'incompréhension. Elle avait mal, tellement mal qu'elle ne trouvait pas la force d'exposer clairement la situation. Même s'il ne comprenait pas son comportement, il se doutait bien que la situation était grave. « Tu veux en parler ? » Elle acquiesça d'un signe de tête. La jeune femme prit une profonde inspiration, essuyant rapidement ses joues humides avant de s'asseoir sur le canapé. Elle ne savait pas vraiment comme lui annoncer la mort de son frère. Une petite heure seulement s'était écoulée du moment où elle-même avait appris la triste de nouvelle. « Remus, je suis désolée de te déranger maintenant. Tu dois avoir mieux à faire je suppose. » commença-t-elle par habitude. Pourtant, il lui avait souvent répété que jamais elle ne le dérangeait, des paroles qui avaient le mérite de lui faire énormément plaisir. « Mais je ne me voyais pas aller chez quelqu'un d'autre. » Elle marqua une pause, lançant son regard un peu partout dans l'appartement. « C'est Liam... Il n'a pas survécu à cette attaque. Il n'a pas survécu... » répéta-t-elle plusieurs fois, la voix brisée et incapable de contrôler une nouvelle coulée massive de larmes. Auprès de ses parents, Dorcas n'avait pas réussi à libérer sa peine. Il était bien plus simple pour elle de rester dans le déni le temps de quelques minutes, assez pour s'éloigner d'eux. Elle voulait se montrer forte et c'était sûrement ce réflexe qui l'avait fait agir ainsi. Alors se retrouver dans les bras de Remus, dans un semblant de tranquillité alors qu'autour son monde s'écroule, lui permit de se laisser aller. Elle ne cessait de penser à ses derniers instants, imaginant encore et encore ce qu'ils pouvaient être. Avait-il peur ? Sans aucun doute. Souffrait-il ? A quoi pensait-il ? Des tas de questions auxquelles jamais elle n'obtiendrait de réponses. C'était trop tard, elle n'avait pas été là et s'en voulait à chaque seconde. Liam aurait du avoir une longue et belle vie, remplie d'amour, de chagrins et de ce qui la rend si savoureuse. Il ne devait pas mourir si tôt, alors qu'il avait encore tant de choses à découvrir.   « Je suis désolé. » dit-il d'une voix douce, comme à son habitude. Elle avait besoin de ce réconfort, de cette douceur plus que jamais. Au fil des jours, cette tristesse se mêla à de la colère et prit presque le dessus. Une colère qu'elle contrôlait difficilement, une véritable haine qui jusque-là lui était inconnue. En plus de s'en vouloir à elle-même et à ses assassins, elle en voulait au monde entier. Pleurer, se laisser aller ne le ramènerait pas. La seule chose qui lui restait à présent était ce désir de vengeance. Elle n'allait pas s'apitoyer sur son sort, s'enfermer durant de longues journées dans son appartement et broyer du noir. Ce n'est pas elle.  Autant faire en sorte qu'ils le regrettent. Tous autant qu'ils sont. Ils allaient le payer. Parce que ce jour-là, ils s'étaient attaqués à la mauvaise personne.  


La guerre, la perte de son frère, Dorcas ne pensait pas tomber plus bas. Elle n'était pourtant pas au bout de ses peines. Elle devait rejoindre Remus dans son appartement et passer une bonne soirée avec lui. Il lui avait été d'un grand soutien, ces derniers mois, avec Lily et Marlene et la jeune femme était bien heureuse de les avoir à ses côtés. Elle avait réussi à instaurer un équilibre, certes fragile, mais assez solide pour l'aider à tenir le coup. Du moins, elle le pensait. « Pardon ? » Elle avait très bien compris ce qu'il venait de lui annoncer, mais ses paroles sonnaient tellement faux. Elle avait l'impression de se retrouver face à une personne ayant répété ces quelques mots devant son miroir, essayant des tas d'intonations différentes sans jamais trouver la bonne. « On ne peut pas être ensemble Dorcas et s’il-te-plaît, ne me regarde pas comme ça. » Il pouvait lire dans ses yeux de la tristesse mêlée à une pointe de colère. Ce n'était sûrement pas le bon moment pour rompre, pas maintenant. Celle qui pensait s'être reprise entièrement après les derniers événements venait de voir tous ses efforts s'envoler. Elle n'arrivait pas à comprendre son comportement. L'éloigner ne la protégerait pas, cela n'aiderait même pas à aller mieux et lui non plus. Elle savait bien qu'il l'aimait, autant qu'elle ne l'aimait. « Je te l’ai dis, je m’en fiche que tu sois un loup ! » répliqua-t-elle sur la défensive. C'était toujours le même refrain. Sa lycanthropie, la peur de lui faire mal, elle s'en fichait complètement. Elle savait bien qu'il ne lui ferait aucun mal. Et même si cela arrivait, Dorcas était loin d'être une enfant. Elle pouvait se défendre et se protéger sans qu'il n'ait besoin d'intervenir. Il n'avait pas le droit de lui imposer son choix, alors qu'il était tout aussi malheureux qu'elle. « Et je t’ai dis que moi, je ne m’en fichais pas ! » Le ton de sa voix se fit plus  dur, ce qui n'était jamais arrivé en sa présence. Elle finit par baisser les bras, fatiguée à se battre pour une cause perdue d'avance. Leur histoire devait bien un jour, alors à quoi résister plus longtemps. « Très bien. » Volontairement sèche, ses yeux légèrement humides la trahirent. Mais elle ne verserait sûrement pas une larme devant lui. Elle n'attendit pas de réponse de sa part et s'en alla claquant bruyamment la porte. Dorcas avait besoin de ses amies, ne pouvant visiblement plus compter sur le soutien de Remus. Devant le domicile de Marlene, elle frappa quelques coups rapides sur sa porte. Heureusement pour elle, cette dernière l'accueillit avec un chaleureux sourire. Sourire qui s'estompa dès qu'elle vit l'expression du visage de sa meilleure amie, à la fois inquiète et intriguée. A sa grande joie, elle aperçut dans le salon la chevelure rousse de sa Lily. Pourquoi était-elle partie si loin, alors que les deux personnes sur qui elle pouvait réellement se reposer se tenaient juste là, devant elle ? « C'est terminé avec Remus. » qu'elle lâcha tout en baissant les yeux vers le sol. Elle l'aimait tellement. Elle imaginait que cela suffirait à surmonter leurs problèmes. Mais elle avait été bien naïve. « Je vous laisse deviner la raison de cette rupture. » Sa lycanthropie ne représentait pas une menace à ses yeux. Le problème venait clairement de lui, beaucoup trop obsédé par cette malédiction. Obsession qui n'avait pas lieu d'être, puisque son entourage l'acceptait et le soutenait.

En tout c'est la troisième fiche pour une Doe que je lis et à chaque fois c'est pareil, j'ai envie d'en coller une à Remus... Alors que je le joue.       (je suis tellement logique ).
Par contre y'a eu un petit bémol, Doe (dans mon esprit mais après je l'ai précisé nul part si ce n'est que c'est censé se comprendre dans ma fiche) sait qu'il est un loup avant qu'ils se mettent ensemble. Disons qu'elle l'apprend entre l'épisode du premier verre ensemble et l'épisode de ma fiche où ils ne peuvent pas... se retenir    
Tu sais déjà que j'aime ta manière d'écrire mais je le répète parce que j'espère que ça rendra Doe indulgente envers Remus, voilà       (nan je déconne, j'aime vraiment ta manière d'écrire ).
ET! J'ai adoré le fait que tu glisses un passage ou elle apprend le sortilège Riddikulus parce que c'est genre un des seuls passages avec Remus, dans les bouquins (ou il enseigne ce sort) qui ne me frustre pas à mort. Parce que oui tous ses passages me frustre (ou presque)  .

Congratulations, petit sorcier ! Le staff de PBTB te souhaites la bienvenue et te félicite pour cette validation ! Tu peux désormais te promener partout où veux sur le forum et poster aussi bien dans la partie RP que hors jeu (tu pouvais déjà flooder avant mais c'est cool de savoir que tu peux le faire en toute légalité ), qui est un très bon moyen pour bien s'intégrer. Dans un premier temps, n'oublie pas d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas créer quelques désagréments avec de futurs membres. Nous te conseillons également de te rendre dans la malle du sorcier, afin de te faire de nouveaux amis (ou ennemis) et de recenser tes sujets RP. Ou tu peux ne pas le faire, être en marge de la société, et t'organiser comme tu veux. C'est ta vie, mon coco. Mais surtout, il te faut impérativement recenser ton patronus et ton métier. Enfin bref, n'hésite pas à passer dans la partie registres magiques pour toutes sortes de demandes farfelues. Nous espérons que tu passeras un agréable moment sur le forum et surtout, n'hésite pas à contacter un membre du staff en cas de question ou de problème. On est toujours là à répondre, dans le pire des cas on vous laisse parler dans le vide Et bien, je pense qu'il est temps de te souhaiter un bon jeu parmi nous ! Et puisse le sort t'être favorable. Merde je me suis trompée de fandom Allez, bon jeu, et reste avec nous until the very end.