If we're gonna die, bury us alive.
I miss my home and I know that it’s gone
BUT I DON'T KNOW HOW TO CARRY ON IN THIS WORLD WHERE I DON'T COME FROM
«
Lene ! Lene ! T’as reçu ta lettre ! » Criait une petite fille pas plus haute que trois pommes en brandissant un bout de papier dans la main. La gamine de neuf ans avait vu la lettre avant sa sœur aînée mais elle n’osait pas l’ouvrir, elle avait toujours voulu voir la réaction de sa grande sœur lorsqu’elle ouvrirait sa lettre pour Poudlard. Marlene qui n’avait jamais réellement attendu ce jour avec impatience, sachant qu’elle avait déjà son inscription à l’école de sorcellerie, mais Melinda, elle, elle entrait en euphorie rien que devant l’insigne du pensionnat sur la lettre et l’écriture à la plume. «
Calme-toi Linda.. » Chuchotait-elle à sa sœur en lui prenant la lettre des mains. Elle ouvrait silencieusement la lettre, la guettant du coin de l’œil, faisant durer le suspense. «
Cher Ms McKinnon. Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint bla bla bla bla. » Finit-elle par lire en s’esclaffant de rire en se moquant de Mellie qui la regardait avec des yeux de merlan frit. «
Tu peux la lire si tu veux mais c’est une lettre automatique, tu recevras exactement les mêmes mots à tes onze ans. » Ajouta-t-elle en lui tendant la lettre pour soutenir son propos et l’autre McKinnon se jeta dessus pour lire les mots. Elle était déçue, comme si elle en attendait plus de ce simple bout de papier. «
Dis, Lene, est-ce que quand tu seras à Poudlard on se reverra ? » Elle arborait une moue triste, ses yeux gonflaient et brillaient, prête à pleurer. Marlene s’approcha d’elle et la regarda droit dans les yeux en souriant. «
Je reviendrais pendant les vacances et puis, maman et papa prendront soin de toi ! » Elle essayait tant bien que de mal de la réconforter mais elle sentait le petit cœur de Linda se craqueler à l’intérieur. Elle n’avait jamais eu ses parents pour l’épauler et maintenant que son seul modèle partait, elle se sentait vide. Triste. «
M’abandonne pas, steuplait ! » Commença à sangloter la plus jeune, en prenant son aînée dans les bras. Marlene caressa doucement les cheveux de Melinda, tentant en vain de la calmer mais plus rien ne pouvait arrêter les larmes de sa sœur à présent. Bientôt elle allait partir et elle laisserait derrière elle son ancienne vie. Mais peu importe, elle ne pouvait pas oublier sa sœur. Tout sauf elle. Et pourtant elle l’abandonna tristement à son sort et quand elle est revenue pendant les vacances, Linda n’était plus la même.
I’m giving you a nightcall to tell you how I feel
I'M GONNA TELL YOU SOMETHING YOU DON'T WANT HEAR
Assise au milieu du parc, par terre, la tête dans les bouquins, Marlene craignait pour ses ASPIC. Elle tournait les pages, le vent soufflant dans ses cheveux et le soleil illuminant ses pages. Elle releva la tête un court instant pour étirer son cou et elle remarqua sa sœur assise sur un banc, entourée de garçons. Elle grimaça légèrement en fermant ses manuels de révision. «
Elle est pas sérieuse. » Soupira-t-elle en se levant, abandonnant son amie rousse au milieu de l’herbe et ensevelie sous les parchemins. La jeune sorcière s’avançait d’un pas vif, plus elle serait rapide à arriver jusqu’à elle et le moins de garçons il y aura. Au fil des années, Marlene s’était forgé une certaine réputation à Poudlard. Elle faisait fuir les gens pas parce qu’elle était un tyran mais parce qu’elle avait la baguette facile, à ce qu’on disait. «
Linda ! Qu’est-ce que tu fais ? » S’écria-t-elle lorsqu’elle arriva devant la cadette McKinnon. «
Je parlais avec des garçons mais tu les as fait tous fuir. » Marlene leva les yeux au ciel. Pauvre d’elle, elle s’en remettra. «
On a déjà parlé de ça des millions de fois, tu sais très bien qu’il ne faut pas que tu traînes trop avec des garçons. » Sa sœur était une vélane puissante qui était capable d’attirer Rusard si elle le voulait, elle devait mettre une distance entre elle et le sexe masculin. «
Mais qu’est-ce que ça peut te faire, hein ? Je parle avec qui je veux. » Elle leva les yeux au ciel, qu’elle était têtue et ennuyante parfois. Mais c’était sa petite sœur et en tant qu’aînée, elle devait veiller à ce qu’on n’abuse pas d’elle. «
Je ne veux pas que tu finisses blessée, c’est tout. » Répondit-elle d’une voix un peu plus douce en regardant autour d’elle. Ses yeux avaient un regard de chiens battus, priant pour qu’une fois dans sa vie, Mellie l’écoute et se refuse à traîner avec la gente masculine. «
Je pense que c’est hypocrite venant de toi, Marlene. » Elle haussa un sourcil, abasourdie par ce qu’elle répondait. Entrouvant la bouche, prête à répondre à ce qu’elle disait, Mellie la coupa dans son élan pour continuer ce qu’elle disait. «
De la part d’une fille qui passe son temps à faire les yeux doux à Sirius Black, je trouve ça mal venu de dire ça. » Elle ne passait pas son temps à faire les yeux doux à Sirius, c’était juste un ami… On aurait dit que l’activité préférée de la semi-vélane était de provoquer sa sœur. «
Je sais que tu es jalouse de moi parce que je suis vélane et pas toi. Arrête de te soucier, tu vas avoir des rides. » Certains héritaient des bons gênes, d’autres faisaient avec ce qu’ils avaient. Marlene avait passé sa vie à se construire sa propre personnalité, elle ne voulait pas qu’on retienne qu’elle était juste belle et intelligente. Elle voulait être plus que ça. Plus qu’une simple McKinnon. «
Je ne suis pas jalouse, je veille à ce que tu ne t’attires pas des problèmes ou que l’on te fasse pas de mal à cause de ça. T’as que quinze ans ! » Autant elle savait ignorer les provocations mais son sang se chauffait et ce que lui lançait sa sœur dans la figure, elle ne savait plus l’encaisser. Ca commençait à la blesser, pour de vrai. Elle voyait le visage de Mellie, elle s’en fichait de tout ce qu’elle disait. Pour elle, rien n’était crédible dans la bouche de sa sœur. «
Ecoute moi bien, tu es ma petite sœur et je t’aime. Combien même tu me hais, je serais toujours là pour toi. Peu importe quoi ou contre qui, je te protégerais toujours. » D’une voix un peu suave et le regard moins foncé, elle a cru atteindre sa sœur pendant un moment. Elle se trompait. «
Tu veux me protéger ? Reste loin de moi. » Et elle partit, laissant sa sœur plantée sur le sol. Elle ne comprendrait jamais, elle ne veut pas comprendre. Bientôt Marlene quittera Poudlard et elle avait peur de ne plus jamais revoir sa sœur. Surtout qu’une guerre était déclarée et que sans protection, la fille McKinnon pouvait bien y passer.
this world is gonna burn
BURN, BURN, BURN. AS LONG AS WE'RE GOING DOWN.
« Je savais qu’elle n’était pas prête pour cet engagement. Elle n’est pas assez mature pour l’instant. » Ajouta Dumbledore, perdu dans ses pensées. Il ne voyait pas cette rencontre comme une défaite mais plus comme un essai qu’elle avait échoué. « Albus, je la surveille depuis qu’elle est née. Elle est prête. » Le magicien semblait encore mitigé et plein de doute mais il plaça sa confiance en l’auror comme il le faisait toujours. « Prépare-la pour le combat. » Et le soldat hocha la tête.Un autre sortilège fusa en direction de la jeune sorcière. Dix-huit ans, elle avait. Elle sortait fraîchement d’Hogwarts et elle ne savait pas du tout dans quoi elle s’était enrôlée. Elle était vraiment douée pour s’engager pour des causes perdues et dénuées de sens, mais celle-ci, elle y croyait sans y croire. Elle avait un étrange sentiment vis-à-vis de cette guerre qui perdurait, elle avait tenu à rester loin de ça mais récemment, elle s’était enfin décidée à choisir un camp. «
Endoloris ! » Le magicien tendit sa baguette d’un coup sec et le corps de Marlene se jeta au sol, subissant la douleur du sortilège impardonnable. Elle se tordait dans tous les sens et étouffait ses propres cris de douleur. Assez, assez ! Elle n’en pouvait plus et la souffrance montait en crescendo au fur et à mesure du temps qui s’écoulait. Le sorcier annula son sortilège devant la soumission de sa filleule et il se décida à lui laisser quelques secondes de répits –qu’elle absorba sans réfléchir– avant de reprendre sa poursuite effrénée. Elle se releva rapidement et récupéra sa baguette, puis elle se mit ensuite à courir dans tous les sens, regardant quelques fois derrière elle. Elle s’essoufflait et la chasse d’Alastor l’effrayait plus que ça ne devrait. Perdue au milieu de nulle part, parmi les forêts et mers, elle ne savait pas du tout où elle était et où elle devait aller mais elle courait. Le sorcier apparu devant elle, fatigué lui aussi par cette course. Et d’un coup sec, elle lança son sortilège. «
Stupéfix ! » Il le contra si facilement qu’elle en tomba par terre. «
Il te faudra plus qu’un sortilège de stupéfixion pour survivre à un mangemort ! » Il lui envoya d’autres sortilèges qu’elle se mangea sans honte dans la tête. Décoiffée, traînée dans la boue, son visage fatigué par cet entraînement tombait à terre. Mangeant la poussière, elle songea à rester au sol avant de se décider à se relever lentement, serrant sa baguette et décidée à se comporter comme un soldat. Une lumière bleuâtre sortie de sa baguette afin de toucher l’auror. Elle se protégea ensuite avec un bouclier. Alastor cessa le feu et s’avança vers elle. «
Tu t’es enfin décidée à te défendre. Ca t’a pris du temps. » Dit-il avec un sourire en coin. Courbée, les mains sur ses genoux, elle tentait de retrouver un rythme cardiaque normal. «
Tu dois comprendre qu’en duel à mort avec un mangemort, tu n’auras pas l’occasion de courir comme je t’ai laissé croire. Ce que tu as appris à Poudlard n’était qu’une base. Ton véritable entraînement commence maintenant, avec moi. » Elle se redressa doucement, son regard croisa celui du mage et elle soupira. Elle était tellement épuisée. Que prévoyait-il d’autre encore pour elle ? «
La guerre n’épargne personne, Marlene. A un moment, tu devras choisir à qui tu laisses la vie sauve, ton adversaire ou toi-même. » Il passa une main dans les cheveux de la sorcière et un petit sourire protecteur se logea sur ses lèvres. Il prit une grosse inspiration puis il ajouta «
J’espère que tu prendras la bonne décision à ce moment-là. » Il lui embrassa le front puis il transplana, la laissant en terre inconnue, seule. Il ne pouvait pas lui demander ce genre de chose, ce n’était qu’une enfant. Du moins, elle persistait à croire que c’était toujours ce qu’elle était. Pourtant, l’enfant avait grandi.
try a little tenderness
YOU'VE GOT TO LOVE HER. SQUEEZE HER. DON'T TEASE HER. NEVER LEAVE HER.
Assise sur l’un des canapés du QG de l’Ordre, Marlene restait silencieuse, le regard posé dans le vide, la tête baissée. Ses bras étaient croisés et ses yeux devenaient rouges, elle était inconsciente de son état physique. Elle releva légèrement la tête lorsqu’elle vit une silhouette assombrir ses pensées. Elle reconnut aisément son ami, à qui elle ne parlait plus trop récemment. «
Est-ce qu’on va parler maintenant ? » Les sourcils légèrement froncés pour faire une moue triste. Remus lui manquait plus qu’elle ne l’admettait. Ça lui manquait de ne pas parler à quelqu’un qui l’écoutait. Ils s’étaient disputés lorsqu’elle apprit qu’il avait été mordu par un loup-garou lorsqu’il était jeune, ce qui expliquait beaucoup de choses à son sujet. Ce n’était pas pour ça qu’elle était fâchée, son état ne l’intéressait guère, elle était blessée parce qu’elle était la dernière à l’apprendre. Elle avait toujours considéré Remus comme l’un de ses amis les plus proches et elle ne comprenait pas pourquoi il ne lui avait jamais dit quelque chose d’aussi important. Elle partageait tout avec lui. Marlene croisa son regard, ses yeux perdant sa couleur rougeâtre et ses larmes retournant dans leur nid. Elle se leva lentement en hochant la tête. Elle était prête. Qu’ils parlent. Elle l’a alors accompagné en dehors de la cabane où ils ont commencé à faire une promenade dans la forêt de Dean. «
Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? » Commença la jeune sorcière sur un ton doux et une voix inhabituellement calme, ce qui étonnait Remus qui n’était pas habitué à ce genre de comportement avec elle. Il la voyait souvent en train de crier et parler à tue-tête, ça l’amusait de la voir dans cette état mais cette fois-ci, il comprenait qu’elle était réellement triste. «
Tu n’es pas très muette, tu sais. » Elle fronça les sourcils, se sentant intérieurement outrée. Comment pouvait-il imaginer une telle chose sur elle. Même sous veritaserum, elle ne dirait rien sur lui ou n’importe qui. Elle respectait trop la confiance qu’on lui donnait pour commettre ce genre de trahison. «
Je sais que je parle beaucoup et ça avait pour habitude de te faire rire, j’avais remarqué. Mais je ne pourrais pas faire ça.. » Elle soupira et s’arrêta de marcher pour se tourner vers lui. «
On est amis, n’est-ce pas ? » Lui demanda-t-elle en essayant de se convaincre que cette amitié existait bel et bien, car elle était très importante pour la brunette. «
Evidemment. » Répondit-il en esquissant un sourire aux coins des lèvres. Elle reprit soudainement un ton à vive voix. «
Remus. Je m’en fous que tu sois un loup-garou ou que t’ais volé mon petit copain une fois par mois depuis des années. Je suis en colère parce que tu ne me faisais pas suffisamment confiance pour me le dire et que t’as dû attendre que ma relation soit en danger pour me confier ça. » «
Si ça peut te réconforter, Dorcas ne l’a su que très récemment elle aussi... » Ajouta-t-il en baissant la tête, ça l’obligeait à repenser à sa dulcinée qu’il s’est obligé à quitter pour ne pas la blesser. «
Tu as rompu avec Dorcas. » Réalisa-t-elle lorsqu’il mentionna le nom de sa meilleure amie. Elle s’arrêta dans son élan, ses pensées devenaient un peu trop lourdes pour elle. Il hocha la tête en silence. «
Pourquoi ? » Elle le regardait intensément dans les yeux. Bien décidée à comprendre pourquoi il avait fait ça. Elle se souvenait d’avoir passé la nuit à réconforter Dorcas avec Lily parce qu’elle ne supportait pas cette rupture. «
Disons qu’être loup-garou n’est pas la meilleure chose qui me soit arrivé et que je ne veux pas qu'elle soit blessée.. » Il se coupa lui-même, les sentiments ayant pris le dessus sur lui. Repenser à elle le forçait à repenser à ce qu’il lui avait fait endurer et à quel point elle devait être en train de souffrir maintenant. Il ne pouvait plus la prendre dans ses bras comme avant. Elle fronça les sourcils et perdit ce calme qu’elle dominait depuis le début de la conversation. «
Mais qu’est-ce qui ne va pas avec toi Remus John Lupin ! » Elle appelait souvent les gens par leur nom entier lorsqu’elle était en colère ou sur le point de sortir un grand monologue. «
J’ai fait ce que j’avais à faire pour son propre bien. » Il la coupa avant même qu’elle puisse commencer à faire sa morale. Ils venaient à peine de se réconcilier qu’une nouvelle querelle s’installait. «
Tu étais heureux avec elle, non ? Elle était heureuse ! Tu ne l’as jamais blessé ! A quoi est-ce que tu pensais ?! Pourquoi t’as détruit ton propre bonheur hein ?! » Elle criait encore et encore, à en saigner les oreilles de son auditeur, qui devait aussi gérer son affreuse impulsivité. Evidemment. C’est toujours parce que l’on veut protéger son être le plus cher qu’on le blesse autant. Il soupira lorsqu’il comprit qu’elle se sentait concernée par cette rupture plus qu’en simple amie, elle venait de vivre la même chose de son côté et ne comprenait pas les agissements de celui qu’elle aimait. «
Est-ce que t’es sûre qu’on parle bien de Dorcas et moi.. ? » Elle baissa brièvement les yeux en haussant doucement les épaules. «
Bien sûr. De qui veux-tu qu’on parle... » Ses larmes montaient aux yeux et elle détournait son regard pour qu’il n’ait pas à la voir ainsi. «
Comment tu vas ? » «
Extraordinairement très bien. » Elle tourna son dos pour continuer de marcher, dépassant son ami de quelques mètres. Il la rattrapa d’un pas rapide et lui toucha le bras. «
Marlene. Comment tu te sens ? » Insista-t-il. Elle se retourna vers lui, les larmes tombant de ses yeux rouges, incapable de se calmer. Submergée par tant de sentiments en même temps, elle tomba dans ses bras. «
Il est stupide, tellement stupide ! Je le hais, Remus ! » Il passa sa main dans ses cheveux en la balançant, tentant de la calmer. «
Nan c'est faux. » Murmura-t-il dans un soupir. Elle ne le détestait pas. Elle aimait Sirius, elle l’aimait tellement qu’elle n’arrivait pas à le comprendre et qu'elle était meurtrie par la fin de leur histoire.