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 des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)

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MessageSujet: des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)   des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james) EmptyVen 7 Mar - 22:50



james potter

love is their resistance

   

   
NOM : Potter. Qui ne connaît pas les Potter de nos jours ? Une riche famille de sang-purs tolérante et ouverte. Aimés par les uns, haïs par les autres, parfois qualifié de traîtres à leur sang, d'autres fois considérés comme de véritables héros, les Potter savent faire parler d'eux dans le monde magique. Ils ont surtout toujours été une famille unie, et jamais James n'a regretté son nom. PRÉNOM(S) : James Anton. Deux prénoms parfaitement anglo-saxons, et absolument pas originaux. Il paraît qu'un ancêtre Potter s'appelait James. Quand à Anton, c'est le prénom de son arrière-grand-père maternel. ASCENDANCE : Les Potter sont de sang-pur. Oui et alors ?, vous répondrait James. D'ailleurs, le sang des Potter ne restera pas pur longtemps. Après tout, l'enfant qui grandit dans le ventre de Lily sera de sang-mêlé, et James se fiche bien de perdre son statut, au fond. ÂGE : Vingt ans. Seulement vingt ans, déjà vingt ans. Tant et si peu. Il s'est passé tant de choses dans sa vie, surtout ces derniers temps, qu'il a parfois l'impression d'être aussi vieux que Dumbledore en personne. Et d'autres fois, il se rend compte qu'il n'est encore qu'un gamin et qu'il ne devrait pas avoir à vivre tout ça. LIEU DE NAISSANCE : Sainte-Mangouste, à Londres, comme la grande majorité des sorciers anglais. SITUATION SOCIALE : Marié. Oui, oui, vous avez bien compris, marié. James Potter marié et futur père de famille, de surcroît, à seulement vingt ans. C'est jeune, c'est tôt, c'est allé vite, pourtant il ne regrette pas et ne regrettera jamais son choix. Sa Lily est la femme de sa vie, il le sait et l'a toujours su. ANCIENNE MAISON : Franchement, est-ce la peine de poser la question ? Il s'appelle James Potter, que diable. Bien évidemment qu'il a fait sa scolarité à Gryffondor. BAGUETTE : James possède la même baguette depuis neuf ans, depuis qu'il l'a acheté chez Ollivander la veille de son entrée à Poudlard. En acajou, elle mesure 27,5 cm, est flexible et remarquablement efficace pour les métamorphoses. PATRONUS : La première fois qu'il a créé son patronus, James n'a pas été surpris le moins du monde de voir un magnifique et majestueux cerf apparaître. Prongs, son fidèle compagnon. MIROIR DU RISED : Il y a quelques semaines à peine, ce que James voyait dans le Miroir du Risèd c'était Lily et lui avec vingt ans de plus, entourés d'une ribambelle d'enfants et accompagnés des trois autres Maraudeurs. Aujourd'hui cependant, sa vision a changé. Il contemple son futur enfant dans les bras de ses défunts parents. EPOUVANTARD : L'épouvantard de James a toujours été que les personnes qui lui sont chères subissent le sortilège Doloris à répétition, sans qu'il ne puisse rien y faire. Pourtant depuis qu'il a appris que Lily attendait un enfant, leur enfant, s'est ajoutée la vision de sa femme perdant leur bébé en hurlant. FACULTE SPECIALE : Depuis sa cinquième année, James est un animagus cerf. Si cet exploit, surtout venant d'un sorcier si jeune, ferait sûrement bondir les spécialistes, personne ne s'intéresse à son cas puisque James n'est pas déclaré au Ministère de la Magie. Après tout, Moony, Wormtail, Padfoot and Prongs sont et resteront un secret de Maraudeurs.



   
☞ Only the dead have seen the end of the war

   
DONNEZ-VOUS DE L'IMPORTANCE A LA VALEUR DU SANG CHEZ LES SORCIERS ? La valeur du sang n'a jamais eu d'importance pour la famille Potter. Bien que de sang-pur, ils ne se sont jamais considérés et n'ont jamais agi en conservateurs, et la pureté de leur sang n'est dû qu'au hasard. Ils ont toujours mené une guerre active contre ces familles méprisant les moldus et les nés-moldus, et eux se sont toujours montrés plus que tolérants. D'ailleurs, la preuve est faite aujourd'hui puisque James vient d'épouser Lily Evans, une née-moldue, qui mettra bientôt au monde leur enfant. L'héritier Potter. Un sang-mêlé. Le temps où les Potter étaient des sang-purs est désormais fini, et ce n'est pas plus mal.

   CRAIGNEZ-VOUS LA MENACE ACTUELLE ? COMMENT LA VIVEZ-VOUS AU QUOTIDIEN ? James a peur. Il a peur pour sa vie, mais surtout pour celle de Sirius, de Peter, de Remus, de Marlene, de tous leurs amis. Il a peur, surtout, pour la vie de Lily et de l'enfant qu'elle porte à présent. Il ne se passe pas un jour sans qu'il pense à ce que serait sa vie sans sa femme et son futur enfant. Un néant. Un champ de ruine. Rien. Il ne serait plus rien. Mais depuis la mort de ses parents, la peur de James a été remplacé par de la colère, par de la rage, pire, par de la haine. Une flamme s'est allumée en lui, un feu brûlant qui le consume petit à petit, celui que seule la perte d'êtres chers peut déclencher, celui de la vengeance. Et jamais James n'a plus rêvé de faire la peau à ces enfoirés de mangemorts que ces derniers temps.

   QUE PENSEZ-VOUS DU MINISTRE ACTUEL AINSI QUE DE SON MINISTERE ? LEUR FAITES-VOUS CONFIANCE ? Le Ministère... Le Ministère, selon James, fait tout son possible, mais ce n'est encore pas assez. Seulement, ce n'est pas une poignée de fonctionnaires véreux qui pourront lutter et faire bouger les choses dans cette guerre. James a beau, en tant qu'Auror, être associé au Ministère, il n'a pas confiance en la Ministre et ses conseillers. Pourtant, la Ministre tente des actions, et c'est une femme intelligente... Peut-être trop. James n'a jamais été fort en politique, il laisse cela à Lily ou encore Remus, mais ces derniers temps, il ne peut que constater la presque inutilité des actions du Ministère. Malgré toutes les campagnes de propagande anti-mangemorts, ceux-ci pullulent, et les attaques sont de plus en plus fréquentes. Quand est-ce que les sorciers s'en rendront-ils compte ?

   QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DES MANGEMORTS ET DE LORD VOLDEMORT ? LES CRAIGNEZ-VOUS ? Oui, James en a peur, bien sûr. Mais surtout, il veut les combattre. S'il le pouvait, il les enfermerait ou les exterminerait, tous, jusqu'au dernier. Mais il ne peut pas, alors il se contente de se battre, et de faire son boulot, de s'impliquer dans cette guerre autant qu'il peut. Voldemort a tué ses parents. Il mérite de mourir. Et James fera tout ce qui est en son pouvoir pour que cela arrive, sûrement pas de sa main -il est prétentieux mais ne se croit pas encore assez fort pour vaincre Lord Voldemort en personne- mais de celle de quelqu'un d'autre. Il ne laissera pas cette terreur qu'ont instauré les Mangemorts se mettre en place et perdurer.

   AVEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DE L'ORDRE DU PHOENIX ? SI OUI, QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DE CETTE ORGANISATION ? L'Ordre du Phénix, plus que d'en avoir entendu parler, James en fait parti, presque depuis sa création. Lui, Lily, Sirius, Remus, Peter et les autres ont fait parti des premiers membres, peut-être même les plus jeunes. A peine sortis de Poudlard qu'ils se sont engagés, sans hésitation aucune. James a été élevé comme cela, ses parents faisaient d'ailleurs parti de l'Ordre. Une guerre ? Hors de question qu'il laisse faire, il doit prendre parti, il doit se battre. Parce qu'il ne supporte pas de se sentir impuissant et parce qu'il veut agir. Depuis qu'il a appris qu'il va être père, James a une autre motivation, ce qui le rend d'autant plus déterminé, d'autant plus fort. Il veut pouvoir construire un monde meilleur pour son fils.


   


   
☞ A look in the mirror.

   
PSEUDO & PRÉNOM: wonderwall. & alice (la II, susu) ÂGE: 17 y.o depuis un mois, guys ! RÉGION: Marseille (ouais c'est une région)  ACTIVITÉ SUR LE FORUM: 7 /7 jours. PERSONNAGE: prédéfinis (ON M'A FORCE) COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVE ICI ? j'étais sur TOTP et j'ai été sur la plupart des forums de Lise&co alors bon, forcément, on finit par revenir, toujours :heart:  UN AVIS SUR LE FORUM ? sublime, et je pense qu'il a un réel avenir :heart: AVATAR: aaronsexyhotjohnson CREDITS: (c) tumblr DERNIER MOT: JE VOUS AIMES LES GARS :fire:  :happy:  :shit: 

   


Dernière édition par James Potter le Sam 8 Mar - 13:26, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)   des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james) EmptyVen 7 Mar - 22:51



This is how it ends

the moment to live and the moment to die

   

   
JANUARY 1961, POTTER'S HOME ❖ Un enfant, un simple bambin assis dans son parc. Silencieux. Fait rare, pour le jeune James Potter, âgé de tout juste dix mois mais déjà aussi agité qu'un hippogriffe. Ce tout jeune garçon, encore un bébé, ne peut même pas imaginer à quel point il a changé la vie de ses parents en seulement quelques mois. Eux qui désespéraient tant d'avoir un enfant, après tant d'années d'essais infructueux, voilà qu'ils s'étaient soudain retrouvés parents. Tout était allé si vite. Anthea avait appris sa grossesse et quelques mois plus tard, James était là, ses yeux chocolat pétillants de malice et une touffe de cheveux aussi rebelles que ceux de son père sur le sommet du crâne. L'enfant avait immédiatement été l'objet de toutes les attentions, et bien que Clive et Anthea Potter avaient conscience qu'il était sans doute trop gâté, ils ne pouvaient s'empêcher de chérir leur unique fils plus que tout au monde, et de le quitter des yeux le moins possible. Pourtant, ce jour-là, James était seul et sans surveillance, et c'est d'un regard brillant d'intelligence qu'il observait les moindres recoins du grand salon des Potter. Au bout d'un moment, il s'anima soudain et dans un gazouillement heureux, il empoigna les barreaux de son parc et d'un geste déterminé, se leva. Depuis quelques jours, il avait découvert que ses jambes ne lui permettaient pas uniquement de se traîner à quatre pattes au sol, mais aussi de se lever, et même de marcher. Bien que le médecin familial ait considéré cela comme précoce, il avait assuré qu'il n'y avait rien d'anormal à ce que James marche si tôt, et ses parents avaient dû se rendre à l'évidence : désormais, il serait encore plus difficile de le faire tenir en place. Comme pour leur prouver que leur intuition était bonne, James, toujours agrippé  aux barreaux de son parc, leva sa jambe et la passa par dessus la barrière pour se retrouver à califourchon. Une fois perché là-haut, et bien que son équilibre soit précaire, il poussa un cri de joie retentissant... avant de se sentir tomber sur le côté, et d'effectuer soudain un magnifique roulé-boulé pour finalement se retrouver à quatre pattes sur le sol sans bien comprendre comment il était arrivé là. Heureusement, le cri de l'enfant avait alerté ses parents, qui accoururent dans le salon avec précipitation et, il fallait le dire, angoisse. « James ! » s'exclama Anthea Potter, morte d'inquiétude, en entrant dans la pièce, vite suivie par son mari. Mais les deux adultes furent immédiatement rassuré en voyant James, assis sur l'épais tapi du salon, gazouillant joyeusement. « Anthea, comment diable ton fils a-t-il réussi à sortir du parc ? » La mère Potter s'approcha de sa progéniture, un sourire amusé aux lèves. « Dans ces moments-là, Clive, c'est plus ton fils que le mien ! » rétorqua-t-elle à son mari, taquine, avant de prendre son fils dans ses bras. « Ah, James... Mais qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de toi ? »

AUGUST 1971, POTTER'S HOME ❖ Un gros hibou blanc s'engouffra soudain par la fenêtre de la maison Potter, alors que James prenait son petit déjeuner. Biscottes au beurre et confiture de framboise, comme il adorait ! Le jeune garçon fronça les sourcils en ne reconnaissant pas le volatile qui venait se poser prêt de lui et picorer quelques miettes de pain. Ce n'était ni la chouette de tante Ursule, ni celle de grand-mère Zoey, et cela ne ressemblait pas aux hiboux que son père avait l'habitude de recevoir du Ministère. « Maman ! Y'a du courrier ! » cria-t-il soudain, faisant sursauter l'elfe de maison qui nettoyait le sol à côté de lui. « Je suis occupée, James, fais le donc patienter ! » Le jeune garçon soupira d'un air exaspéré, avant de fixer son regard sur le hibou. C'était étrange, l'animal ne l'avait pas lâché un instant du regard depuis qu'il était arrivé. Puis soudain, une envie prit soudain James, une envie qu'il tenta tant bien que mal de réprimer. Son regard dériva vers la lettre accrochée aux pattes du hibou, il tendit la main... Il n'avait plus le droit de toucher au courrier depuis le jour où il avait ouvert un ordre de mission de son père et l'avait égaré, sans le faire exprès bien entendu. Résultat ? Trois jours de mise à pied pour son cher papa, et une sévère punition pour le jeune Potter. Mais James n'était pas un Potter pour rien. Depuis sa plus tendre enfance, il se jouait des règles et des interdictions. Sans hésiter davantage, il referma sa main sur la lettre, et le hibou s'envola aussitôt sans demander son reste. James ne s'en préoccupait déjà plus. Il fixa son nom écrit à l'encre verte sur l'enveloppe blanche. James Potter, En train de prendre son petit déjeuner dans la salle à manger, Maison Potter à Godric's Hollow. Le jeune garçon déglutit difficilement. Soudain fébrile, les mains tremblantes, il ouvrit l'enveloppe du mieux qu'il put, tentant de ne pas l’abîmer. Une fois la lettre entre ses mains, il hésita un instant. James ne l'aurait avoué pour rien au monde, mais jamais il n'avait eu aussi peur de sa vie. Il savait très bien ce que cette lettre signifiait. Mais si... Si on lui écrivait pour lui dire que finalement... Il avait été rejeté ? Il n'imaginait même pas sa déception. Son chagrin. Sa rage. Il en avait tant rêvé, de tout ça ! Il se rendit soudain compte que sa main s'était crispée sur la lettre jusqu'à en froisser le papier. Il relâcha soudainement la pression, et après une profonde inspiration, se plongea dans la lecture.

Par trois fois, il relut la lettre en entier, s'arrêtant sur chaque mot, chaque phrase, pour être sûr d'avoir bien compris. Par trois fois, il sentit son cœur se serrer au moment crucial. Et une fois qu'il fut sûr d'avoir bien compris, une fois qu'il fut sûr qu'il n'y avait aucun quiproquo, il resta planté là, sa lettre entre les doigts, jusqu'à ce qu'il entende un bruit derrière lui. « Alors, James, ce courrier ? » Et là, ce fut l'explosion. James envoya sa lettre valser, il bondit, se retrouva à pied joint sur sa chaise et poussa un hurlement à en faire frémir un mort. « MAMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN ! » Et avant qu'elle n'ait pu s'inquiéter de quoique ce soit, il éclata d'un rire plein de joie, de soulagement et d'excitation. « J'ai reçu ma lettre ! Regarde ! Regarde ! Par le caleçon de Merlin, où est-ce que je l'ai mise ?! Maman, regarde ! » En comprenant les paroles de son fils, ce qui n'était pas une mince affaire vu la vitesse à laquelle il les prononçait, un large sourire se dessina sur les lèvres de Mrs Potter. « James, surveille ton langage ! » commença-t-elle par dire. Après tout, Anthea Potter restait Anthea Potter. Puis elle s'approcha de son fils, se pencha légèrement et attrapa un papier qui s'était envolé. Une lettre. Elle lut. « Cher Mr Potter, nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard... » De nouveau, James poussa un cri de joie, ne laissant pas sa mère finir. Et avant qu'elle n'ait pu ajouter quoique ce soit, il attrapa les bras de Twinkie, l'elfe de maison, terrifié par les cris de son jeune maître, et entama une danse de la joie. AntheaDorea Potter éclata de rire. Jamais elle n'avait été si heureuse pour son fils.

JUNE 1976, HOGWARTS ❖ Le beau temps s'installait doucement sur le Royaume-Uni et les cinquièmes années profitaient du soleil. Après plus d'une semaine de boulot intense, ils avaient bien mérité un peu de repos, et James s'était laissé tomber dans l'herbe aux côtés des trois autres Maraudeurs avec joie. « Heureusement que c'est fini ! J'en peux plus de travailler, travailler, travailler encore ! » A ces mots, Remus tiqua. « C'est pas comme si t'avais passé ta semaine à bosser non plus. Vous avez rien foutu, Sirius et toi, c'est à se demander comment vous faites pour obtenir des bonnes notes ! » James piocha une dragée dans le paquet qu'il avait devant lui, et d'un geste vif, l'envoya à Sirius, qui la goba. Puis sans accorder un regard à son ami, il rétorqua, un sourire arrogant aux lèvres : « Le talent, Mus, le talent ! » Le loup-garou eut un sourire mi-figue, mi-raisin, à la fois amusé et consterné par son ami, tandis que Sirius éclatait de rire. Les quatre Maraudeurs venaient de passer leur dernière BUSE à peine une heure plus tôt, et bien que Peter, le moins doué des quatre, soit un peu inquiet, ils étaient plutôt satisfaits. Ils avaient donc décidé de s'accorder un peu de répit, et s'étaient retrouvés au bord du lac, adossés à leur arbre fétiche, pour profiter des derniers jours de leur cinquième année. Soudain, alors que Peter et Sirius se chamaillaient et que Remus bouquinait, une pensée vint à James. « Moony... » Les trois autres se turent soudain. Ils se connaissaient suffisamment pour reconnaître l'intonation inquiète dans la voix de James. « Comment tu vas faire cet été ? Je veux dire... Quand on sera pas là pour... » Il ne termina pas sa phrase, des élèves approchaient, mais Remus comprit immédiatement. Il eut un rire amer. « Je ferais comme j'ai toujours fait, Prongs. J'aurais mal. » Les trois autres Maraudeurs eurent un pincement au cœur, mais ils savaient qu'ils ne pouvaient rien faire. Rejoindre Remus pendant l'été lors des nuits de pleine lune, c'était courir le risque que leurs parents découvrent qu'ils étaient des animagi, et cela, il n'en était pas question. Alors qu'ils étaient tous plongés dans leurs pensées, des voix retentirent au loin. James releva la tête, et reconnut une silhouette qu'il connaissait bien. Il esquissa un sourire carnassier. Parfait. Juste ce dont il avait besoin pour oublier ses pensées moroses. « Hey, Padfoot ! » Il désigna sa future cible du regard. « Ça te tente ? » Il vit aussitôt une lueur d'intérêt s'allumer dans le regard de son presque frère. « James... » tenta de s'interposer Remus, mais le jeune Potter envoya balader ses objections d'un revers de la main. Il attrapa sa baguette et d'un pas décidé, se dirigea vers Servilus Snape en ricanant.

❖❖❖

Juillet 1976.
Lily,
Bien que je ne sois pas certain que tu vas ouvrir cette lettre (après tout, j'ai pu constater ces dernières années que tu évitais au maximum toutes les choses venant de moi), je me dis que je peux toujours essayer. Je voulais m'excuser tout d'abord. Oui tu as bien lu, James Potter s'excuse, et je te conseille de garder précieusement cette lettre parce que je t'assure que ça n'arrive pas tous les jours. Je voulais m'excuser du comportement que j'ai eu à l'égard de Snape, peut-être que si je ne l'avais pas chahuté, tu n'aurais pas eu à intervenir et vous n'en seriez pas là aujourd'hui. Mais bon, soyons honnête, au fond je suis rassuré que tu ne le fréquentes plus, Lily. Je sais que tu n'en as absolument rien à faire de mon avis, mais Snape fréquente des personnes dangereuses, et ce n'est pas quelqu'un de bien. Toutefois, je sais à quel point il comptait pour toi et j'imagine que ça doit être très dur. Je voulais juste... te faire part de mon soutien.
Je voulais aussi aborder un sujet un peu plus personnel. Peut-être parce que c'est plus simple de dire ça par lettre, et puis, là, au moins, je ne risque pas de me prendre un chauve-furie dans la figure. Je voulais te dire que même si tu me prends pour un clown incapable d'avoir une discussion sérieuse, je suis plus que cela, Lily. Tu crois sans doute que je me fiche de toi, et que si je te cours après, c'est simplement pour amuser la galerie, mais ce n'est pas vrai. Alors oui, je fais le pitre, parce que j'aime ça, j'aime amuser les gens, j'aime les faire rire, mais je ne suis pas qu'un beau parleur. Je ne vais pas te faire de grandes déclarations, parce que c'est pas mon genre et parce que je pense que tu n'as aucune envie de les entendre, mais je voulais juste te dire ça. Dans l'espoir que tu cherches un peu plus loin, la prochaine fois que je t'adresse la parole, et que tu ne te cantonnes plus à l'image que tu as de moi, qui, vu les sorts que tu as l'habitude de me lancer, ne doit pas être très glorieuse.
Avec toute mon affection,
James.


❖❖❖

JULY 1977, POTTER'S HOME ❖ Assis sur un pouf aux couleurs de Gryffondor, James regardait Sirius dormir. Cela faisait une semaine que son meilleur ami était arrivé chez lui, et il n'arrivait toujours pas à croire à ce que cela signifiait. Sirius avait été renié par sa famille. Renié. Ses parents étaient fous, il ne voyait pas d'autre solution. On ne pouvait pas renier son propre fils, c'était en contradiction totale avec tout ce que James avait appris depuis sa naissance, avec tout l'amour qu'il avait reçu. Pourtant, il savait que la situation était compliquée, tendue, entre Sirius et sa famille. Mais à ce point là... Il s'en voulait presque d'un côté. De quoi, il ne savait pas vraiment, rien n'était de sa faute et il savait que face à la colère des Black, et malgré toute sa bonne volonté, il aurait été impuissant. Mais c'était tellement... définitif. Sirius lui avait expliqué. Il avait été effacé. Effacé de la tapisserie, de l'arbre généalogique, de la lignée. Comme s'il n'existait plus. Et d'après Sirius, on ne pouvait revenir en arrière. C'était radical. Au fond, le jeune Potter vivait tout cela presque plus mal que Sirius lui-même, mais il s'inquiétait pour son meilleur ami. Il était ravi de l'avoir chez lui, ravi de s'être enfin trouvé un frère, parce que Sirius était son frère à présent, mais il s'inquiétait. Malgré le sourire que Sirius affichait, il devait souffrir au fond. Personne ne pouvait être heureux après un évènement comme celui-ci, non ? En vérité, si James avait tant de mal à concevoir ce que ressentait Sirius, alors qu'il le connaissait pourtant si bien, c'était parce qu'il ne pouvait pas se mettre à sa place. Leurs familles étaient le total opposé l'une de l'autre, et quand les parents de Sirius prônaient l'honneur et la pureté, ceux de James vivaient pour et par l'amour qu'ils portaient à leur fils. James secoua la tête, comme pour chasser ses pensées, avant de regarder l'heure affichée sur le réveil en forme de vif d'or. Trois heures du matin. Il eut un sourire. Sirius avait raison quand il disait qu'il était adepte de la philosophie nocturne. Il y eut soudain un coup de vent et un papier s'envola de son bureau pour se poser sur ses genoux. Coïncidence ? C'était la dernière lettre de Lily. Depuis la fin de leur sixième année, les deux adolescents entretenaient une correspondance régulière. C'était elle qui l'avait débuté, à la grande surprise de James, et depuis, il attendait chaque lettre avec une impatience grandissante. Leur relation avait tellement évolué, depuis l'année passée... Depuis cette lettre qu'il lui avait envoyé en fait, pendant les vacances de l'été 1976. C'était comme si cela avait débloqué quelque chose. Et puis, un peu sur les conseils de Remus il fallait l'avouer, James avait su être là quand Lily en avait besoin, notamment lorsqu'elle se sentait mal à cause de sa récente dispute avec Servilus le graisseux. Tout n'était pas encore parfait, il n'était pas encore aussi proche d'elle qu'il l'aurait espéré, mais... Il avait confiance. Bientôt, Lily Evans serait amoureuse de lui, au moins autant qu'il l'était d'elle.

JUNE 1978, HOGWARTS ❖ Dernier jour à Poudlard. Une page qui se tourne. Un chapitre qui se termine. La fin d'une époque, le début d'une autre. James ne réalisait pas encore vraiment. Le bras par dessus l'épaule de Sirius, côte à côte avec Remus, et Peter à moins d'un mètre de lui, il ne se sentait absolument pas prêt à quitter le château dans lequel il avait vécu pendant sept ans. Le château qui l'avait vu grandir, où il avait fait les pires conneries, où il avait vécu ses plus belles années et où il avait fait ses plus belles rencontres. « Eh, les mecs... » intervint-il soudain d'une voix rauque, brisant le silence qui s'était installé entre les quatre garçons. « Tout ça va me manquer. » Quelques heures plus tôt, les Maraudeurs avaient organisé leur dernier grand coup, une formidable fête qui avait duré toute l'après-midi et qui promettait de durer jusqu'à l'aube. Tout le monde sans exception avait été convié, même les professeurs (qui toutefois avaient été priés de s'en aller en fin d'après-midi). Les quatre garçons avaient marqué l'histoire de Poudlard, et ils avaient fini en beauté. James était fier d'eux. Fier, et heureux. Ils avaient fini par s'absenter pour se rendre dans le parc, et dire un dernier au revoir à leur château. Tous les quatre. Ensembles. Comme ils avaient commencé. « A nous aussi, Prongs, à nous aussi. » C'était Peter qui venait de parler. James sentit sa gorge se serrer. Puis Sirius, toujours égal à lui-même, intervint. « Allez, les gars, on va quand même pas se mettre à pleurer ! » Les trois autres sourirent. « T'as raison, Padfoot. On a vécu sept années géniales dans ce château, et on a réussi à produire un final digne des Maraudeurs. Que demander de plus ? Et puis, je crois que James a rendez-vous avez sa chérie, et si elle le voit avec les yeux rouges, elle va encore se faire un sang d'encre. » rétorqua Remus, essayant de détendre l'atmosphère. « Ou pire, croire qu'il y a une femme là-dessous ! » ajouta malicieusement Sirius, faisant éclater de rire les autres. Les quatre garçons se regardèrent un instant, le regard porteur d'une même force et d'un même espoir, celui d'une vie nouvelle et d'un monde meilleur. Puis James annonça qu'il devait y aller et après une dernière tape sur l'épaule, s'éloigna. A seulement quelques mètres d'eux, il se retourna soudain. « Vous savez quoi ? Je vous jure que dans dix ans, on reviendra tous ici. Quoiqu'il se soit passé entre temps, on reviendra tous ici et on se rappellera de ces sept années qui auront été les plus belles de notre vie. »

James entra dans la Salle sur Demande. La fête, à la base installée dans la Grande Salle, avait été déplacé ici après le départ des professeurs et des plus jeunes d'entre eux, histoire de passer la soirée tranquille. Malgré la taille de la salle, qui avait été demandé immense par les quatre Maraudeurs, elle était pleine, puisque tous les élèves de Poudlard de la troisième à la dernière année étaient là. C'était sans doute la plus grosse fête organisée à Poudlard depuis des années. Digne des Maraudeurs. A peine eut-il pénétré dans la Salle qu'il fut submergé par une vague de tapes dans le dos de la part des garçons et de bises sur la joue de la part des filles, tous le remerciant pour cette fête, et lui souhaitant bonne chance pour l'année prochaine. Il lui fallut bien un quart d'heure pour réussir à en interroger un, et lui demander s'il savait où se trouvait Lily Evans. Il la trouva affalée sur un canapé dans un coin, en train de boire un verre en compagnie de Marlene. Sans doute que Dorcas n'était pas loin, ces trois-là avaient toujours été inséparables. James eut un sourire. Comme d'habitude, il la trouvait magnifique. Ses cheveux d'un roux flamboyant, ses yeux émeraude, son nez, sa bouche, son corps. Tout chez elle lui plaisait, et plus encore depuis qu'ils sortaient ensembles. Au fil du temps, elle lui devenait de plus en plus importante, de plus en plus indispensable, et il se demandait même comment il avait fait pour vivre sans elle toutes ces années. Il s'approcha. « James ! Je ne t'attendais plus ! » s'exclama-t-elle en le voyant avec une pointe d'ironie, mais son regard démentait ses paroles. Il savait bien qu'elle ne lui en voulait pas, elle savait à quel point ces derniers instants avec les Maraudeurs comptaient pour lui. Il lui prit la main, puis s'adressa à Marlene, assise à côté de sa petite-amie. « Tu ne m'en veux pas si je te l'emprunte ? » demanda-t-il à la brunette. « Oh, franchement, je sais pas si je te pardonnerai. » Les deux amis échangèrent un regard complice. Marlene MacKinnon, avant d'être la meilleure amie de Lily, était aussi une amie d'enfance de James et ces deux-là avaient toujours entretenu une forte complicité. Ils en jouaient souvent, parfois même au dépend de Lily qui s'amusait de voir son petit-ami et sa meilleure amie si proche. James laissa finalement Lily embrasser Marlene, puis l'entraîna à l'extérieur de la Salle sur Demande, jusqu'à la mener dans le parc. L'air était doux, et ils s'installèrent prêt du lac, lui le dos contre leur arbre fétiche, celui prêt duquel ils avaient l'habitude de s'installer, elle assise entre ses jambes. « Tu m'as manqué. » lui murmura-t-il à l'oreille en l'embrassant doucement dans le cou. Elle éclata de rire. « James ! Tu t'es absentée de la fête il y a seulement une heure, et on a dansé ensembles toute la soirée ! » James eut un sourire. « Et alors ? C'est vrai, tu m'as manqué ! » Elle rit de nouveau, de son rire qu'il aimait tant, et il se redressa légèrement de manière à pouvoir l'embrasser. Quand ils se séparèrent enfin, elle posa la tête contre son torse, et il referma ses bras autour de sa taille. Ils restèrent ainsi longtemps, silencieux. Tout d'abord, il se contenta d'écouter le souffle de sa petite-amie, de calquer sa respiration sur la sienne, de humer l'odeur de ses cheveux. Puis il laissa ses pensées vagabonder. Il aurait voulu rester là, pour toujours. Dans ce château, avec Lily, jusqu'à la fin des temps. Ici, il était bien, il était en sécurité, il n'était pas atteint par ce qu'il se passait à l'extérieur. Ici pulsait en lui la formidable certitude qu'il ne craignait rien. Dehors, il savait ce qui l'attendait. Les attaques, tout ça. Il n'était pas dupe, il savait ce que cela cachait. Il savait aussi que ses parents s'étaient engagés d'une manière ou d'une autre à combattre tout cela et il savait qu'il voulait faire de même. Il savait surtout que la guerre était imminente et qu'une fois sorti de ce château, rien ne serait plus pareil. Il se pencha soudain vers Lily. « J'ai envie de laisser ma trace. » Elle ne lui posa pas plus de questions. Elle comprit, et cela la fit rire. « Tu ne crois pas que tu l'as déjà suffisamment laissé, James ? Cette fête, et tout ce que tu as fait ces sept dernières années ! Tu es un Maraudeur James, et je peux t'assurer que Poudlard n'oubliera pas les Maraudeurs avant longtemps. » Le Gryffondor eut un sourire. Que elle, qui leur avait toujours reproché leurs farces et leurs mauvais coups, en fasse ainsi l'éloge le rendait plus qu'heureux. Mais elle ne comprenait pas. « Non, je ... J'aimerai quelque chose de visible, de tangible. J'aimerai que les générations futures sache que dans ce château, j'ai passé les plus belles années de ma vie et fait mes plus belles rencontres. J'aimerai qu'on sache que je t'ai aimé ici-même pour la première fois, Lily. » A ces paroles, Lily se redressa, ses yeux brillants d'une lueur nouvelle. Elle attrapa la main de James et le fit se lever, avant de déposer un baiser sur ses lèvres, puis elle s'agenouilla devant l'arbre, cet arbre auprès duquel ils avaient passés tant de bons moments, et attrapa sa baguette. Pendant prêt d'un quart d'heure, elle resta là, à travailler le bois à l'aide de sa baguette sans que James ne puisse distinguer ce qu'elle faisait. Puis, finalement, elle s'écarta. Dans l'écorce du tronc, elle avait réussir à tracer un énorme cœur dans lequel étaient écrits leurs prénoms. James sentit sa gorge se serrer. C'était fait d'une formidable manière, comme seule Lily et son don pour la magie savaient le faire. C'était de la belle magie. Le jeune homme se tourna vers sa petite-amie et l'attrapa par la taille. « Tu sais que c'est horriblement fleur bleue ? » lui fit-il remarquer, moqueur. Elle eut un sourire avant de l'embrasser fougueusement. « On s'en fiche. » Il lui rendit son baiser et quand ils se séparèrent, il lui murmura au creux de l'oreille. « Je t'aime Lily. »

AUGUST 1978, MUGGLE'S RESTAURANT ❖ Tout était prêt. Après un dernier regard stressé sur la salle -vide- du restaurant, James se leva pour la énième fois et se dirigea vers le serveur qui attendait sagement non loin de la porte, et se pencha vers lui avec une mine de conspirateur. « Bon, vous êtes sûr que vous savez ce que vous devez faire, hein ? » Le serveur, tout de blanc vêtu, prit un air pincé et leva les yeux au ciel. S'il avait été un peu plus objectif, James aurait pu se dire que cela faisait juste quinze fois qu'il posait cette question à cet homme, mais non. Sur l'instant, il songea juste que ce serveur avait l'air d'un véritable abruti. « Mais oui, Monsieur. Monsieur n'a pas de soucis à se faire. » « Bien. » Le serveur s'attendait visiblement à ce que James retourne s'asseoir, mais le jeune sorcier resta planté là, dansant d'un pied sur l'autre en se triturant nerveusement les mains. De nouveau, il observait la salle, analysant les moindres détails. N'avait-il pas oublié quelque chose ? De nouveau, il se pencha vers le serveur. « Dites-moi... Vous pensez qu'il y a assez de roses ? » L'employé eut un hoquet de surprise, avant de poser à son tour ses yeux sur l'ensemble de la salle de restaurant, réquisitionné pour l'occasion. Et il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amusé. Des roses... A vrai dire, il n'en avait jamais vu autant. Il y en avait partout. Eparpillées sur le bar, sur le rebord des fenêtres, accrochées aux rideaux, et un énorme bouquet de roses rouges, le plus gros qu'il n'ait jamais vu, au centre de la table ronde qui accueillerait les deux amoureux. « Oui, je crois que c'est suffisant, Monsieur. » assura-t-il à son client sans se départir de son sourire amusé. James, toujours aussi sérieux, hocha la tête pensivement. « Ah, vous croyez ? Parce que vous savez, dans les films... » Mais à cet instant même, une sonnerie stridente retentit, sans que le serveur ne puisse en déterminer la provenance. « Oh par Merlin ! C'est l'heure d'aller chercher Lily ! Déjà ! Je reviens tout de suite, ne bougez pas et surtout souvenez vous, on fait comme on a dit ! » L'employé hocha la tête d'un ton très professionnel et James sortit en courant presque. Il revint une demi seconde plus tard. « Dites... Ma tenue, c'est bon ? » demanda-t-il d'un ton inquiet, et son vis-à-vis se retint de justesse pour ne pas éclater de rire.

James revint une dizaine de minutes plus tard, accompagnée d'une ravissante rousse connue de tous, et en entrant dans le restaurant, il fit comme s'il n'y avait jamais mis les pieds, saluant le serveur. A vrai dire, James n'avait jamais été aussi galant et attentionné qu'à ce jour. Comment faisaient-ils déjà, dans ces films qu'il avait emprunté à la bibliothèque moldue ? Ah oui, oui ! Tirer la chaise. Plein de bonnes intentions, James posa ses deux mains sur la chaise de sa douce et la tira vers lui... alors même que Lily allait s'asseoir. La rouquine tomba donc brutalement sur le sol sous l'air horrifié de James, et le rire du serveur qui n'en pouvait visiblement plus. « Je... Je... » James, figé, n'arrivait pas à prononcer un mot tandis que Lily se relevait. « Par Merlin, James qu'est-ce qu'il t'a pris, tu m'expliques ? » demanda-t-elle avec colère à son petit-ami. « Mais... Je... Je... Lily... » gémit le jeune Potter, ne sachant plus où se mettre. Il fut heureusement sauvé par le serveur qui s'approcha d'eux, les menus à la main. James le remercia d'un coup d'oeil. Peut-être ce type n'était pas si con que ça finalement. Le reste du repas, fort heureusement, se passa plutôt bien. James, par sa bonne humeur, sut faire oublier l'incident de la chaise et Lily était heureuse de retrouver son amoureux, qu'elle trouvait beaucoup trop occupé par son travail ces derniers temps. Mais si James avait préparé tout cela, ce n'était pas seulement pour passer un bon moment en compagnie de sa douce, et dés le moment où le serveur commença à évoquer le dessert, son stress reprit. Par Merlin. Par Merlin. Quels étaient les conseils de Sirius déjà ? Ah oui. Calme. Ne pas stresser. La rose. La bague. Il jeta un coup d’œil au serveur qui lui assura d'un geste que tout était prêt. Le jeune Potter respira doucement. « James ? Tu es sûr que ça va ? Tu sembles bizarre tout à coup... » James ouvrit brusquement les yeux et rassura Lily d'un sourire. « Ça va, ne t'inquiètes pas. Tu as choisi ton dessert ? » Lily acquiesça, et de nouveau, le cœur de James bondit dans sa poitrine. Plus que quelques minutes... Et finalement, le serveur vint enfin, déposant deux fondants au chocolat devant le couple, et les resservant de champagne. Si Lily ne le remarqua pas, James perçut très bien le petit tintement au fond du verre de sa compagne, et tandis que Lily gouttait à son gâteau, lui ne la quittait pas des yeux. « James, tu ne manges pas ? » Le jeune Potter cligna des yeux. « Euh... Je... » Ce qui eut pour effet de faire rire Lily. C'est à cet instant que la rouquine s'empara de son verre de champagne pour le porter à ses lèvres. James la dévorait des yeux tandis qu'elle avalait une gorgée, puis deux, quand soudain ... elle lâcha brusquement son verre pour porter les deux mains à sa gorge en toussant bruyamment. « Lily ! » D'un bond, James fut auprès d'elle, complètement affolé, lui tapotant le dos -il ne voulait pas lui faire mal- avec maladresse tandis que Lily, toute rouge, s'étouffait à n'en plus finir. « De l'eau ! Apportez de l'eau ! Je... Lily, ça va ? Lily ! » Mais le serveur n'eut pas le temps d'arriver avec une carafe que Lily recracha, non sans mal, l'objet de son malaise qui retomba sur le sol carrelé en un tintement. « Rrrm... Je... Çà va, James, ça va... Je... Mais qu'est-ce que... ? » Oh merde. Qu'est-ce qu'il devait faire ? Rien ne se passait comme prévu ! Ce n'était pas comme ça dans les films ! Et Sirius qui lui avait dit que tout irait bien ! Il aurait peut-être dû écouter Remus... Oh par Merlin... Lily était en train de ramasser la bague... Que faire, par Merlin ? Ni une, ni deux, James attrapa une rose dans le vase du centre de table, la cala entre ses dents et se jeta aux pieds de Lily qui, venant tout juste de ramasser l'objet qui avait failli la tuer, sursauta. « James, qu'est-ce que... » Mais James ne lui laissa pas le temps de parler. « Lichly... » I rougit brusquement et retira la rose de sa bouche. « Euh, je veux dire... Lily. Tu... Je sais qu'on a eu du mal tous les deux, et ça ne fait pas si longtemps que ça qu'on est ensembles. On s'est longtemps détesté, Lily, et ça n'a jamais vraiment été facile, mais depuis que ... » Par Merlin, il ne se souvenait plus un mot du discours qu'il avait pourtant appris par coeur. « Mais depuis la première fois où on s'est embrassé, Lily, je n'ai jamais été aussi heureux. Et chaque jour, un peu plus, je sais que tu es la femme de ma vie. Lily... » Il leva les yeux vers sa douce, qui le regardait, bouche bée. « Lily, veux-tu m'épouser ? »

Et là, Lily eut la réaction la plus incongrue que l'on puisse avoir en cet instant... Elle éclata de rire. Et James, totalement décontenancé, ne put que la regarder fixement, sans comprendre, le cœur battant à cent à l'heure. Finalement, la rouquine reprit son souffle en se tenant à la table. « James... Tu as mis... une bague... dans mon verre de... champagne ? » Et de nouveau, elle éclata de rire. « C'est au moins Sirius qui t'a soufflé cette idée débile ? » « Euh... Je... Il a approuvé oui mais... C'est dans les films ils disaient... » balbutia le jeune homme totalement interloqué, avant de se reprendre soudain. « Mais merci de te moquer de moi, Lily. Et je t'ai posé une question, je te signale ! » A ces mots, le regard de Lily s'adoucit, et elle cessa de rire. Elle s'assit sur sa chaise et baissa les yeux, triturant entre ses doigts la bague qu'elle avait ramassé au sol et souriant doucement, d'un air un peu triste. « Lily ? » Il s'apprêtait à ajouter quelque chose, à s'excuser de cette demande médiocre, à tout recommencer s'il le fallait mais ce ne fut pas la peine. Il n'en eut pas le temps. « Je suis désolée, James, mais c'est non. » Coup de poing dans le cœur. « James... Je t'aime, n'en doute pas une seconde. Mais je sais pourquoi tu me demandes en mariage. » Elle jeta un coup d’œil au serveur qui ne s'occupait déjà plus d'eux. « S'il n'y avait pas eu cette guerre... Tu aurais attendu encore plusieurs mois, sûrement plusieurs années même. Et je ne veux pas que ce soit la guerre qui dicte notre histoire, James, je t'aime trop pour ça, tu comprends ? Je ne veux pas précipiter les choses. Je t'aime, mais je suis désolée, je ne peux pas t'épouser. » Lily savait ce qu'elle faisait, elle était persuadée par ces paroles et rien ne lui ferait changer d'avis. Mais à cet instant, le regard blessé et malheureux de James fut l'une des choses les plus dures qu'elle ait eu à supporter depuis longtemps...

AUGUST 1978, ST MUNGO'S HOSPITAL ❖ Le bruit. Les cris. Le sang. L'odeur du sang. Où était-il ? Il ne le savait même pas. Tout était noir, si noir, et puis soudain. Un blanc intense. C'était peut-être ça, la mort. La mort. Non il ne pouvait pas être mort. Il ne pouvait pas. Il était trop jeune, il lui restait trop de choses à vivre et puis... Un cri. « LILY ! » Aussitôt, il sentit une forte pression sur sa main et l'espace se déchira. James Potter ouvrit les yeux. « Je suis là, James. James, mon amour. Je suis là, chut. Je suis là. » Lily. Lily était là. Assise tout prêt de lui, le visage ravagé par les larmes, Lily était là. « James... Oh, James... » Que se passait-il ? Pourquoi Lily pleurait ? Où était-il ? Ces murs blancs, cette odeur d'antiseptique, cette... L'hôpital Sainte-Mangouste. Mais que... L'attaque. Il se souvenait à présent. La mission, c'était un piège. Les aurors... Les mangemorts, l'affrontement. Madelyn sa coéquipière, blessée. Il s'était jeté dans l'affrontement pour la défendre, on l'avait attaqué par derrière, et puis... le noir. Il ne se souvenait plus... Et il avait mal, si mal... « Ma tête... » Lily étouffa un sanglot. « Tu... Tu as été blessé. L'infirmière a dit que ce n'était pas grave. Mais tu mettais du temps à te réveiller et j'ai cru... Oh James, j'ai cru... J'ai eu si peur, James ! Ne me refais plus jamais ça, je t'en supplie, ne me refais plus jamais ça. » Elle pleurait à moitié, blottie contre lui, le visage enfoui dans son cou, et il trouva la force de lever le bras pour lui caresser doucement les cheveux. Ils restèrent là longtemps, jusqu'à ce que ses sanglots à elle s'apaisent, et que sa douleur à lui se calme. Puis il la repoussa légèrement, et en la fixant dans les yeux il lui demanda. « Lily... Tu sais où est Madelyn ? » Et à la lueur qui s'alluma dans les yeux de Lily à cet instant, James sut que quelque chose n'allait pas. Au ton qu'elle prit en prononçant son nom, il sut, et son cœur se serra. « James... Madelyn... n'a pas survécu à ses blessures. » Le jeune Potter eut un gémissement étouffé. Madelyn. La petite blonde pleine de joie, si déterminée à rendre le monde meilleur qu'elle s'était engagée chez les Aurors. Madelyn, avec qui il avait tout de suite sympathisé. Madelyn, si jeune. « Je suis désolée, James, je la connais pas mais je sais que tu... » « Elle avait vingt ans, Lily. Tu te rends compte ? Elle avait mon âge ! » s'exclama-t-il, les yeux pleins de larmes. « James... » gémit-elle en lui caressant les cheveux. « Non, Lily, tu comprends pas ! » Non, elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas l'urgence. Elle ne comprenait pas à quel point il avait peur, à quel point il était terrifié. Elle ne comprenait pas. « Lily. Lily, écoute moi. » Malgré le peu de force qu'il avait, il la força à relever la tête, il la força à le regarder. Émeraude contre chocolat. « Lily, épouse-moi. Je suis sérieux, Lily. Je n'ai jamais été aussi sérieux. Je sais ce que tu vas dire, que tu ne veux pas te marier à cause de la guerre. Mais la guerre est là, Lily. Elle est partout, tout le temps. Elle est là, on ne peut pas l'ignorer, et elle a des conséquences sur nos vies. J'ai peur Lily. Je n'ai jamais eu aussi peur, à vrai dire je suis terrifié. A l'idée de te perdre, et de ne pas avoir vécu tout ce que j'ai à vivre à tes côtés. Je veux me marier avec toi, je veux avoir des enfants, et je veux que tout le monde sache que tu es la femme de ma vie. Parce qu'on sait pas ce qui peut se passer demain. Regarde Madelyn. Elle avait la vie devant soit, comme nous, et pourtant... » Sa voix se brisa. « Et pourtant elle est morte. Ça peut nous arriver. A tout moment. Et je ne veux pas mourir avant de t'avoir vu porter mon nom, Lily. Alors s'il te plaît. Épouse-moi. » Jamais James n'avait été aussi sérieux. C'était une autre demande que la précédente, d'un tout autre registre. Elle était plus grave, plus intense. Plus vraie. Elle exprimait surtout tout ce que James ressentait ces derniers temps, depuis qu'il s'était engagé dans cette guerre. Tous ces sentiments contradictoires, toute cette peur et tout cet amour, il les avait mis dans cette demande. Et Lily, Lily et ses prunelles émeraude, le regardait comme si elle ne l'avait encore jamais vu. « Oui, James. Oui. Je veux t'épouser. » Le jeune Potter mit quelques instants à réagir avant qu'un mince sourire se dessine sur ses lèvres et qu'il s'effondre sur ses oreillers, épuisé. Avec un petit rire, Lily se blottit de nouveau contre lui, profitant de l'avoir là, alors qu'elle avait failli le perdre. Et après plusieurs minutes, James chuchota à son oreille avec malice et bonheur. « On va se marier. »

OCTOBER 1978, GODRIC'S HOLLOWS ❖ Tout de blanc vêtu, une rose accrochée à la boutonnière de sa poche et les cheveux plus ou moins ordonnés pour l'occasion, James fixait son reflet dans le miroir et n'en menait pas large. « Bordel, Sirius, mais qu'est-ce que je fous là ? » demanda-t-il soudain à son meilleur ami en se passant une main nerveuse dans sa chevelure. « Qu.. S.. JAMES ! Mais t'arrêtes de toucher à tes cheveux oui ? Il a fallu quinze sortilèges et plus d'une demi-heure à ta mère pour les rendre présentable abruti, elle va te tuer. » rugit le dit meilleur ami en foudroyant James du regard. « Sirius... » Lui, James Potter, Maraudeur, futur auror, membre de l'Ordre du Phénix qui avait déjà affronté une armada de mangemorts, se sentait défaillir à cet instant. « Bon, Prongs, tu veux vraiment que je te dise ce que tu fous là ? Tu vas te marier à une femme magnifique qui est la tienne (ce qui est pas plus mal en passant, parce que si c'était une parfaite inconnue...) et tu vas être l'homme le plus heureux de tout les temps avec ta rouquine ! T'auras une grande maison, une ribambelle d'enfants dont je serais le parrain -OUI, de tous, t'as pas le choix- et de temps en temps t'accueillera ton fidèle et solitaire cabot préféré, MOI ! » finit Sirius en effectuant une espèce de pirouette étrange qui eut pour effet le résultat souhaiter : dérider James. Celui-ci expira bruyamment, se passa de nouveau la main dans les cheveux -et puis au diable la coiffure de sa mère- et fixa de nouveau son reflet dans le miroir. « Ouais, t'as raison Paddy. T'as raison. » Pourquoi s'inquiétait-il donc autant ? Il allait se marier à Lily. Il allait se marier à Lily, par Merlin. Ce dont il rêvait depuis qu'il avait treize ans ! C'est peut-être ça qui le faisait se sentir mal, qui rendait cette journée si irréel. A vrai dire, il avait carrément l'impression d'être dans un rêve, et que tout pouvait disparaître à tout instant. Tout avait été parfait jusque là, les préparatifs, l'enterrement de vie de garçon, tout, et il trouvait cela improbable que tout le reste jusqu'à la fin de cette journée. Il était terrifié à vrai dire, non pas à l'idée que Lily lui dise non, mais à l'idée que quelque chose puisse gâcher ce jour. « Sirius, j'ai peur... » souffla-t-il soudain à voix basse, presque inaudible qu'il fut même étonné que Sirius entende ses paroles. Son aveu. Jamais il ne le lui avait dit. Ils avaient beau être aussi proches que des frères, ils restaient des mecs et ils avaient toujours cette fierté, cette pudeur qui les empêchait de révéler leurs émotions. Alors soudain, Sirius attrapa James par l'épaule et le força à le regarder. « Prongsy. Tout va bien se passer. Promesse de Maraudeur. » lui assura-t-il d'une voix forte en détachant chaque mot et en fixant son meilleur ami droit dans les yeux. James resta là un moment, puisant de la force dans ce regard sombre qui l'avait toujours soutenu quoiqu'il fasse. Puis soudain, Anthea Potter passa sa tête à travers la tenture du chapiteau qui abritait son fils. « James ? Il est temps d'y aller, Lily ne va pas tarder à arriver. » Un instant, le coeur de James s'affola à nouveau, mais la main de Sirius sur son épaule l'empêcha de paniquer. Il se contenta d'offrir un pâle sourire à sa mère et de la rejoindre pour l'attraper par le bras. Anthea serra la main de son fils, les larmes aux yeux. « Je suis tellement fière de toi, James. » « Je t'aime, maman. » Les deux Potter s'avancèrent alors d'un même pas vers leurs invités et vers l'autel, et James retint de justesse un hoquet en découvrant la foule de monde qui le fixait d'un regard ému. Lui qui avait toujours aimé être le centre de l'attention, à cet instant il aurait préféré se retrouver ailleurs, n'importe où, mais pas ici. Et alors qu'il remontait doucement l'allée jusqu'à l'autel accroché au bras de sa mère, il avait l'étrange impression de marcher droit vers son destin. Il arriva finalement à l'autel, où Dumbledore, qui s'était proposé pour présider le mariage, le salua avec un clin d’œil. James sourit, tandis que Sirius, son témoin, se plaçait à ses côtés, et embrassa une dernière fois sa mère qui fila rejoindre son mari au premier rang. Puis, il n'eut pas le temps de stresser, de se demander une énième fois ce qu'il faisait là et d'imaginer une tonne de scénarios catastrophes que la musique annonciatrice résonna soudain dans toute la salle. Le cœur battant à tout allure, James se tourna doucement vers l'entrée. Et là il la vit. Lily. Ses longs cheveux roux tombant en cascade sur ses épaules, sa robe blanche faisant ressortir son teint et ses yeux verts, elle était resplendissante, plus belle que jamais. Et à l'instant même où il la découvrit, toutes les peurs, tous les doutes de James s'évanouirent. Il savait pourquoi il était là, il savait ce qu'il faisait. Tout cela se résumait en un mot. Lily.

NOVEMBER 1979, ST MUNGO'S HOSPITAL ❖ « James... » Non. Non. Il ne voulait pas qu'on lui parle, il ne voulait pas. Ce n'était pas possible. CE N’ÉTAIT PAS POSSIBLE. « James... Calme-toi. » Mais comment voulait-il qu'il se calme ? Il effectuait les cents pas dans la salle d'attente de l'hôpital depuis une demi-heure, mais comment voulait-il qu'il se calme ? Il avait envoyé son poing dans le mur et avait manqué de faire exploser le lustre d'un geste malheureux de baguette. Mais comment voulait-il qu'il se calme ? « James... » « Tais-toi Remus ! Je peux pas me calmer ! Je peux pas, tu comprends ça ? Ils sont là, à quelques mètres de moi, entre la vie et la mort, et je ne peux RIEN faire. Je ne sais même pas si je vais les revoir, pouvoir leur parler une dernière fois, pouvoir leur dire à quel point je les aime, et je ne peux rien faire ! » De nouveau, dans un excès de rage, il envoya son poing s'écraser contre le mur blanc de la salle d'attente qui trembla sous le choc. Ce sentiment d'impuissance, c'était insupportable. « James, je sais... Je comprends... » « Non, tu comprends pas ! Tu comprends pas Remus, c'est pas tes parents qui sont dans cette putain de salle d'opération ! Tu peux pas comprendre, tu... ! » Mais il n'eut pas le temps de finir, parce que la porte de la salle d'attente s'ouvrit sur un médecin à la mine défaite. James se calma d'un coup, toute sa colère disparut, et il resta là, à contempler bêtement le médicomage sans pouvoir prononcer un mot. Ce fut Remus qui finit par intervenir. « Docteur ? » Non. James ne voulait pas entendre. Il ne voulait pas savoir. Il ne voulait pas... « No... » « Je... Je suis désolé, Monsieur Potter, ils n'ont pas supporté l'opération. Aucun des deux. » Coup de poing dans le cœur. Devant le manque de réaction de James, le médicomage se crut dans l'obligation de préciser. « Vos parents sont morts, Monsieur Potter. » Douleur. Intense. Pire que dix doloris simultanés. Et ce cri qui veut sortir mais qui reste bloqué au fond de la gorge. Ces mots qu'il ne veut pas comprendre mais qui s'infiltrent dans son esprit jusqu'à ce que la dure réalité s'impose à lui. Douleur. Encore. « James... » C'est à cet instant que Lily et Sirius arrivent. En courant, essoufflés. Ils ont fait aussi vite qu'ils ont pu dés que Remus les a contacté. Ils contemplent la scène, James immobile, le médicomage qui ne semble pas à sa place et Remus tétanisé. Ils interrogent ce dernier du regard. « Anthea et Clive... sont morts. » Ce sont les paroles de trop. James hurle. Il hurle à s'en arracher les cordes vocales, il hurle à n'en plus finir. Et Lily se précipite vers lui, les larmes aux yeux et le prend dans ses bras. Il se laisse faire, parce que c'est Lily et parce qu'il a mal, si mal. Il se blottit contre, il enfouit la tête dans son cou, il la serre fort, si fort. « Ce n'est p... pas... p.. possible... » sanglote-t-il. « P... Pas p... possible... » Et il pleure. Il pleure dans les bras de Lily, il pleure devant Remus et Sirius qui le contemplent avec douleur. « Non.. Non, non, non, non, non... » répète-t-il comme une litanie. Et il souffre. Il souffre comme il n'a jamais souffert.

DECEMBER 1979, GODRIC'S HOLLOWS ❖ Assis dans un fauteuil, James tente de lire la Gazette du Sorcier, mais il n'y arrive pas. De toute façon, depuis bientôt un mois maintenant, il n'arrive plus à rien. Surtout quand il est ici, dans sa maison. Parce que chaque pièce, chaque meuble, chaque recoin lui rappelle un instant passé en compagnie de ses parents. Il avait essayé. Il avait essayé d'oublier, de passer à autre chose, de rire comme avant. D'être heureux. Il n'y arrivait pas. Comment reprendre le cour de son ancienne vie, comment continuer, lorsque dans son cœur on commence à comprendre qu’on ne peut plus retourner en arrière ?
Il y a des choses que le temps ne peut cicatriser, des blessures si profondes qu’elles se sont emparées de vous. Et la mort de ses parents était l'une de ses blessures. James y pensait. Tout le temps. Il ne pouvait s'en empêcher. Il n'était plus un Maraudeur joyeux et insouciant. Il était un orphelin, qui avait perdu ses parents assassinés par les Mangemorts. Et il avait mal. Il se leva soudain, envoyant valser son journal, attrapa sa baguette et se dirigea vers le hall. Il se saisit de sa cape et allait sortir quand quelqu'un dévala soudain les escaliers. Lily. « James ? Où vas-tu ? » Lily. James se mordit la lèvre. Ils ne se voyaient plus ces derniers temps. Lui ne supportait pas de rester enfermé chez lui, dans cette maison pleine de souvenir. Et il ne voulait pas lui imposer son mal-être et sa mauvaise humeur. Sa colère et sa douleur. Alors il la fuyait presque, et elle le vivait mal. Mais elle essayait de ne pas lui reprocher parce qu'elle savait que c'était difficile pour lui. A croire que cette fois-ci était la fois de trop. « James, tu allais encore partir ? Sans même me prévenir ? » « Lily... » « J'en peux plus James. J'ai essayé, je te jure, j'ai essayé d'être compréhensive, d'être patiente parce que c'est dur ce que tu vis. Mais j'en peux plus que tu m'évites, que tu me fuis. Parle-moi, James je suis là pour ça, je... » « Lily... Je... » l'interrompit-il en se mordant la lèvre. « Je... Je peux pas je suis désolé, j'y arrive pas... Je... Je suis désolé. » Il fallait qu'il parte. Il fallait qu'il parte d'ici. Il ouvrit la porte et s'apprêta à sortir après un regard désolé pour son épouse. « Je suis enceinte James. » Il s'arrêta net. Son cœur se figea, à vrai dire tout son être le fit. « Qu... Quoi ? » croassa-t-il en se retournant doucement et en laissant tomber sa cape au sol. « Je... J'attends un enfant, James... Notre enfant. » Un enfant. James ne comprenait pas. Qu'est-ce que cela signifiait ? Il ne comprenait pas. Il voyait Lily s'approcher d'un air inquiet, il la vit tendre la main vers lui, la poser sur sa joue. Il ne comprenait pas. « James, dis quelque chose... S'il te plaît... » Puis soudain, il saisit et son cœur fit un formidable looping dans sa poitrine. « Lily... » Il tomba dans ses bras. « Lily... Ma Lily... Tu... » Il ne savait plus ce qu'il disait, il n'arrivait plus à parler. « Tu attends un bébé ? Notre bébé ? Oh Lily ! Je.. Je t'aime Lily, je... » Et il se mit alors à rire tandis que des larmes coulaient sur ses joues, et elle se joignit à lui dans une étreinte de bonheur pur. Et il rit pour cette nouvelle vie qui s'offrait à lui, il rit pour ce petit être qui grandissait à l’intérieur du ventre de Lily. Et il pleura pour ses parents, il pleura en songeant que jamais sa mère ne connaîtrait son petit-fils.

JANUARY 1980, AUROR HEADQUARTERS ❖ « QUI C'EST ? » James venait de hurler dans le bureau du Chef des Aurors, son supérieur direct à vrai dire. Il venait de hurler mais il s'en fichait bien. « Vous ne pouvez pas me cacher cette information ! C'était votre collègue, par Merlin, vous avez travaillé avec lui ! Il a été votre mentor, et votre ami ! » Le commandant en chef des Aurors passa une main lasse sur son visage avant de répondre. « Justement, James, ton père n'aurait pas voulu que tu t'enfonces comme cela dans ton colère et dans ton idée de vengeance. » « Vous ne savez pas ce que mon père aurait voulu ! De toute façon, vous n'avez pas le droit de me le refuser ! Donnez-moi ce nom ! » Après un regard échangé avec son adjoint, le chef du Bureau des Aurors eut un soupir, avant de lâcher prise. « Très bien. »

Moins de dix minutes plus tard, James entra en catastrophe dans le bureau de Alice Prewett, future Mrs Longbottom, sa collègue et amie. « Alice ! Alice... » Elle était, bien heureusement, seule. Leur conversation n'avait pas à être entendue, de personne. « Oh, James, calme-toi. Qu'est-ce qu'il se passe ? » Depuis ces dernières semaines, les deux Aurors s'étaient rapprochés. A vrai dire, après a mort de ses parents, James était venu trouver Alice dans un but précis : lui demander son aide. Après avoir passé plusieurs semaines à tenter de se calmer, James en était venu à une conclusion, il devait venger son père. Mais il n'y arriverait pas seul. Seulement, il était persuadé que ses proches, même Sirius, l'empêcheraient de mener son dessein à terme, soit disant pour son bien. Alice, elle, le comprenait. Ses parents avaient disparu, et James savait que depuis, elle n'avait de cesse de les chercher, il savait qu'elle s'était lancé dans une quête que tous jugeaient inutile et sans fin. Et elle avait accepté de l'aider. A deux, ils seraient plus fort, ils le savaient. « Alice, ils m'ont révélé le nom de celui qui a tué mes parents. » Et le regard qu'elle lui jeta était clair. James sentit un sourire morbide étirer ses lèvres. La traque commençait.



Dernière édition par James Potter le Sam 8 Mar - 15:17, édité 10 fois
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Lily Potter

Lily Potter
ORDER OF THE PHOENIX

PSEUDO : broadsword. (anna)
LETTRES SECRÈTES : 591
AVATAR : myself.
ÂGE : vingt ans.
PROFESSION : médicomage titulaire à l'hôpital ste-mangouste.

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MessageSujet: Re: des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)   des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james) EmptyVen 7 Mar - 23:09

Bon....
Spoiler:

et aussi

Spoiler:

BREF BIENVENUUUUUUE et puis tu sais à qui t'adresser en cas de problème :heart: :heart: :bed: Bon courage pour la suite  :myass: 
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MessageSujet: Re: des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)   des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james) EmptyVen 7 Mar - 23:10

 :bril:  :bril:  :bril:  :bril:  :bril:  :bril:  :bril:  :bril:  :bril:  :bril:  :bril:  :bril:  :omg:  :omg:  :omg:  :omg:  :omg:  :omg:  :omg:  :bave:  :bave:  :bave:  :bave:  :bave:  :bave:  :kya:  :kya:  :kya:  :kya:  :kya:  :kya:  :kya:  :kya:  :myass:  :myass:  :myass:  :myass:  :myass:  :myass:  :myass:  :myass:  :myass:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :héhé:  :omfg:  :omfg:  :omfg:  :omfg:  :omfg:  :omfg:  :heart:  :heart:  :heart:  :heart:  :heart: 
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MessageSujet: Re: des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)   des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james) EmptyVen 7 Mar - 23:30

:rainbow: (sorry j'avais plus de ballons :cry:)
bienvenue aliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiice II. :face: james te va si bien et puis aaron te va bien.  :bave: j'exigerai un lien parce que c'est le seul maraudeur avec qui j'ai pas de lien (ma vie est trop triste stp  :rain:) brweeeeeeef, bon courage pour ta fiche :smile: :héhé: et pour la compétition :GEU:
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MessageSujet: Re: des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)   des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james) EmptySam 8 Mar - 0:11

HAN 17 ANS T'AS GRANDIS OGMONDIEU LE TEMPS PASSE VITE MES AIEUX !
BIENVENUE  :myass:  :myass:  :myass: 
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MessageSujet: Re: des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)   des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james) EmptySam 8 Mar - 12:07

LILY MON AMOUR  :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed: :bed:
Spoiler:
:héhé:

Leslie la plus belle  :anw:  :heart:  :cry:  :myass:  :kya:  :hé:

ALICE I :fire: :kya: c'pas grave les moutons arc-en-ciel c'est cool aussi :anw: j'suis touchée :anw: on a trouvé un lien trop swag susu (ok maggle). merciiiiiiii :heart: 

Lise, OUI T'AS VU BIENTÔT JSUIS GRANDE :anw:  :anw:  :anw:  :anw:  :anw: ma mère n'en revient toujours pas d'ailleurs :siffle:  :smile: MERCI :canard: 
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MessageSujet: Re: des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)   des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james) EmptySam 8 Mar - 13:45

rah, james.  :anww: 
que dire de ce choix a part respect?  :hé: 
bienvenue.  :cry: 
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MessageSujet: Re: des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)   des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james) EmptySam 8 Mar - 14:00

FEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEMME  :bed:  :bed: que dire à part que t'es juste trop classe en james  :amimorve: 
non mais ta fiche me fait mourir de rire quoi :mdr: :mdr: :mdr:
bienvenue et bonne chance pour ta fiche :hé: :face:
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MessageSujet: Re: des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)   des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james) EmptySam 8 Mar - 15:19

Mara, merci :cry: et puis je dois dire que Diggory c'est pas mal non plus :hé:

FEMMEEEEEEEEE, ma déesse des îles :bed: :bed: merci :hé: :hé:

FINI LES GARS :fire: 12 pages, qu'est-ce que t'en dis Lise :hé:
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MessageSujet: Re: des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james)   des milliards de mains sur des milliards d'épaules. (james) EmptySam 8 Mar - 15:30



félicitations!

tu es désormais validé(e)



OH PITAIN PITAIN PITAIN JE MEURS. C'EST PAS CONSTRUCTIF ET CA FAIT PAS DU TOUT PRO' D'ECRIRE TOUT EN MAJUSCULE MAIS CA MONTRE MON ETAT ACTUEL DE FANGIRLSME INTENSE  :kya: hmm... plus sérieusement, je sais pas ce qu'elle en dit Lise mais je m'en fou j'aime, j'adore, j'adhère. T'as su décrire les différentes facettes de James avec brio, bref je ne te fais pas plus attendre!  

Congratulations, petit sorcier !  :smile:  Le staff de PBTB te souhaites la bienvenue et te félicite pour cette validation ! Tu peux désormais te promener partout où veux sur le forum et poster aussi bien dans la partie RP que hors jeu (tu pouvais déjà flooder avant mais c'est cool de savoir que tu peux le faire en toute légalité :face:), qui est un très bon moyen pour bien s'intégrer. Dans un premier temps, n'oublie pas d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas créer quelques désagréments avec de futurs membres.  Nous te conseillons également de te rendre dans la malle du sorcier, afin de te faire de nouveaux amis (ou ennemis) et de recenser tes sujet RP. Ou tu peux ne pas le faire, être en marge de la société, et t'organiser comme tu veux. :gaa:C'est ta vie, mon coco. :siffle:
Nous espérons que tu passeras un agréable moment sur le forum et surtout, n'hésites pas à contacter un membre du staff en cas de question ou de problème. On est toujours là à répondre, dans le pire des cas on vous laisse parler dans le vide  :red: Et bien, je pense qu'il est temps de te souhaiter un bon jeu parmi nous !   Et puisse le sort t'être favorable. Merde je me suis trompée de fandom :mdr::arrow:Allez, bon jeu, et reste avec nous until the very end. :tongue:

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