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 Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre

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Rabastan Lestrange

Rabastan Lestrange
DEATH EATERS

PSEUDO : Northern Light
LETTRES SECRÈTES : 103
AVATAR : (sexy) Colin O'Donoghue
ÂGE : 29 ans, c'est pas si vieux en fin de compte
PROFESSION : Mangemort, what did you expect ?

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MessageSujet: Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre   Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre EmptyJeu 22 Mai - 23:05





Let Chaos Destroys

Rodolphus & Ambre & Rabastan


« D’ici quelques minutes nous seront assaillis d’Aurors, et tous les nôtres ne sont pas présent. »

    Ô rage, douce rage... repend-toi dans mes veines et faisons taire cette faiblesse. Tendre puissance, embrasse mon sang et met un terme à son allégresse... Ce battement assourdissant me plonge dans un infâme silence. Ô rage, douce rage... fais moi oublier qui il est, fais moi oublier sa couleur écarlate. Fais moi oublier ce pitoyable myocarde.

    Le vulgaire morceau de bois traversa la pièce à une vitesse fulgurante. La baguette vint se planter tout juste entre deux lattes de bois tel un couteau jouant à la roue mortelle. Mon grognement avait accompagné mon geste qui avait propulsé la traîtresse contre le mur du manoir Lestrange. Je finis par soupirer, ne prenant la peine de jeter un regard à mon frère ni même à ma ravissante soigneuse. Je pose mon regard sur ma main partiellement brûler à la surface de la paume. J'avais encore quelques plaies sur le bras, mais à vrai dire, l'adrénaline et la rage me donnait leur lot d'endorphine. J'arrache avec brutalité ma manche donnant un coup sec, puis entoure ma main et une partie de mon avant bras blessé avec.
    Tout s'était passé trop vite. Je serre mon bandage avec l'aide de mes dents, tirant un bon coup dessus. J'avais été ridiculisé, je sentais même mon être rire de moi, rire de ma faiblesse, de mon pathétisme. Puis tous les événements ressurgirent, j'allais vomir... je ne sais pas si j'allais le faire littéralement ou si ce n'était qu'une vulgaire expression. Mais quelque chose remonter ma gorge et je ne savais si c'était réel ou juste une frustration habituelle.
    J'eus très vite la réponse lorsque par réflexe je me précipite dans la cuisine pour rendre un maigre déjeuner. Une odeur nauséabonde s'incrusta dans mon corps, à vous de décider si c'est l'odeur de mon âme ou de la merveilleusement image que je vous présente de moi après une bataille entre mangemort et ordre du phénix. Mais, je pouvais compter sur la douleur pour me faire oublier la brûlure de mon pauvre gosier, la douleur qui avait entrepris mon crâne, mon poignet, ma peau déchirée laissant le futile liquide rougeâtre qui au fond n'avait plus d'importance à mes yeux depuis mes cinq ans. Je fronce des sourcils, une nouvelle sensation vient s'ajouter, elle caresse mes lèvres... du sang, encore. Je porte mes doigts à ma lèvre... je saigne du nez. Cela ne m'était pas arrivé depuis mon entrée à Poudlard. Lorsque j'allais beaucoup trop loin, lorsque j'obligeais ma baguette à m'obéir, lorsque je me battais contre le courant de mon corps... de la Vie. Je paye mes erreurs, mes hésitations... et leurs prix doivent être ma souffrance, ma déchéance. Je calme ma respiration, je nettoie le carnage rapidement avant que les deux autres ne s'inquiètent de mon empressement. Bien que je ne doute pas qu'ils aient entendu mon dégobillage digne d'un roman Rabelaisien. J'évite de me regarder dans l'un des nombreux miroirs du manoir. A croire que mère avait une fascination pour les reflets ou les apparences. A vrai dire, moi et Rod' nous sommes bercés là-dedans depuis notre tendre enfance. Soignons les apparences, négligeons la vérité, bien au contraire, arrangeons-là à notre guise. Toujours sourire lorsqu'on rencontre une personne qui nous répugne, faire bonne figure, ignorer les remarques blessantes, non, répondons plus tôt avec le même mépris incisif.
    Je m'approche du salon, là où Rod' nous avait transplané. Je me pose contre le cadre de la porte, ma tête flirtant avec le bois, mes pensées loin de mes pieds, les bras croisés. Rodolphus était passé maître dans l'art... celui des propos incisifs, subtils et blessant. Il ne cherche pas particulièrement la faiblesse de sa victime, non, il reste au minimum de la courtoisie. A croire que j'idéalise les autres et que lui les dénigre. C'est amusant pour un mangemort de dire ça, non ? Qu'on trouve l'humain beau et qu'on ne le méprise pas particulièrement. Ils aiment se faire une guerre hémoglobiennes, qu'ils se battent... je n'aurais jamais ma place, j'accorde une valeur à mon sang, mais c'est un attribut beaucoup trop arbitraire pour condamner une personne sur sa nature. Je baisse les yeux avant de soupirer légèrement puis ils se posèrent sur Ambre. Elle est si jeune, si douce. Et pourtant elle expérimente déjà la grande Souffrance. Se rend-t-elle compte qu'elle côtoie la déesse Humaine ? Je ne pense pas... Nous, mangemort, enfant de cette divinité, l'ignorons beaucoup trop. Notre étendard est flamboyant lorsque la Souffrance se tient derrière nous et alimente notre baguette. Elle est la Vie...

    Pourtant... Je l'ai sauvé. Andromeda. Malgré la noirceur de mon cœur, les hurlements de mon âme et le son de la stridente douleur qui embrase mon regard, je l'ai sauvé. Sort raté ? Précision médiocre ? Je veux y croire, pour moi. Si je venais à en conclure que je l'ai sauvé, cela voudrait dire que j'aime encore l'incarnation de la brûlante Lumière. Celle qui fait que le feu brûle les doigts, celle qui est la douleur lumineuse... Elle hante mes pensées et me fait entendre le bruit des chaines amoureuses...
    J'adresse un faible sourire... Je crois que c'est ça, qui a fissuré le miroirs, qui fait que je ne sais manier la langue du mensonge. L'enfant silencieux, l'enfant qui ne parle pas pour ne pas avoir à mentir et se mentir, il peut encore se contempler à l'heure d'aujourd'hui via ce minuscule sourire, dénué de toute force... Je n'ai pas parlé, je ne veux pas parlé, je ne veux pas leur parler... Ni à Rodolphus, ni à la jeune soigneuse. Je ne veux pas leur dire que les ruines qui construisent mon âme sont d'or et de diamant. Je ne veux pas leur dire que cette bataille était « fun » ou qu'on leur a donné une bonne leçon. Je ne veux pas leur dire que tout va bien, regarder Rod dans les yeux et lui dire que je serai toujours là à ses côtés. Je ne veux pas leur dire toutes ces choses.

    Car je ne veux pas avoir à mentir.

    « Tu n'avais rien à faire au Ministère, Rodolphus... », quel est cet affront ? « Tu ne devais pas être là-bas ! », ah oui, la tentative maladroite pour se voiler la face. Je me redresse, un regard de glace défiait mon frère. Je sentais un dégoût envahir ma bouche. Il m'avait sauvé, je le savais, mais il a vu mon âme faible et je ne le supportais pas. Il vu ce qu'est son frère, un larbin tuant pour l'Amour et oubliant ces putains de principes du sang préférant s'agenouiller au sol et côtoyer les insectes. Quelque chose bouillonnait en moi, ce n'étais pas cette rage qui venait de m'animer. Je laissais alors une certaine folie me guider, le reproche était son chien et je représentais la laisse, la Folie me tenant avec fermeté : « Mais non, Monsieur Rodolphus est si prestigieux qu'il doit tout se permettre ! », quel est le rapport ? Propos incohérent, invalide... Mais ma vérité à vrai dire était bien plus subtil, elle ne concernait pas l'événement... mais le prétexte était rêvé, ma jalousie allait éclater, ma souffrance du manque de reconnaissance, nos différences que je trouve trop grande... Il est matière et moi antimatière, je suis instable et je n'ai pas ma place dans cet univers. « Non bien sûr, il faut qu'il soit sur le dos de tout le monde et aime se la jouer héro à la première occasion, je n'avais aucunement besoin d'aide Rod... », regarde toi, cette versatilité, ce lunatisme hémorragique. Instable, ta psyché est malade, psychopathe . Mais au fond... quel était le but de cet affront ? Défendre ma « trahison » ou l'éloigner... éloigner mon grand frère de moi car il va se brûler, c'est inexorable. Je vais le décevoir et même peut-être le détruire, mais qu'importe, je laisse cette Folie destructrice prendre le dessus. Mes forces sont à bout, je ne peux défendre mon frère de cette entité qui est mienne. Un jour je le trahirai, je le blesserai... qu'importe le but, c'est ma destiné. Le chaos va engendrer une étoile, qu'importe ça couleur elle brûlera tout ceux qui ont osé profané sa surface...
    L'idée de partir m'effleure à nouveau l'esprit... partir de cette guerre qui m'épuise, ne plus me battre pour un quelconque honneur sans aucun sens. Je veux disparaitre... Me recroqueviller dans cette bulle de fer et simplement bailler de sommeil. Fuir mon sang, fuir ma vie, fuir la guerre des deux factions tout simplement... Je rêve de cela, une maison, dans une forêt profonde ou une île... sans personne... simplement la nature... je rêve de cela, de vivre, pas dans le bonheur ni dans la quiétude... simplement dans le silence de la Vie, ne plus à avoir à redouter mes pensées qui se battent entre elles, qui tentent chacune d'affirmé une position, une logique qui m'a échappé... Non... je rêve d'être loin de tout ça... et c'est pour cela que je trahirai mes proches... parce qu'un jour je vais les abandonner, disparaitre... m'affranchir...
    Pour exaucer ma raison de vivre, Dormir.



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Rodolphus Lestrange

Rodolphus Lestrange
DEATH EATERS

PSEUDO : /
LETTRES SECRÈTES : 299
AVATAR : Ian Somerhalder
ÂGE : 31 ans
PROFESSION : Mangemort à temps plein.

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MessageSujet: Re: Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre   Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre EmptyVen 23 Mai - 20:36


Et les tapisseries, et les tableaux, tapis, fauteuils et cheminées se matérialisèrent. Le brouillard noir qui les entourait, transplanage décidé et fait par Rodolphus sans l’avis de quiconque, s’effaça et laissa place à cet endroit qu’il connaissait si bien. Bon retour à la maison, au manoir Lestrange. Bienvenue chez toi, toi qui vient de luter au nom de ta famille et des tiens. Alors que le confort de l’endroit avait le don immédiat de rendre à l’aîné le calme et le sang-froid qui le caractérisent si bien, cela n’était visiblement pas le cas de Rabastan qui, d’un geste déchaîné, envoya valser sa propre baguette au loin. Observant sans mot dire son frère, boule de nerfs et d’adrénaline, Rodolphus tourna bien vite son regard vers la jeune femme. « Comment vas-tu ? » C’était sincère, c’était franc. Après avoir vu de quoi la jeune Travers était capable de faire, toute méfiance envers elle semblait s’être évaporée. Craquement de tissus, et son frère qui dans son coin, se faisait un bandage.
Un bandage.
Faisant mine de ne pas voir l’action bien trop moldue qu’il effectuait, lui qui venait de planter sa baguette dans quelque latte, le mangemort enleva sa cape poussiéreuse et la posa en tas sur l’un des fauteuils, invitant Ambre à faire de même. « Je pense que tu es suffisamment habituée à ce manoir pour ne pas te soucier des convenances. » Bellatrix et Rodolphus, le couple fier et légendaire, qui avait comme seul enfant une Travers qu’ils avaient adopté sans vraiment s’en rendre compte. S’affalant sur les coussins d’un vert profond, le mangemort laissa sa tête tomber en arrière, et ferma les yeux. Ses deux bras posés sur les accoudoirs, et ses jambes étendues jusque sous la table basse d’ébène, il semblait revenir de loin. Et pour cause, le feudeymon qu’il venait de provoquer au Ministère de la Magie brûlait encore, alimenté pendant trop de temps par la puissance d’un sorcier voulant protéger son frère. Et Bella ? Déglutissant avec difficulté, Rodolphus chassa cette idée, tentant de s’inquiéter le moins possible pour sa femme qu’il avait laissé là bas. Qui donc serait capable d’arrêter cette furie, puissante valkyrie animée par la simple pureté de son sang et de sa race ? Personne, non, personne..

Des bruits de pas précipités le firent se redresser, ouvrant à nouveau ses yeux pour ne capter que l’ombre de Rabastan qui quittait prestement la pièce. « Je.. Je suis navré. » Pupilles dans le vide ou l’instant d’avant se trouvait son frère, il tourna finalement la tête vers celle à qui il parlait. « J’aurai aimé montrer meilleure figure, mais.. » Les râles et vomissements de son frère se firent entendre jusque dans le salon. Lui qui s’excusait pour sa fatigue et la poussière qui teintait par endroits ses vêtements se voyait dans l’incapacité totale de faire pardonner un Lestrange qui ne supportait visiblement aucune altercation. Rodolphus pouvait comprendre que sa rencontre avec Andromeda, face à face et dans deux camps radicalement opposés ai pu le troubler, mais pas à ce point. Lui était-il en train de rendre tripes et boyaux à l’idée que sa femme, que celle à qui il vouerait sa vie si elle le lui demandait, était peut-être morte ou en train d’agoniser ? Là, dévorée sous les flammes que lui-même avaient créé, le mangemort ne pouvait que trop bien entendre son cri de douleur face à une mort qu’elle avait côtoyé sans jamais véritablement la rencontrer. Non. Non, lui s’excusait. Et soupirait. Sans commenter ce qu’eux deux avaient le loisir d’entendre, il laissa planer un silence avant de dire sur un ton qui pourrait presque être perçu comme celui de la plaisanterie : « Je voulais bien éliminer une personne pour ta promotion, mais peut-être pas brûler l’ensemble du Ministère.. » Un filet de sourire se dessina sur son visage pâle. Croisant les mains, il parcouru du regard la jeune femme, s’assurant qu’elle était bien saine et sauve – et non sur le point de crever d’on ne savait quoi dans quelque cuisine d’un manoir trois fois centenaire. « Il n’empêche que tu ne pourras y retourner désormais. Porter un masque aurait été plus judicieux que de se montrer au grand jour Ambre. » Il ne la jugeait pas. Son ton était neutre, et sa remarque totalement impartiale. Après tout, lui aussi n’avait pas caché longtemps son lien avec le seigneur des ténèbres. Peut-être regrettait-il l’espoir qu’il avait fondé sur elle et sur son ascension, espoir à présent réduit en fumée, consumé par le feudeymon et cette bataille que personne n’avait prévue.

D’une certaine manière, il en ressortait grandit. Fatigué, épuisé même, mais grandit par l’action accomplie. Par le sentiment d’avoir fait quelque chose de juste, bien qu’il ne sache exactement quoi. C’était pour leur sang, pour leur fierté. Pour la conservation de la magie et la purification de sa population. Qu’importe. Après tout, ce n’était probablement pas un des leurs qui avait débuté les affronts, alors pourquoi chercher une raison à leurs actions ? Ils n’avaient fait que se défendre.. Légitime défense monsieur le juge, si j’ai tué et brûlé la moitié du bâtiment, ce n’était que par instinct. Par réflexe. Lorsqu’un Lestrange a le choix entre plusieurs choses, il prendra probablement celle qui fera le plus de dégats. Tuer, pour mieux renaître. Oh, était-ce la devise de cet ordre du phénix ? Rodolphus souffla du nez à sa propre réflexion. De nouveau perdu dans ses pensées, il se souvint de nouveau de la présence d’Ambre et se racla la gorge. « Et aussi.. » Il s’arrêta. Cela n’était pas dans ses habitudes de remercier quelqu’un pour avoir sauvé la vie d’un de ses proches – sous entendant que lui a échoué à cette tâche. Certes, Rodolphus avait soigné son frère, mais Ambre l’avait laissé dans un meilleur état que son ainé. « Je voudrais dire que- » Bruit sourd. Détournant son regard de la jeune femme, il vit son frère. Parfait reflet du Mangemort, ils devaient être en plein concours de qui sera le plus pâle et maladif des deux, bien que leurs raisons soient différentes. Vu l’état de Rabastan, le mangemort décida de remercier en son nom Ambre à un autre moment, afin que l’intéressé ne se sente pas humilié par cet acte. En attendant, et se doutant que la jeune femme savait ou il voulait en venir, Rodolphus finit sa phrase par un hochement de tête en direction d’Ambre.

« Tu n'avais rien à faire au Ministère, Rodolphus... » Ses pensées, déjà redirigées sur Bellatrix, mirent un temps fou à comprendre ce que lui disait Rabastan. S’installant de nouveau de manière peu conforme, mais confortable, il se massa les tempes et le regarda intrigué. « Pardon ? » Si bien sûr qu’il avait à faire là bas. Mal de tête qui le prenait. « Tu ne devais pas être là-bas ! » Son ton était cassant. Cassant et faible. Rabastan était un homme ivre, ivre de peur et d’irrationalité, ivre de sentiments que de toute manière il n’avait jamais réussit à contrôler. C’était un ivrogne parlant à un abstinent, deux mondes différents pour deux frères pourtant si liés. « Et toi tu n’as pas à me donner d’ordres. » Bien que la fatigue affaissait ses épaules, l’aîné et héritier des Lestrange n’en oubliait pas moins la présence d’Ambre. En sa présence, ainsi qu’en la présence de n’importe qui externe à leur famille, Rodolphus ne se laissait pas enfoncer juste à cause d’un caprice digne des plus grands gosses. « Bellatrix y était, toi également, et je- » « Mais non, Monsieur Rodolphus est si prestigieux qu'il doit tout se permettre ! » L’incompréhension pouvait se lire sur les traits d’habitudes si impassibles du mangemort visé. C'était comme s'il ne l'entendait même pas. Passant la main sur ses yeux, il retint de peu un soupir, et jeta un fois de plus un regard d’excuses à Ambre. Non, je ne sais pas ce qui se passe semblait-il lui dire mais sache que c’est la première fois qu’il est comme cela. Et il est le seul à agir de la sorte, il n’est qu’un mauvais exemple, un mauvais exemple.. Plantant de nouveau ses iris glacée teintées de dépit et de déception vers son frère, il attendit patiemment la fin d’un discours qui s’avérait être sans queue ni tête. « Non bien sûr, il faut qu'il soit sur le dos de tout le monde et aime se la jouer héro à la première occasion, je n'avais aucunement besoin d'aide Rod... »
Un silence passa, pendant lequel son regard d’un bleu si clair ne quitta pas celui de son frère. « Triplin ? » L’elfe de maison apparu à ses côtés. « Prépare une chambre pour mademoiselle Travers, et à diner pour.. » Trois ? Quatre ? Bellatrix, ce mal de tête, la fatigue, un frère qui n’est pas lui-même et une femme qui pouvait d’un instant à l’autre ne trouver aucune crédibilité à la pourtant si fameuse famille Lestrange. « Quatre. Ce sera tout. » La chose croûteuse baissa la tête sans un mot, et disparu en un claquement de doigts.

Parce qu’il n’y a de sentiment plus insupportable qu’est celui de se faire ignorer, Rodolphus attendit patiemment que l’elfe fut partit pour reprendre, comme s’il l’avait oubliée, l’espèce de conversation – voir monologue – qu’il avait avec son frère. « Bien. » Il se calla contre un coussin, se massant toujours la tempe d’une main. « Peu importe ce que tu.. Tentes de me dire. Ai au moins la politesse de remercier Ambre de t’avoir soigné et protégé. Je doute que la perte de son emploi au ministère ainsi que l’ajout de son nom sur les listes de personnes recherchées par les aurors, et ce tout cela pour toi, n’en valent le coup si tu n’as pas la courtoisie de reconnaître son sacrifice. » D’une manière presque machinale, Rodolphus détournait le sujet de l’attention, lui, et le recentrait vers une Ambre qui ne pouvait que recevoir des louanges. Détournant de nouveau son regard de celui de son frère, il se reconcentra sur une Travers qui devait être dans ses petits souliers. « Je suppose que tu dois être bien trop exténuée pour avoir le courage de rentrer chez toi. Reste la nuit ici, reposes toi, et pense à tes plans futurs. Une page de ton existence vient de se tourner.. » Ses yeux se posèrent sur son frère, avant d’ajouter : « .. Et ton doux rêve ne peux que trop facilement se transformer en cauchemar. »
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Ambre Travers

Ambre Travers
COLLATERAL DAMAGE

PSEUDO : LYDIA, aka laure.
LETTRES SECRÈTES : 445
AVATAR : willa holland.
ÂGE : dix-neuf ans, née en 1961 lors d'un mois de janvier.
PROFESSION : employée au sein du département de la coopération magique internationale, au ministère de la magie, au bureau international des lois magiques.

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MessageSujet: Re: Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre   Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre EmptyLun 26 Mai - 17:45

L'atrium se mit à tourner à une vitesse ahurissante. Les flammes du feudeymon commencèrent peu à peu à s'estomper, jusqu'à n'être qu'un écran de fumée qui voilait le regard de la jeune femme. Les visages se tordirent, devenant tous plus effrayants les uns que les autres. Seul un sifflement fort et aiguë retentait à l'esprit de la jeune Travers, qui commençait presque à avoir le tournis. Avant même qu'elle ne puisse essayer de respirer, ou de retenir son souffle, ses talons se plantèrent dans un sol nouveau. La maison des Lestrange, à en croire l'obscurité omniprésente des lieux qu'elle connaissait désormais plus que bien. Reprenant son souffle avec le plus de discrétion possible, elle fourra sa baguette dans une poche intérieure de sa tenue noire. Elle tituba très légèrement du haut de ses talons, avant de se diriger vers une fenêtre proche d'elle. Et autant dire que le rebord de la fenêtre lui était d'une aide impressionnante, lui servant d'appui pour ne pas tomber à la renverse. Une fois ses esprits revenus, après avoir transplané, Ambre tourna son regard vers deux hommes ayant une subtile ressemblance. Elle connaissait le premier, mais pas le second. Et à en croire ce qu'elle avait entendu de la part de Rodolphus, ce dernier était accompagné de son frère Rabastan. Ambre fut surprise de la réaction colérique de Rabastan, dont la baguette traversa la pièce à une allure fulgurante. « Comment vas-tu ? » lui demanda une voix franche, cachant subtilement un soupçon de sincérité. De toute évidence, les événements du ministère avaient grandement amélioré la relation de Rodolphus et de la jeune Travers. Il fit signe à Ambre de prendre ses aises, tandis que cette dernière lui lança un sourire un peu hébété. Elle n'émit qu'un hochement de tête, et aucun son ne s'échappa de ses fines lèvres rouge-sang. « Je pense que tu es suffisamment habituée à ce manoir pour ne pas te soucier des convenances. » Il vint s'affaler dans un fauteuil vert émeraude, invitant Ambre à faire de même, puis sembla perdu dans ses pensées. La jeune femme n'osa pas troubler ce calme pesant, et se contenta de se tourner lentement vers la fenêtre, qui donnait sur un paysage sombre et lugubre. « Je.. Je suis navré. » lança une voix derrière elle. L'aîné des Lestrange arborait un visage légèrement honteux, à l'égard de l'attitude de son frère. Ce dernier se précipita vers une pièce voisine, et des vomissements se firent entendre. Ambre n'émit aucune réaction, encore trop chamboulée par les événements du ministère.

La jeune Travers se surprit à penser aux conséquences de ses actes. S'afficher avec les frères Lestrange, jouer d'ironie et de sarcasme envers la jeune McKinnon, soigner les blessures d'un mangemort, et transplaner avec deux d'entre eux.. tout cela allait contribuer à nuire à la carrière de la jeune femme. Désormais, elle allait être recherchée ; les mangemorts allaient raconter le récit de ces événements un peu partout. Et un jour, toute l'histoire arrivera aux oreilles de madame Travers. Pourtant, Ambre était certaine que sa mère serait secrètement heureuse d'un tel virement de situation. Même si Ambre ne pouvait désormais plus devenir ministre, elle pouvait au moins se rapprocher du seigneur des ténèbres. « J’aurai aimé montrer meilleure figure, mais.. » Un sursaut agita le corps de la jeune Travers, qui semblait être perdue dans ses pensées. Malgré sa force de caractère, elle ne put retenir un léger soupir. Elle venait de perdre son rêve le plus cher. Elle venait de basculer de l'autre côté. « Je voulais bien éliminer une personne pour ta promotion, mais peut-être pas brûler l’ensemble du Ministère.. » Elle continua de rester silencieuse. Comme si elle ne pouvait rien dire, sans lâcher un sanglot ou quoi que ce soit d'autre. Mais tôt ou tard, il lui faudra donner un signe de vie. Rodolphus se répandant en excuses et en tentatives multiples de conversation, Ambre ne pouvait le laisser dans une telle solitude. Lui qui devait probablement mourir d'inquiétude pour sa femme, qui n'avait donné aucun signe de vie depuis leur départ de l'atrium. « Il n’empêche que tu ne pourras y retourner désormais. Porter un masque aurait été plus judicieux que de se montrer au grand jour Ambre. » Ambre se mordilla les lèvres. Rodolphus venait de toucher le point sensible ; le sujet à éviter à tout prix. La jeune Travers détestait que l'on souligne ses erreurs. Pourtant, le ton neutre et dénué de jugement de Rodolphus rassura quelque peu la jeune femme. Elle se tourna lentement vers lui, essayant de cacher sa frustration. « Je ne regrette pas ce qu'il s'est passé. Malgré la perte certaine de mon emploi, j'aurai au moins servi à quelque chose..» Elle lança son menton en direction de la pièce où se trouvait Rabastan. La jeune Travers ne perdait pas de vue qu'elle avait guéri les blessures du cadet des Lestrange. Même si elle ne s'attendait pas à recevoir tout les honneurs, elle en tirait une certaine satisfaction. Telle était sa façon de voir les choses ; toujours trouver un point positif.

Un long silence suivit, rapidement interrompu par un raclement de gorge. « Et aussi.. » Il s’arrêta. Il semblait réfléchir, comme incertain à propos de ce qu'il allait dire. « Je voudrais dire que.. » Lorsque Rabastan arriva dans la pièce, Rodolphus se tut. Ambre lança un subtil sourire en direction de ce dernier. Elle avait compris ce qu'il voulait dire. Remercier les autres n'était pas une de ses habitudes, et savoir qu'il comptait le faire suffisait à contenter Ambre. Il ne faut jamais trop en demander aux Lestrange, sur le plan émotionnel ou sentimental. « Tu n'avais rien à faire au Ministère, Rodolphus... » Ambre comprit qu'une scène allait se jouer. Une scène dans laquelle elle n'avait probablement pas place. Elle décida de se retourner légèrement vers la fenêtre. Bien évidemment, elle écoutait avec grande attention, mais agissait comme si elle ne s'intéressait pas. « Pardon ? » « Tu ne devais pas être là-bas ! » Le ton empli d'une certaine colère de Rabastan, fit frémir la jeune Travers. Elle ne se sentait pas à sa place. Elle aurait aimé se cacher dans un trou de souris. Mais la tentation d'écouter la discussion était trop forte. De plus, elle ne pouvait s'échapper sans être repérée. Autant regarder le paysage, une oreille dirigée vers les deux frères. « Et toi tu n’as pas à me donner d’ordres. » « Bellatrix y était, toi également, et je- »  « Mais non, Monsieur Rodolphus est si prestigieux qu'il doit tout se permettre ! » Le regard empli d'excuses de Rodolphus parvint à Ambre quand elle se retourna pour voir si tout allait bien. Apparemment, c'était une discussion sans issue, et sans conclusion possible. Du moins, aucune conclusion apparente. « Non bien sûr, il faut qu'il soit sur le dos de tout le monde et aime se la jouer héro à la première occasion, je n'avais aucunement besoin d'aide Rod... » Ambre frémit à nouveau. De toute évidence, Rabastan n'était pas en mesure de peser ses mots. Ambre se pinça les lèvres. Il n'avait pas besoin d'aide ; elle l'avait aidé. Elle n'émit aucune réaction, préférait laisser la parole aux deux frères, sans s’immiscer dans une conversation privée. « Triplin ? »Un léger « ploc » sonore se fit entendre. Un elfe de maison apparut, et fit sursauter Ambre qui se retourna intégralement vers les deux frères. « Prépare une chambre pour mademoiselle Travers, et à dîner pour.. » Il s'arrêta. « Quatre. Ce sera tout. » Ambre se mit à compter dans sa tête. Sans doute Rodolphus prévoyait-il le retour de Bellatrix. L'elfe de maison disparut sans accorder une quelconque réaction.

« Peu importe ce que tu.. Tentes de me dire. Ai au moins la politesse de remercier Ambre de t’avoir soigné et protégé. Je doute que la perte de son emploi au ministère ainsi que l’ajout de son nom sur les listes de personnes recherchées par les aurors, et ce tout cela pour toi, n’en valent le coup si tu n’as pas la courtoisie de reconnaître son sacrifice. » Ambre sembla interdite. Réprimant une réaction digne d'une enfant prise la main dans le sac de bombons de son voisin, elle posa son regard quelque peu gêné sur Rodolphus. « Non non, ce n'est rien.. j'ai fait ça naturellement. » Raclement de gorge, claquement de talon. Un. Deux. Puis plus rien. « Quant à mon travail.. ça ne me plaisait pas d'être une simple employée. Et de toute évidence, monter plus haut n'est pas digne d'une pré-adulte. » Sans s'en rendre compte, Ambre avait serré son poing droit. Ses mots semblaient tous appuyés les uns sur les autres, et une colère traversa sa voix. Pas à l'encontre de Rabastan ou de Rodolphus. Une rage qu'elle contenait depuis des mois. Elle n'aimait pas être considérée comme inférieure, comme simple employée à peine assez âgée pour entrer au ministère. « Je suppose que tu dois être bien trop exténuée pour avoir le courage de rentrer chez toi. Reste la nuit ici, reposes toi, et pense à tes plans futurs. Une page de ton existence vient de se tourner.. » Ses yeux se posèrent sur son frère, avant qu'il n'ajoute : « .. Et ton doux rêve ne peux que trop facilement se transformer en cauchemar. » Ambre lui lança un sourire quelque peu gêné. Sa silhouette sembla plus décontractée. « Merci, c'est gentil. Je n'imaginais pas un tel retournement de situation. » Elle s'arrêta pour reprendre son souffle. Un souffle court et inégal. Ambre était encore épuisée quant à ce qu'il s'était passé. « Désormais, on peut bel et bien dire que la guerre arrive.. chacun de ses pas martèle un peu plus notre sol. » Son regard vide se perdit dans les méandres du manoir.
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Rabastan Lestrange

Rabastan Lestrange
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MessageSujet: Re: Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre   Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre EmptyMar 27 Mai - 22:46





Let Chaos Destroys

Rodolphus & Ambre & Rabastan



    Je puais la jalousie partout dans la pièce. Mon caprice, mon attitude puérile envers mes sauveurs. Mais j'étais jaloux de lui, que voulez-vous d'autre ? Si fort, si puissant, si redouté, avec tant de prestence raliant à lui les quasi-totalités des mangemorts... si aimé... voulu par sa femme... J'étais jaloux et la jalousie est une amie destructrice, elle enferme nos cœurs, les rend sourd et anime notre bouche de mots que nous ne voulions pas dire. Alors je m'écrase, je m'abaisse d'un coup lorsqu'il renvoit la balle que je lui ais injustement jeté. Même si cela me tuait, je tentais de me battre contre tout ça, cette impuissance qui me gagne au point de me faire soigner par le premier mangemort du coin. Je ne supportais pas cette position, cela me rendait fou. Je recule baissant un peu plus les yeux... la soumission me va si bien. Tel un chiot réprimander par ses maîtres qui ne se préoccupent pas de son sort, je reculais me posant contre le mur, écoutant mon frère, le grandiose Lestrange.. mais mon regard n'est pas tendre, il n'est pas comme mon corps, las de tout ce poids... non dans mes yeux on peut voir une flamme glaciale danser, une flamme remplie de reproches... pas de m'avoir sauver, non... d'avoir simplement exister et avoir fait de l'ombre à mon pouvoir, d'être le meilleur aux yeux des parents, d'être adulé pour sa terrible puissance...

    « Triplin ? », je releva les yeux vers lui, un sourire se dessinant contre toute attente contre mes lèvres, sourire bien vite ensevelis. Non, j'étais trop préoccupé à regarder la gestuel d'Ambre, sa prestance, la manière de se tenir, ses doigts, son sursaut quand Triflin apparut : elle était anxieuse. Elle était comme un enfant dans la cours des grands, regardant un lycéen se faire rouspéter par un universitaire. Cela était plaisant à voir, je ne dirais pas mignon mais atrocement amusant. Mais il fallait avouer qu'elle semble être devenu la nouvelle chienne de mon frère, une de plus à sa meute. « Peu importe ce que tu.. Tentes de me dire. Ai au moins la politesse de remercier Ambre de t’avoir soigné et protégé. Je doute que la perte de son emploi au ministère ainsi que l’ajout de son nom sur les listes de personnes recherchées par les aurors, et ce tout cela pour toi, n’en valent le coup si tu n’as pas la courtoisie de reconnaître son sacrifice. », je jette un nouveau regard à Rodolphus ne voulant aucunement lui obéir. C'est sans compter sur mon arrogance et ma répartie un peu trop systématique : « Awh, je vois, une nouvelle groupie pour notre grand et beau Lestrange. », sens-tu cette lame Rod ? Elle se nomme Sarcasme. « Ne vous fiez pas à son air angélique et ses belles paroles toutes bien construites, il n'hésitera pas à vous tuer si le jeu en vaut la chandelle. », jeu auquel je joue en fermant les yeux, posant mon couteau sur le premier cœur qu'on me propose. « Non non, ce n'est rien.. j'ai fait ça naturellement. Quant à mon travail.. ça ne me plaisait pas d'être une simple employée. Et de toute évidence, monter plus haut n'est pas digne d'une pré-adulte. » , elle l'a naturellement ? Sauver la première personne qui lui passe sous la baguette ou se montrer comme une parfaite sbire en prenant des initiatives pour plaire à son nouveau patron ? Au fond, elle m'a sauvé parce que j'étais un frère, elle m'a sauvé parce que Rod a existé... Mon poing se serre contre mon pantalon, je baisse les yeux sur le parquet m'effaçant de la discussion.
    Cette haine devenait de plus en plus présente, cette hostilité envers ceux que j'aime, elle grimpe en moi et je la sens perturber le flot de mes pensées. « .. Et ton doux rêve ne peux que trop facilement se transformer en cauchemar. » , je relève mes yeux vers mon frère. La jeune femme ouvrit la bouche, mais mon être s'était décomposé en entendant ces mots. Il me visait clairement, il avait osé me fixer en plus de cela. L'hostilité devint plus grande, la haine bouillonnait en moi à cause de lui, il croyait que je vivais dans un doux rêve ? Je vis dans l'ombre, sous ses pas. Tout ce que je fais, ce frère le fait mieux que moi... Mon cauchemar est déjà là Rodolphus, je n'ai jamais eu le goût du rêve en bouche, non...  l'attention que je demande depuis ma tendre enfance et que tu as spolié toi et ton charisme, tes mots si bien ciselés que tu dresses avec le fouet de l'Hypocrisie... j'étais le plus brillant, le plus travailleur, celui qui supportait le mieux le Doloris scolaire... celui qui obéissait le plus à ses parents, le plus respectueux... et tu as tout volé... « Désormais, on peut bel et bien dire que la guerre arrive.. chacun de ses pas martèle un peu plus notre sol. » , je relève les yeux vers la jeune femme, vers Ambre en penchant la tête.

    Mon pouce rejoint mes lèvres, le contact de ma propre peau contre mes lèvres semblant avoir un impact sur la fluidité de mes pensées. Puis mon murmure : « Une nouvelle guerre... », le sang va couler... une étincelle remonte dans mon échine et un sourire carnassier entreprend mes lèvres. Cette idée de partir s'évapora de mon esprit, cette haine envers les autres mangemorts, ces abrutis n'ayant que pour but de remuer leur queue à chaque ordre qu'on leur donne... Evanouie. Une guerre, deux passions s'entrechoquant dans un big bang général et la création d'un nouveau monde, un renouveau bon ou mauvais. Je relève les yeux vers Rodolphus, je ne pus déterminer la définition de ce regard. Il y avait tant de choses qui se mélangeaint, un peu de : ça sera l'occasion de te surpasser ou de : c'est l'occasion d'affirmer notre nom. Je ne me bats pas pour la valeur du sang, mais d'un viole de la Magie, contre les sangs-de-bourbe qui la bafoue, mes objectifs deviennent de plus en plus net. Je passe mon regard sur ma baguette planter entre deux lattes avant d'élever la voix, cette voix si douce, sans aucune incisivité doué d'une tonalité qui se veut sage : « C'est l'occasion de s'élever... de prouver au monde la valeur de notre poitrail. Il faut réunir les armes au plus vite et d'embraser les cieux de notre feu verdâtre... », je repose une nouvelle fois mon regard sur mon frère... c'était également une porte pour lui, pour prouver une nouvelle fois sa force et confirmer qu'il est l'un des plus puissants Mangemorts de notre Lord... Mais... Rod est beaucoup trop ambitieux pour s'arrêter là, non ? Nous avons une ambition qui est pour le moins similaire... donc... Rodolphus ne se contentera jamais d'un Béta... et convoitera toujours l'Alpha.
   Mon sourire s'intensifia, il est passionnant de voir mon lunatisme, ma versatilité, de la haine profonde je peux passer à l'amour charnel... un cœur d'enfant ne pouvant se focaliser sur une émotion trop longtemps. « Vous faites partis des nôtres maintenant Ambre. », mon regard coulisse, il se veut étrangement taquin. « Et il semblerait que vous ayez choisis la meilleure famille pour amorcer votre ascension dans la hiérarchie... Vous êtes sous le joug de mon frère, je ne m'inquiète pas pour vous... tant que vous lui donnez pas une raison d'étaler vos boyaux sur la table. ».
    Je ne su si c'était une provocation ou juste une boutade pour tenter de l'effrayer. Beaucoup de monde se laisse charmer par mon frère, une véritable sirène. Son chant est beau, attrayant. Un corps à la Lestrange, finement travailler depuis sa tendre enfance et des dents aiguisés pour mieux dévorer votre chaire. Il est dangereux de croire qu'il vous apprécie. Il est adroit avec votre conscience et votre inconscience d'ailleurs... Je continue de le fixer avec intensité... Un regard pensif posé sur le sien.
    Mais au fond de ce regard, il y avait quelque chose de plus subtile, de plus fort, un lien, notre Lien. Je secoue la tête baissant les yeux, je m'étais attaqué à lui sans raison valable et je le savais profondément. Un sentiment de culpabilité se posa sur mes épaules, des dommages collatéraux après cette énième tempête cérébrale. « Mais faites attention à vous... Ambre... les idées sont des armes tranchantes... ne vous perdez pas dans leurs arcanes ou vous allez y perdre votre esprit, voir bien plus... », les phrases énigmatiques étaient ma signature. Je continuais de fixer Rod, perdu dans ses yeux, dans l'infini abysse bleuté de ses entrailles. Mais mon regard était perdu, mon sourire faible et sincère. Au fond... la réponse de l'énigme était tout simplement:
    Ambre, ne faites pas l'erreur que je suis en train de commettre.



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Rodolphus Lestrange

Rodolphus Lestrange
DEATH EATERS

PSEUDO : /
LETTRES SECRÈTES : 299
AVATAR : Ian Somerhalder
ÂGE : 31 ans
PROFESSION : Mangemort à temps plein.

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MessageSujet: Re: Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre   Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre EmptySam 31 Mai - 9:54


Un tel retournement de situation. Les mots qui glissèrent des fines lèvres de la mangemort eurent un écho tout particulier dans l’esprit reptilien de Rodolphus qui, ses pupilles de glace toujours rivées sur son frère, voyait un double sens dans ces mots pourtant innocents. Ambre était intelligente certes, mais elle ne devait pas encore maîtriser la toute-puissance de sa verbe, et la résonnance le plus souvent mauvaise qu’ils étaient capables de trouver entre ces murs imbibés de perfides sous-entendus Lestrange, et ce depuis plus de deux cent ans. Car oui, l’attitude de son frère depuis un certain temps était un retournement de situation à lui tout seul, une erreur dans le tracé si parfait que son frère avait élaboré pour lui. Une attitude qui changeait de manière bien trop désinvolte, un chien qui rongeait sa laisse sans rêlache, la bave aux lèvres. « Désormais, on peut bel et bien dire que la guerre arrive.. Chacun de ses pas martèle un peu plus notre sol. » Le faisait-elle exprès, la douce et si mature Ambre ? Non, probablement pas, mais les deux Lestrange ne purent s’empêcher de tourner leurs visages vers le sien, paraissant si innocent, cherchant en cette jeune femme une suite à sa phrase laissée en suspend, une explication en filigranes de ce qu’elle cherchait peut-être à dire e manière détournée. Une guerre arrive oui, une guerre entre le Rabastan d’avant et celui de maintenant, une perfidie qui s’engouffrait dans son esprit pourtant calibré à l’idéologie de son frère. Trop longtemps Rodolphus avait fermé les yeux de manière inconsciente sur l’évolution de son propre sang, mais aujourd’hui était le jour ou l’homme qui se méfiait de tout commencer également à douter de cette chose si obéissante qu’avait toujours été Rabastan. Ô douce Ambre, à travers ce regard qui se perdait dans la noirceur de ce lieu, peut-être le sentais-tu toi aussi. Peut-être que cette bataille au Ministère avait suffit pour érafler les Lestrange en leur centre même, ce lien fraternel qu’ils n’avaient jamais pensé voir abîmé, et dont le premier lambeau avait comme prénom Rabastan.
Puis Bellatrix. Femme perdue on ne savait ou, brûlée vive ou morte sur le coup. Bellatrix, reflet parfait de son homme, monstre d’ambition et de puissance qui verrait en ce ministère tant haït son tombeau. Sa fin.

« Une nouvelle guerre... » Rodolphus serra de manière imperceptible les poings en pensant à son épouse, et le voilà lui, qui semblait redevenir lui-même. Un sourire s’était sculpté sur ses lèvres qui auparavant n’étaient qu’un masque de jalousie. Ses yeux, bâtit dans la même glace que les siens, se relevèrent vers un frère ou l’inquiétude perçait pour l’une des premières fois dans son esprit, à la pensée insupportable d’une famille Lestrange qui s’en allait à petit feu. Sans savoir clairement ce qu’il voulait dire, l’aîné détourna le regard afin de fixer le néant, le néant dans lequel sa femme était peut-être plongée. Il n’avait que faire des bataille de lionceaux pour savoir le quel avait le droit de dominer, lute infantile qu’il avait de toute manière, déjà gagnée depuis longtemps. Non, comme vidé, Rodolphus n’était seulement capable de se concentrer sur le sort incertain qu’était réservé à Bellatrix, ignorant avec un sang-froid grandiose la stupidité dont son frère se révèlait être capable d’exprimer. « C'est l'occasion de s'élever... de prouver au monde la valeur de notre poitrail. Il faut réunir les armes au plus vite et d'embraser les cieux de notre feu verdâtre... » De nouveau, il sentit le regard de son frère sur son être toujours à moitié affalé sur un fauteuil. Sans même lui accorder l’honneur de faire de même, la tête appuyée lascivement sur sa main, Rodolphus eu un faible sourire en coin. « Notre valeur n’a pas besoin d’être prouvée, elle l’est et le sera toujours. » C’était un murmure, un susurrement. La preuve qu’il voulait toujours avoir le dernier mot, mais aussi que son esprit de fier petit soldat était toujours là, quelque part sous cet amoncellements d’inquiétudes et de doutes pour la femme avec qui il était marié. « Certains on juste besoin de le rappeler. » Sans être une pique ou un reproche, cette dernière phrase qui semblait vouloir se fondre dans le silence du manoir était destinée à une Ambre qu’il avait aidé. Avec Bellatrix, elle était sous leurs ailes d’ébène, frêle volucre battant pour la première fois de de ses élytres de cire, ouvrant pour la première fois ses yeux sur le soleil noir que tout mangemort convoite. L’ascension du Lord, leur propre gloire à eux.
« Vous faites partis des nôtres maintenant Ambre. » Et Rabastan pris le relais de son frère, un frère plongé dans les pensées et prédictions les plus sombres. « Et il semblerait que vous ayez choisis la meilleure famille pour amorcer votre ascension dans la hiérarchie... Vous êtes sous le joug de mon frère, je ne m'inquiète pas pour vous... tant que vous lui donnez pas une raison d'étaler vos boyaux sur la table. » Le lourd poids du regard qu’il imposait à son aîné pourrait laisser croire que cette fois-ci, c’était lui qui le dominait. Les les pupilles de Rodolphus, ou l’étaleur de boyaux croisèrent de nouveau ceux de son frère sans mot dire. Il ne le prenait pas mal, Rodolphus, mais il ne le prenait pas avec légèreté non plus. Celui qui avait laissé derrière lui sa femme, celui qui avait envahi le lieu dans lequel elle se trouvait avec un feu affamé ne pouvait pas réellement se défendre face à ce que son frère venait de dire. Oui, Rodolphus exhibait tripes et boyaux, sortait les yeux des orbites de ces sang de bourbes, arrachait des cris de haine aux autres sang-purs. Il était le bourreau, l’ombre à côté du Lord qui d’un coup de baguette en guise de faux, pouvait contrôler votre destin. Rabastan le savait, mais il savait aussi que jamais son aîné n’aurait le cran de faire cela à son propre sang, à son propre frère.

Le mangemort se leva en silence et passa devant Ambre. « Je suis sûr que mademoiselle Travers sait déjà fort bien de quoi je suis capable. » A pas mesurés et lents, sous les craquements de ces bien trop anciennes lattes, Rodolphus se dirigea vers le mur ou était planté la baguette de son frère, et la décrocha d’un geste sec. « Mais elle connait également ses nouvelles capacités. » Mangemort, douleur, souffrance. Ammasser les cadavres pour atteindre ce soleil composé d’ombres et de rengaine, voilà ce dont à quoi elle devait se préparer, Ambre, mais le Lestrange était bien trop secret pour le lui dire de manière crue et directe. Jouer avec sa verbe, avec ces mots qui n’étaient pas dit, tout cela étaient bien plus efficace que n’importe quel discours, aussi franc soit-il. La jeune femme n'avait rien à craindre de Rodolphus, du moment qu'elle faisait ce pourquoi il l'avait en quelque sorte parrainée. « Mais faites attention à vous... Ambre... les idées sont des armes tranchantes... ne vous perdez pas dans leurs arcanes ou vous allez y perdre votre esprit, voir bien plus... » Ne plus penser à tout cela, à Bella, à Rabastan, à ces sombres pensées qui envahissaient l’esprit d’habitude si clair et déterminé de l’héritier Lestrange. Plaquant avec une certaine fermeté la baguette de son frère sur le poitrail de celui-ci, il ajouta d’une voix grave, mais non sans une pointe de cynisme « Déjà que le simple fait d’écouter mon frère peut provoquer ce qu’il vient de prophétiser, je te souhaite bien du courage ma belle. » Relativiser, encore et toujours. Rodolphus avait refermé les yeux sur le cas de son cadet, oubliant avec aisance la chute qu’il était en train d’accomplir au ralentit, retrouvant avec délice le sentiment de contrôle total sur ce qui se passait.  
Passant derrière Rabastan, il se posta dans l’embrasure de la porte, un de ses fins sourire lui déchirant les lèvres. « Maintenant, si vous voulez bien avoir l’obligeance de passer dans la salle à manger... » Accompagnant les paroles par ses mouvements, Rodolphus pénétra dans la pièce ou une longue table siégeait en son centre, preuve de souvenir de longs diners entre familles sang-purs, qui, tout dans leur plus grande noblesse, étaient la plupart du temps honorés de passer la soirée en ce lieu si emblématique du pouvoir sorcier de ce pays. Bien sûr, les Lestrange n’avaient jamais été les seuls à détenir les hauts rangs de la sphère ministérielle, mais le sombre prestige qui accompagnait ce nom avait toujours provoqué une sorte de petit plus dans l’esprit des convives.

Prenant place en bout de table, sous le portrait mouvant de leur père, Rodolphus indiqua d’un geste de la main à la jeune femme de prendre place, tout comme son frère. Bien que son regard ne perdit l’espace d’un instant sur le siège vide en face de lui, la seconde place d’honneur ou il avait tant l’habitude que sa promise y siège, elle et sa grâce, elle et son chien, ses yeux se décrochèrent bien vite de cette chaise occupée par un fantôme, et il dit : « Triplin ? »

Spoiler:
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Ambre Travers

Ambre Travers
COLLATERAL DAMAGE

PSEUDO : LYDIA, aka laure.
LETTRES SECRÈTES : 445
AVATAR : willa holland.
ÂGE : dix-neuf ans, née en 1961 lors d'un mois de janvier.
PROFESSION : employée au sein du département de la coopération magique internationale, au ministère de la magie, au bureau international des lois magiques.

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MessageSujet: Re: Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre   Let Chaos Destroys | Rodolphus & Ambre EmptyDim 8 Juin - 6:36

Le visage dénué de toute émotion, Ambre continuait d'observer la grandeur de la pièce. De toute évidence, elle était perdue, ne sachant plus que faire ni que dire. Parler était devenu quelque chose de difficile. Contrôler ses émotions dévastatrices était encore pire. Jamais Ambre n'aurait imaginé une telle chose ; jamais elle n'aurait songé à son départ du ministère, à son intégration chez les mangemorts. Devenir une femme encapuchonnée de noir, perdue dans une armée qui démolirait peu à peu son être, qui anéantirait sa personne à petits feux. Depuis toute petite, Ambre se voyait en haut de l'échelle sociale, et voyait les choses en grand. L'obscurité de la mort ? Elle n'existait pas pour elle. Les couleurs étaient plus vives, plus dansantes. Bon sens et distinction. Bonnes manières et privilèges. Voilà tout ce qu'elle avait espéré pendant de longues années. Et voici tout ce qui venait de s'effondrer en une soirée. « Awh, je vois, une nouvelle groupie pour notre grand et beau Lestrange. » avait lancé Rabastan, sans réussir à arracher un seul cillement de sourcil à la jeune femme. Ambre n'accordait aucune importance aux sarcasmes de l'homme, qui venait plus ou moins de l'inférioriser. « Ne vous fiez pas à son air angélique et ses belles paroles toutes bien construites, il n'hésitera pas à vous tuer si le jeu en vaut la chandelle. » Cette fois-ci, Ambre fut surprise de voir un sourire se dessiner sur son propre visage. De toute évidence, elle ne maîtrisait pas sa réaction. Ni même les quelques mots qui semblaient trépigner d'impatience au bord de ses lèvres.  « Je le sais plus que quiconque. On ne me dupe pas si facilement, vous savez. Jeunesse n'est pas toujours l'égal de l'inconscience. » Son regard se porta sur Rodolphus. Toutefois, elle n'émit aucune émotion particulière. Rodolphus savaient très certainement qu'Ambre n'avait aucunement l'intention d'être piquante. Elle a toujours été comme cela ; la jeune femme a toujours aimé paraître forte, maîtrisant la situation, en toute circonstance. Même si cela n'était pas réel. « C'est l'occasion de s'élever... de prouver au monde la valeur de notre poitrail. Il faut réunir les armes au plus vite et embraser les cieux de notre feu verdâtre... » Rodolphus sembla presque indifférent. Seul un sourire traversa son visage de marbre. Ambre ne prit pas la peine de réagir, elle ne comptait pas être bavarde. Pas ce soir là. Elle devait faire le deuil de sa vie passée, et accueillir avec difficulté sa nouvelle destinée. Tant de choses venaient de voler en éclats, et il était bien trop difficile de toutes se les remémorer. « Notre valeur n’a pas besoin d’être prouvée, elle l’est et le sera toujours. Certains on juste besoin de le rappeler. » lança t-il en regardant Ambre. La jeune femme ne réagit pas, et ne sentit aucun reproche dans sa voix. Pourtant, elle savait que Rodolphus maîtrisait les mots avec une subtile perfection. Elle était parfaitement consciente que son attitude ce soir là venait de déranger Rodolphus. Mais elle ne savait pas pourquoi ; et à vrai dire, elle ne comptait pas y réfléchir. Ce n'était pas le moment. « Vous faites partie des nôtres maintenant Ambre. Et il semblerait que vous ayez choisis la meilleure famille pour amorcer votre ascension dans la hiérarchie... Vous êtes sous le joug de mon frère, je ne m'inquiète pas pour vous... tant que vous lui donnez pas une raison d'étaler vos boyaux sur la table. » Ambre se contenta d'un maigre sourire forcé, en guise de réponse. Et de toute évidence, il voulait dire beaucoup de choses. La jeune femme semblait avoir perdu toute sa joie de vivre en une soirée. Comme si la marque des ténèbres s'était déjà incrustée sur sa peau, dévorant peu à peu ses sentiments, assombrissant un peu plus son âme, à chaque seconde.

« Déjà que le simple fait d’écouter mon frère peut provoquer ce qu’il vient de prophétiser, je te souhaite bien du courage ma belle. » Ambre lâcha un sourire un peu plus sincère, cette fois-ci. Les bras croisés, elle se contentait d'observer les deux hommes. A en croire la discussion qui venait de se dérouler, Ambre était à la fois une groupie, et un mangemort en devenir. Deux mots qui ne lui plaisaient pas, lorsqu'ils la qualifiaient. « Concernant le geste que j'ai fait.. disons que je vous aurais aidé même si je ne connaissais pas Rodolphus. Toujours savoir choisir son camp. » ajouta t-elle à l'égard de Rabastan, qui semblait croire qu'Ambre avait fait ça pour obtenir la sympathie de l'aîné des Lestrange. Même si elle avait été motivée, pendant quelques secondes, par le fait que Rabastan soit le frère de Rodolphus, elle ne préférait pas l'avouer. Elle était bien trop fière pour cela. Et puis, au fond, elle aurait pu ne pas l'aider. Sauver sa propre peau aurait été tout aussi envisageable. Cela lui aurait à la fois permis d'être saine et sauve, mais aussi de garder son travail et sa sécurité. En y réfléchissant, Ambre se surprit à penser qu'elle aurait dû laisser les Lestrange accomplir leurs propres méfaits. « Maintenant, si vous voulez bien avoir l’obligeance de passer dans la salle à manger.. » Ambre suivit alors les deux hommes dans une grande pièce où trônait une table d'une longueur inhabituelle. Après que les places aient été attribuées de manière totalement inconsciente, Ambre observa tout autour d'elle. Assise sur sa chaise, elle n'osa pas se trémousser dans tous les sens pour observer les lieux. Lancer des petits regards furtifs était bien plus acceptable. Elle surprit le regard vide de Rodolphus accroché à une chaise vide. Celle de Bellatrix. Elle le savait car elle avait déjà mangé ici. Pourtant, elle n'avait jamais accordé d'importance à la décoration. A l'époque, la jeune Travers était bien trop émerveillée par le couple Lestrange, pour perdre son temps à observer des cadres représentant des personnes qu'elle ne connaissait pas. Seul un portrait avait attiré plusieurs fois l'attention de la jeune femme. Celui du père de Rodolphus, accroché juste derrière lui. L'elfe de maison, après avoir été sollicité par l'homme trônant en bout de table, fit apparaître des plats. Plusieurs mets se dévoilèrent, tous cachés sous de larges cloches en argent. Ambre n'avait pas énormément d'appétit, suite à de tels événements. Mais elle partait du principe qu'elle ne devait pas jouer la fine bouche ; dîner chez les Lestrange était une occasion rare, mieux valait-il en profiter.

Buvant quelques gorgées d'eau - car c'était le seul liquide capable de passer entre les lèvres de la jeune femme - Ambre perdit son regard dans la pièce. Ses prunelles semblaient totalement vides, ce qui n'était pas normal, quand on connaissait la jeune femme. D'ordinaire, Ambre était toujours à l'affût de la moindre chose ; chaque mouvement attirait son regard, comme si elle était prête à les utiliser en sa faveur. Mais ce soir là, Ambre n'avait pas le cœur joyeux. Une page venait de se tourner, et il était désormais impossible de repasser au précédent chapitre. Seule une option était envisageable. Et bien que la jeune femme ambitionnait depuis quelques temps de rejoindre les mangemorts, elle n'avait pas imaginé que cela serait aussi brutal. Elle se voyait plutôt comme une agent double, en quelque sorte ; une femme travaillant au ministère le jour, et pour le compte du seigneur des ténèbres la nuit. Mais une activité avait écrasé l'autre. « Que pensez-vous qu'il va se passer, à présent ? » interrogea t-elle avec une naïveté stupide, digne d'une enfant dans la fleur de l'âge. Ambre savait parfaitement qu'une guerre allait débuter. Pourtant, elle s'obstinait à poser la question. Au fond, elle espérait que la réponse soit tout autre. Elle se berçait de douces illusions. Elle espérait vainement que l'un des deux hommes lui dise que rien de tout cela n'avait d'importance, que personne ne se préoccuperait de ce qu'il s'était passé. Qu'elle garderait son travail et son statut.. qu'elle serait saine et sauve, loin de tout conflit. Pourtant, elle s'était bercée d'illusion pendant bien trop longtemps. Elle savait que la guerre arrivait, que les deux camps opposés allaient se livrer bataille, jusqu'à ce qu'un des deux capitule. Elle espérait tout simplement que ce ne soit pas le sien. L'un des portrait s'agita. Une femme brune se mit à dévisager Ambre d'une façon peu agréable. Elle soupira. « Comment une aussi jeune fille peut-elle prendre part à un tel conflit ? Vous feriez mieux de vous terrer dans un coin à attendre que cela se passe. » lança sa voix glaciale. Ambre faillit en échapper son verre. En quelques secondes, le portrait de cette femme venait de résumer ce qu'Ambre aurait souhaité faire.

La jeune Travers arqua un sourcil. Elle regarda rapidement les deux Lestrange, puis reporta son regard sur le portrait qui venait de parler. De toute évidence, elle avait visé juste, et cela se lisait aisément sur le visage de la jeune femme. Pourtant, Ambre ne comptait pas aller dans son sens. Elle voulait montrer qu'elle était bien plus forte qu'elle ne le paraissait. « Ne vous inquiétez pas pour moi, je peux très bien me défendre. Mieux vaut ne pas juger seulement sur l'apparence. » avait-elle lancé d'un ton presque fier et hautain. De toute évidence, Ambre se voilait la face. En réalité, elle savait qu'elle était aussi fragile qu'elle semblait l'être. Mais elle ne préférait rien montrer. Dévoiler ses faiblesses revient presque à donner sa vie aux autres, et mieux valait jouer un autre rôle. C'est d'ailleurs ce que la jeune femme avait fait toute sa vie. Depuis toujours, elle s'était montrée comme une petite princesse à l'état d'esprit fort. Elle s'était forgée une carapace. Pendant quelques longues secondes, un silence suivit. Ambre planta son regard à la place vide de Bellatrix. Elle n'y avait jamais réellement pensé depuis son arrivée au manoir, mais à vrai dire, elle ne savait pas ce qu'il était advenu de la sorcière. Bellatrix était au ministère quelques temps avant, et n'était pas revenu depuis. Elle comprenait désormais pourquoi Rodolphus avait semblé presque piquant quelques minutes avant, lorsque la jeune femme avait fait allusion aux événements du ministère. Et maintenant elle semblait ne plus pouvoir décrocher son regard de cette chaise. Bellatrix représentait un peu une deuxième figure maternelle pour Ambre, et ne pas savoir ce qu'il lui était arrivé était insoutenable. Toutefois, elle parvint à dévier le regard, espérant que son absence ne s'était pas trop remarqué. « Et vous, que comptez-vous faire à présent ? » lança t-elle aux deux frères. De toute évidence, Ambre ne savait plus vraiment comment lancer la conversation. Elle était en position de faiblesse, elle était encore abasourdie par ce qu'il s'était passé, et tentait tant bien que mal de se montrer forte. Mais cela était difficile. Il était facile de voir qu'Ambre n'était pas à l'aise ici. Elle ne se sentait pas à sa place. Mieux aurait-il valu qu'elle soit chez elle, à comploter dans le dos des autres, comme elle l'avait toujours fait. Mais désormais, tout était terminé. Elle devrait se cacher, se dissimuler. Pourtant, Ambre se demanda si on allait vraiment réussir à la reconnaître. Elle avait juste soigné Rabastan, puis transplané avec eux, au beau milieu d'un feu intense. Seules quelques personnes avaient dû croiser son regard. Peut-être pouvait-elle encore se permettre de sortir à visage découvert. Elle ne le savait pas, et ne comptait pas poser de questions. Elle devait revoir ses priorités. Son travail était important pour elle, mais pas plus que sa vie. « La ministre de la magie est vraiment convaincue de pouvoir arrêter les mangemorts. » lança t-elle, sans faire attention au fait qu'elle ne s'était pas inclue dans les mangemorts. Se considérer comme tel était encore difficile, voire inimaginable pour elle. « D'ailleurs, on ne l'a pas revue, après que les hostilités aient pris place. Mieux valait ne pas abîmer son si joli minois. » ajouta t-elle, d'un ton ironique. Cela se voyait aisément, Ambre déployait des efforts incommensurables pour lancer une discussion quelconque. Elle ne savait plus quoi dire. Elle ne se trouvait pas à sa place. Si elle avait pu s'échapper dans un trou de souris ou quoi que ce soit d'autre, il y'a longtemps que cela aurait été fait.
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