Après quelques secondes la jeune femme se retrouva au beau milieu de Londre. Exactement à l’intérieur d’une cabine téléphonique. Elle regarda autour d’elle, cherchant des yeux sa sœur. Mordaena reconnût les cheveux bruns, et l’air perdu d’Anya. Elle sourit en voyant sa sœur. C’était assez drôle qu’elle se retrouvait avec celle qui avait partagé tant de secret, en Angleterre. Malgré la menace, elle s’en réjouissait. A vrai dire, avoir un membre de sa famille à ses côtés, pouvait lui procurer que du bien. De plus, Anya était celle qui la comprenait le mieux. Elles avaient un caractère un peu près semblable, ce qui pouvait causer par le passé quelques problèmes.
Mordaena rejoint sa sœur, qui était entrain de frotter son manteau. Elle lui fit un signe de tête, lui indiquant de la suivre. Sortant de la petite ruelle, elles entrèrent au cœur de Londre. Il y avait des piétons par milliers, et les routes étaient envahies par les voitures, polluant l’atmosphère.  Ensuite, elles s’éloignèrent de la rue principale loin de tout ce brouhaha, et prirent à droite, une rue beaucoup plus calme, où les passants se faisaient plus rare. Le passage était beaucoup plus petit, les murs recouverts de graffitis. Les deux sœurs bifurquèrent à droite, entrant dans un petit pub tranquille à l’abri des regards. Devant elles, se tenait une salle vaste comportant un large comptoir avec des tentures sombres et opaques, où quelques personnes étaient assises. Le patron du pub leur décrocha un large sourire, comme si cela avait fait longtemps qu’il n’avait pas eu de jolie fille dans son établissement. Il était grassouillet, et portait un costume modeste. L’homme leur indiqua de le suivre. Les deux jeunes femmes s’exécutèrent, et s’installèrent au fond du pub.
Le patron leur remit la carte des boissons, puis disparût derrière son comptoir.
Bizarrement, les deux jeunes femmes étaient incapables de prononcer un mot. Pendant quelques minutes, elles furent plongées à l’intérieur de leurs cartes, sans émettre un moindre bruit. Puis, une serveuse pulpeuse fonça d’un pas lourd vers leur table et leur demanda d’un ton sec se qu’elles désiraient.

« Un thé vert s’il vous plait. » répondit Anya

La serveuse se tourna vers Mordaena. La jeune femme fut énervée par le ton si désinvolte qu’employait la serveuse. La jeune femme lui assena un regard dédaigneux en lui répondant :

«  La même chose, et vite. »

La serveuse fut piquée au vif, et partit en ronchonnant.
Mordaena se retrouva seule devant sa sœur, qui fuyait par tous les moyens le regard inquisiteur de sa sœur. Mais celle-ci, insista davantage, et sa jeune sœur finit par céder.

« J’ai besoin de ton aide Mordaena. Je … Je crois que je me suis attirée des problèmes en Bulgarie. » murmura-t-elle

Mordaena sentait le regard effrayé de sa sœur. Elle se demandait quels problèmes pouvaient la faire partir. La jeune femme était inquiète, et protégera Anya même si elle devait mourir. Coupant cette atmosphère pesante, la serveuse amena les boissons.
Avant que la serveuse ne reparte Anya demanda :

« C’est possible d’avoir quelque chose à manger s’il vous plait ? Un sandwich, une part de cake ? »

« Je vais voir ce que je peux faire mademoiselle. »

Mordaena profita de l’absence de la serveuse, et s’exclama :

«  Tu sais que tu peux tout me dire, on est dans le même camp toi et moi. »

L’air méfiant de sa sœur l’énervait, mais même si Anya ne lui avouait pas tout maintenant, elle fera son enquête de son côté. De ce fait, elle ne préféra pas insister davantage.

« Tu me diras en temps venus, je ne veux pas te brusquer. »

La serveuse refit apparition avec en main une part de tarte au pommes. La jeune femme regarda sa sœur dévorer le gâteau. Pourtant elle mourrait d’envie d’en savoir plus davantage sur ce qui se tramait.

« Ca fait trois jours que j’ai pratiquement rien mangé. J’ai tellement faim ! »

Finissant d’avaler sa part de tarte, sa soeur finit par reprendre ;

« Donc, je suis dans la merde. Papa et maman savent où je suis, enfin que j’ai été te voir en Angleterre. Je leur ai dit que  tu me manquais et que j’avais envie de voir comment se passer ta vie ici. Ils ne savent rien à propos de mon … véritable problème. »

Mordaena n’était pas vraiment en colère contre sa sœur. Mais venir en Angleterre regèlerait ses problèmes ? Non. Ici, les ténèbres ont envahis toute l’Angleterre. Les chiens de Lord Voldemort sont partout, et elle savait éperdument que sa sœur ne savait pas se défendre, ayant des lacunes dans le passé. Elle devait à tout pris la protéger, pas de son problème, mais du problème que le monde magique souffrait. La jeune femme sentait le regard perdu de sa sœur, qui attendait une réponse de celle-ci. Elle la regarda et d’une voix calme, répondit :

« Anya, ce n’est pas en Angleterre où tu aurais pu être en paix. »

La jeune femme essaya de protester mais Mordaena lui lança un regard qui la fit taire de suite.

«  Il faut que tu sache, qu’ici, les heures sombres ont commencés. Je me bats pour cela, mais je ne veux pas te mettre en danger. A moins que… »

Mordaena ne savait pas s’il fallait vraiment lui demander de l’entrainer à ce qui se préparait. Devrait-elle la renvoyer chez ses parents ? Malgré son problème là bas… Non mauvaise idée. Elle ne savait même pas ce qui pouvait l’attendre en Bulgarie. Trop risqué. Elle respira un bouffée d’air frais, puis continua :

«  A moins que je t’entraine. Mais je veux savoir ce qui c’est passé en Bulgarie. Je ne veux pas te brusquer, mais j’espère que tu m’en feras part assez rapidement. Je te fais confiance. »

« M’entrainer ? Mordaena ça fait des années que je « m’entraine » comme tu dis, et je suis toujours aussi nulle et pathétique. On ferait mieux de m’acheter une armure, ça sera plus efficace que ce que je pourrais faire avec ma baguette. »

La jeune femme se remémora l’année où sa petite sœur avait eu en main sa première baguette. Elle avait été si heureuse de pouvoir faire partie de cette grande famille, les sorciers. Elle en était si excitée, qu’elle ne pouvait s’empêcher de jeter des sorts de part et d’autres de la maison. Elle se rappelait de son père, Anthor, qui la pourchassait dans toute la maison pour lui demander de s’arrêter de jouer avec sa baguette et de venir à table. Elle était rayonnante de bonheur à cet âge là. Cependant, plus tard, il y avait quelque chose qui avait changé. En effet sa petite sœur n’excédait pas dans une des matières ; les défenses contre les forces du mal. Nombre de fois où Mordaena l’avait vu dans sa chambre essayant de jeter un « stupefixe » ou autre, mais à chaque fois son sort n’était pas assez parfait selon elle. Anya avait l’habitude de regarder Mordaena qui quant à elle, réussissait tout les sorts parfaitement, par rapports à tout les autres de l’école. Mordaena aurait voulu l’aider, lui apprendre, mais quelqu’un s’était emparé de cette enseignement à sa place. Une vieille connaissance qui la répugnait.

La jeune femme sentait le regard rempli de tristesse et d’angoisse. Elle voulait lui dire qu’elle y arrivera, même si elle avait échoué auparavant. « Anya tu en es capable j’en suis sur. » dit-elle simplement.
Elle regarda sa sœur boire une autre gorgée de sa boisson, et attentait une réaction de sa part mais rien. A vrai dire, c’était la partie la plus sensible de sa sœur, elle n’aimait pas qu’on parle de ses échecs, et encore moins de celui-là. Mordaena était persuadée qu’elle pouvait être capable de l’entraîner qu’emporte les échecs que sa sœur avait pu rencontrer. Son but était de lui faire voir, qu’avec le danger elle en sera capable ! Puis sa sœur releva la tête de son verre et s’exclama :

« Je vais tout te dire Mordaena. Mais ça reste entre nous. Tu promets ? »

La jeune femme acquiesça, tout en étant inquiète de la révélation. Elle se demandait qui, et pourquoi. Puis sa sœur se lança en lui demandant faiblement, comme en craignant la réponse de celle-ci :

« Tu te souviens d’Aleksandar ? Mon … petit-ami. Enfin, on peut dire mon ex petit-ami. »

Bien sur qu’elle se souvenait de lui. Aleksander, le garçon qui se pavanait avec sa bande de copain, toujours en essayant d’attirer l’attention de tous. Elle savait qu’Aleksander avait un mauvais fond, faisant partie de la famille Krum. Il était ce genre de personne à qui on ne pouvait par faire confiance. Elle avait entendu des rumeurs qui courraient sur lui, dans lequel il argumentait sur la pureté du sang. Elle savait que c’était un homme à problème. Elle ne comprenait pas comment sa sœur avait été avec lui, cet homme abominable. Anya était beaucoup moins prudente que Mordaena, avec un côté naïve, que la jeune femme avait toujours redouté. Elle se souvient que souvent pendant l’été sa sœur voyait souvent le fils Krum. Elle les avait espionné plus d’une fois depuis la fenêtre de sa chambre, craignant que le jeune homme puisse lui faire un jour du mal. Sortant de ses pensées, Anya continua :

« Il se trouve qu’Alek a depuis un certain temps un avis très clair sur les … nés-moldus. Je ne sais pas comment, ou qui, lui as mis ses idées en tête. Je … je ne le reconnais plus. Il est violent, il est sans cesse en train de se battre contre n’importe qui, il ne pense qu’à blesser les moldus, les cracmols ou les nés-moldus. Il parle sans arrêt de pouvoir, de pureté du sang. Il … il va passer du côté des mangemorts. Si ce n’est pas déjà fait après la … »

Mordaena était en colère, elle avait envie de lui crier qu’elle était idiote, mais elle ne le fit pas. A vrai dire, ce n’est sans doute pas ce que sa sœur a besoin. Elle regarda sa sœur ; cette dernière était au bord des larmes. Mordaena la comprenait ; l’amour fait mal, surtout quand la personne que l’on aime nous a trahis. Mordaena ouvrit la bouche quand sa sœur reprit :

« Je … il me fait peur Mordaena. La nuit avant que je parte, il m’a donné rendez-vous et il m’a entraîné dans une bagarre stupide contre des nés-moldus et … et il a … il a tué quelqu’un. Il n’avait jamais été aussi loin, il n’avait jamais tué personne, ou en tout cas pas devant moi. Je suis rentrée à la maison, mais … je ne voulais plus le voir, je voulais partir loin de tout ça. Et puis j’étais là, j’étais présente quand ils ont commencé à s’entretuer et … et si on m’avait vu, et que je me retrouvais impliquée là-dedans. Qu’on m’accusait de meurtre … Alors … alors je me suis dit que venir ici, te voir, c’était la meilleure solution. Et je savais que si je restais en Bulgarie, Aleksandar serait revenu me chercher … »

Ca en était de trop pour la jeune femme, elle se leva d’un bond et s’écria :

« Comment a-tu pu être aussi idiote ?! Anya, il y a bien un moment où tu savais qu’il déraillait, pourquoi tu as continué à le suivre ? Même si tu l’aimais… J’aurai du rester en Bulgarie. J’en étais sur. C’est de ma faute, je t’aurai protégé de cette ordure ! »

Sentant les sanglots de sa sœur, Mordaena se rassit.

« Je suis désolée je me suis emportée. Je n’aurai pas du. Ce que j’aimerais savoir ; est-ce que tu sais s’il t’a suivit ici ? Tu n’aurais jamais du dire aux parents que tu es venu me voir… Il va te retrouver Anya ! Raison de plus pour que je t’entraine à te défendre que tu ne le veuille ou pas ! »