Je poussai un long soupir, j'allais finir par détester les soirées. Même si j'appréciais le fait de me prendre une nouvelle robe à chaque occasion. Je cumulais tellement de visites de convenances que j'avais fini par faire une overdose. Il m'arrivait parfois de vouloir prendre une pause. Si seulement j'avais eu une excuse comme Adelaine pour m'esquiver. Mais je n'avais ni dossier à travailler, ni autre paperasse à faire. Et puis je me devais de garder mon image de fille parfaite. Je savais bien que si on pardonnait les absences de mon aînée, moi, on ne me faisait pas de cadeau. Et par « on » j'entendais principalement mon père. Enfin surtout ce soir, j'avais été personnellement invitée à la soirée de la famille Nott. Autant dire que je ne pouvais pas me permettre de décliner une telle invitation. Après tout, les Nott était une famille célèbre particulièrement respectée. Un nom connu et reconnu et qui plus était le futur que j'allais porter. Je grimaçai en repensant à « l'accord » que j'avais passé avec Naqwan. C'était une raison en plus pour aller à cette soirée et surtout qu'il nous fallait bien jouer notre rôle de « couple ». Couple, voilà un mot qui me donnait la nausée. La notion de couple, de sentiments amoureux, tout ceci m'était inconnu. La seule chose du couple qui m'avait jamais intéressé, c'était le sexe. Le reste n'était que futilité et faiblesse. Après tout, la famille était déjà une attache suffisante, une faiblesse déjà beaucoup trop grande.
Tu es ravissante. Je me tournai vers ma mère, un sourire aux lèvres. C'est vrai que c'est robe était belle. Un bustier noir, se termine par des plumes aériennes, le tout accompagné par un boléro manches longues vert émeraude. J'étais plutôt élégante. Tu es prête ? Je me retournai pour me mettre quelques touches d'un parfum fruité au niveau de mes poignets et derrière mes oreilles. Je finis par réarranger quelques mèches de ma crinière brune laissée libre pour l'occasion. Je suis prête mère, annonçai-je en souriant. Nous étions prêts à transplaner pour la demeure de la famille Nott. Si je prenais mon courage à deux mains et que je faisais preuve de patience, la soirée passerai vite. En arrivant, je vis déjà plusieurs invités. Je commençai à distribuer des sourires de convenance. Je souris à mes parents avant d'aller voir les maîtres de la soirée. Je vous remercie pour l'invitation, c'est toujours un plaisir de rendre visite à votre famille, annonçai-je avec mon sourire le plus radieux. Après tout il me fallait bien me faire voir par ma « belle-famille ». En tout cas cette soirée est vraiment délicieuse Madame Nott, complimentais-je. Ainsi je discutai rapidement avec mes beaux-parents. Je rejoignis Naqwan pour nous livrer à notre comédie sous le regard des parents et du public. Je me sentais presque comme une actrice en train de se livrer à son art sur scène. Dans enfin dans le fond c'était vraiment ça l'idée. Les gens devaient probablement parler, commérer, se réjouir.... ou que sais-je. Les gens aimaient observer comme des commères et regarder le couple comme si c'était un scène dramatique. Nous étions les acteurs de cette soirée, il nous fallait être beaux, parfaits, admirables. Tout ce que j'avais faire à la perfection. Mais après quelques courtes heures, je m'éloignai de mon fiancé. Un petit coup de chaud, je vais prendre l'air. Je souris avant de poser un bise légère sur la joue de Naqwan.
Je devais avouer qu'à force d'être toujours obligée de faire attention à tout, je finissais par être presque surmenée. Le boulot devenait presque une séance de repos. C'était assez comique quand on y pensait. La plupart des gens considéraient le travail comme un poids, une obligation. Moi c'était la seule manière que j'avais trouvé de fuir mes propres obligations. Les livres et moi, ça avait toujours été grande histoire d'amour après tout. L'air frais de la nuit tombante caressa mon visage. Il y avait une légère brise. Alors sans réfléchir, je retirai mes chaussures à talons – qui commençaient légèrement à m'esquinter les pieds. Suivi rapidement le tissus qui dissimulait mes bras. Je savais bien que personne viendrait me voir sur le balcon, je pouvais donc me permettre de laisser mon avant bras gauche. Mes yeux se portèrent sur cette marque noirâtre. La marque des ténèbres qui ondulait. La pulpe de mes doigts frôlait la chair de mon bras. La marque des ténèbres, si belle, si envoûtante, elle représentait une fierté et à la fois mon héritage familiale. Tel père, telle fille, je m'évertuais depuis si longtemps à être la personne que mon père avait voulu que je sois que je ne m'étais jamais demandé si ma vie aurait pu en être autrement. Cela avait été toujours pour mon une évidence, je n'avais pas de questions à me poser. C'était mon destin. Pour l'honneur de ma famille, pour la fierté de mon père que je n'avais jamais gagné. Je profitais quelques instants de la fraîcheur pour fermer les yeux. J'imaginais que le souffle arrivait à me retirer toutes ces pensées. Je voulais juste ne plus me tracasser, ne plus me torturer. J'ignorais combien de temps s'était écoulé, mais un main se posa sur mon épaule. J'eus un léger sursaut. En me tourna je pu voir une personne que je connaissais plutôt bien. Le frère aîné de la famille Nott, Benedicte, un homme qui était pour le moins impressionnant et respectable. Un mince sourire se traça sur mon visage. Benedicte, c'est toujours un plaisir de vous voir. J'avais toujours du mal à ne pas utiliser le vouvoiement de politesse devant lui. Après tout je lui devais le respect et je devais l'exprimer. Puis me rappelant de ma tenue qui était loin d'être conventionnelle, j'eus une expression assez gênée. Après tout on ne devait pas se présenter devant un homme comme lui les épaules et les pieds nus. Excusez-moi de ma tenue, ce n'est pas correct. Je frissonnai en sentant encore sa main sur mon épaule. Vous êtes là depuis longtemps ?
code by Silver Lungs
Benedicte Nott
TORN BETWEEN THE CHOICES
PSEUDO : Pixis LETTRES SECRÈTES : 35 AVATAR : Mads Mikkelsen ÂGE : 38 ans PROFESSION : Mangemort, c'est un des quelques lieutenants de Lord Voldemort. L’aîné des Notts trône au ministère, parmi ceux qu'il tuera un jour. C'est le chef du département des accidents et des catastrophes magiques.
Sujet: Re: We become who we're meant to be. (pv Benedicte) Sam 21 Juin - 12:42
become who we're meant to be
Quelqu'un tapait à la porte du bureau de Benedicte. Le bruit était faible, mais régulier et lassant. Les échos de la main venant s'écraser sur le bois de la porte en ébène finirent par fatiguer monsieur Nott, qui de sa grosse voix accueillit le perturbateur. C'était un elfe de maison, affreusement limité, qui avait décidé d'écouter ses parents plutôt que Ben. Ne voulant pas être dérangé, il avait ordonné que personne ne vienne l'interrompre dans son travail assidu. Seulement, l'appel de la maternitée était plus fort. Il était prié de venir immédiatement à la petite sauterie qui était organisée au même moment dans la demeure Nott. D'un geste de la main, il fit partir l'affreuse chose et il se leva afin de se servir un verre d'alcool dans son bar personnel. La musique avait prit place dans l'immense pièce et il soupira bruyamment. L'idée de devoir participer à une telle fête était assez désagréable pour l'homme en noir. L'union Bulstrode, Nott, semblait le toucher d'une manière ou d'une autre.
Depuis la plus tendre enfance de Paige, il était resté avec elle. Elle avait prit le rôle de sa soeur et lui de son père. Un lien s'était formé entre les deux individus. Puis, un jour, sans prévenir, elle se trouva fiancé à son frère, Naqwan. La gorge de Benedicte s'était serré et il s'était contenté de féliciter les deux jeunes pour ce mariage si proche.
Lentement, monsieur Nott se dirigea vers la grande salle afin de satisfaire de sa présence l'assemblée. Ses yeux parcouraient la populace et il adressa quelques sourires, baisemains et autres courtoisies à ses convives. Habillé d'un costume d'un noir de jais, d'une cravate bordeaux et de chaussures pointues, Benedicte paraissait être un homme élégant, sage et noble. De charmantes silhouettes vinrent le solliciter, papillonnant tel des paons. Sa main se posa sur l'une d'entres-elles, son charme agissait. Il discuta un instant avec cette rousse aux yeux verts, puis, par manque de conversation de la part de l'antilope, il prétexta une soif présente pour s'éclipser du groupe de pintades.
Un nouveau verre entre ses longs doigts, il scruta chaque recoin, chaque centimètre, cherchant quelque-chose qu'il avait sûrement perdu. Ses yeux se posèrent finalement sur un boléro vert émeraude. Un sourire se dessina sur son visage, mélangeant le sadisme et la joie. À ses côtés, son frère se pavanait. D'un pas décidé, il s'approcha de la jeune femme. Un pas, deux, trois... De grandes enjambées, rapprochant peu à peu les deux sorciers. Les deux mangemorts. Alors qu'il ne resté qu'un pas, madame Nott se planta devant son fils, le regard plein de colère, caché par son sourire suave qu'elle savait si bien porter.
« Bonsoir, mère. »
Elle l'entraîna plus loin, argumentant sur le fait que la politesse aurait voulu qu'il arrive plus tôt, tout en appréciant ce geste qui avait empêché la confrontation avec Paige. Elle ne voulait pas que celle-ci vienne tomber aux pieds de Benedicte, qui avait une réputation assez gourmande. Elle lui interdit de s'aventurer à proximité de sa future belle-soeur, étant assez sévère sur ce sujet. Il lui sourit et elle aussi sembla tomber sous le charme de son fils.
« Vous n'avez pas d'inquiétudes à vous faire. Ce mariage me ravis. Profitez de la soirée, n'ayez crainte pour votre belle-fille, je ne suis plus tout jeune. »
Elle lui sourit, lui rappelant au passage qu'il allait devoir trouver une femme et elle alla vaquer à ses occupations. Le léger relèvement des commissures de ses lèvres lâcha et il reprit son air froid, le regard toujours plus haut. Ses yeux cherchèrent de nouveau Paige, qu'il aperçu sortir furtivement vers l'extérieur après un bref baiser sur la joue du cadet des Nott. Du même pas qu'un instant plus tôt, il se dirigea sur le balcon, la suivant silencieusement. Il l'observa se mettre à l'aise, observa sa manière d'enlever ses talons qui devaient rendre ses pieds douloureux. Observa le tissu cachant ses bras glisser sur sa peau qui semblait si douce. Observa ses doigts se balader sur la marque qu'ils avaient en commun. Observa le vent courir dans sa chevelure.
Il resta ainsi une éternité, fermant les yeux, sentant son parfum. Puis, quand il su que c'était le bon moment, il s'approcha d'elle et posa son immense main sur l'épaule frêle de la jeune-femme.
Paige se tourna, pourtant il ne la lâcha pas. Ses yeux, se noyant dans ceux de la jeune Bulstrode. Une symphonie douce et légère lui traversa l'esprit, un piano, seul, qui petit à petit semblait se laisser accompagner par un violon, cuisant, vibrant. Il lui sourit, puis observa son air gêné. Il restait silencieux, comme toujours, écoutant le violon et le piano. Sa main glissa sur sa peau, douce, pour finir par caresser la marque qu'il chérissait tant.
« Ce n'est rien mademoiselle Bulstrode. Ou Nott, bientôt, à ce que j'ai pu comprendre. »
Sa voix vibra dans l'air comme une reproche, ou un encouragement, quelque chose de vague et de trop complexe pour être compris. Il ne l'avait jamais appelé ainsi. Le tutoiement était venu rapidement avec cette demoiselle, la familiarité également. Le mariage avait tout changé et c'était la première fois qu'il se montrait aussi formelle avec celle-ci.
« Assez longtemps pour avoir observé à quel point vous êtes en beauté, ce soir. »
Assez longtemps pour avoir détaillé toutes ses courbes, imaginer tant de choses, de tant de manières.
« Une fraction de seconde, à n'en pas douter. Cette... Sauterie vous plaît-elle ? Mon frère est-il un bon fiancé ? »
Ses paroles devinrent un faible murmure avant de se transformer en un souffle léger. Il l'entraîna vers un banc, s'assit. Il n'avait besoin de parler pour montrer ce qu'il voulait, les choses se faisaient naturellement. Il lâcha Paige et se contenta de la regarder droit dans les yeux, de manière déconcertante, envoûtante.
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