NOM : Bulstrode PRÉNOM(S) : Adelaine  ASCENDANCE : sang-pure, comme tout le reste de la famille. Après tout si l'un d'eux s'avise d'aller voir ailleurs, il n'est plus de la famille. Notre tante en a fait largement les frais.  ÂGE : 28 ans LIEU DE NAISSANCE : Angleterre, Londres dans la maison familliale. SITUATION SOCIALE : Célibataire depuis peu de temps. Mon amant, avec qui je partageais une relation secrète bien qu'amoureuse, a été assassiné. ANCIENNE MAISON :  Comme nombre des gens de ma famille, j'ai atterri à Serpentard. J'ai toujours trouvé que le vert allait bien avec mon teint. PROFESSION : Je travaille depuis ma sortie de Poudlard au département de contrôle et de régulation des créatures magiques. Actuellement, je suis secrétaire au bureau de désinformation. BAGUETTE : ma baguette est en bois de sapin, un peu souple, avec un ventricule de dragon.  Et elle mesure très exactement 26,3 centimètres. PATRONUS : Je n'ai jamais pu produire un patronus. J'ai beau avoir essayé, de nombreuses et nombreuses fois : je n'ai jamais pu. J'en connais la raison bien que cela ne me fasse pas terriblement plaisir. MIROIR DU RISED : J'y verrais probablement Paige. Paige comme je l'ai connu enfant, avant que Poudlard et l'âge adulte nous sépare un peu plus l'une de l'autre. Je la verrais me sourire, me parler de tout et de rien comme on le faisait avant, se confier à moi comme on le faisait avant. Elle est ma famille, ma seule famille en quelque sorte car la seule à qui je tiens réellement. Je ne peux qu'espérer voir nos relations s'améliorer. EPOUVANTARD : Ma plus grande peur ? Elle est assez... triviale. J'ai depuis de très nombreuse année une peur panique de l'orage. Je ne parle pas de la pluie et d'un ciel noir mais d'un orage avec son lot de foudre et de tonnerre, un de ceux qui vous tombent dessus sans que vous vous y attendiez, apportant une nuit passagère. A vrai dire, pour peu qu'il ne fasse pas déjà bien clair à l'origine c'est encore pire. Et cela depuis que, partie jouée au parc, avant la naissance de Paige, un orage m'a surpris sur la route du retour, manquant de me jeter sous les roues d'une voiture moldue.  FACULTE SPECIALE : aucune

DONNEZ-VOUS DE L'IMPORTANCE A LA VALEUR DU SANG CHEZ LES SORCIERS ? Probablement que oui, fut un temps. Après tout, je suis moi-même née dans une famille de sang pure, assez portée sur ce genre de détail. Je crois pouvoir dire que j'ai par le passé jugé les gens sur leur sang. Mais c'était avant. Avant que ma propre tante, sang pure tout au tant que moi et mon aînée que d'assez peu d'année, soit chassée de la famille pour des histoires de pureté du sang. Maintenant... je ne sais plus vraiment quoi penser.

CRAIGNEZ-VOUS LA MENACE ACTUELLE ? COMMENT LA VIVEZ-VOUS AU QUOTIDIEN ? Quiconque me verrait au quotidien ne viendrait pas à penser que je la crains. Pourtant je m'inquiète un peu. Pas spécialement pour ma vie, bien qu'il le faudrait surement plus mais pour celles de ceux que je connais. Mais je me fais violence de ne pas le laisser paraître au quotidien, de le garder pour moi et de ne laisser personne savoir que moi aussi tout cela m'effraie.

QUE PENSEZ-VOUS DU MINISTRE ACTUEL AINSI QUE DE SON MINISTERE ? LEUR FAITES-VOUS CONFIANCE ? J'ai parfaitement confiance en eux pour ne pas faire leur travail. Du moins pas correctement. Je suis bien placée pour le savoir puisque j'y travaille. Et l'administration est d'une lenteur. Sans parler qu'elle est bien entendu infiltrée par les deux camps... Le ministère fait ce qu'il peut tout en étant bien moins utile que ce qu'il faudrait. Quand à notre ministre... Je pense qu'elle est juste pas dans la capacité de gérer tout cela. Qui le serait ?

QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DES MANGEMORTS ET DE LORD VOLDEMORT ? LES CRAIGNEZ-VOUS ? Un mangemort craignant un autre mangemort ? N'importe quoi ! Sauf qu'au fond, je les crains plus que je ne le devrais. Parce que je sais très bien que ce n'est pas ce tatouage sur ma peau qui me sauvera le jour au Lord Voldemort aura décider que ma vie n'a plus de raison d'être. J'ai beau être des leurs, avoir passé leur testes... j'arrive pas à me sentir totalement comme eux. Je crois que contrairement à beaucoup, il me reste un semblant de conscience. Mais je suis sure d'une chose : nous sommes dangereux, mortellement dangereux.

AVEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DE L'ORDRE DU PHOENIX ? SI OUI, QUELLE IMAGE AVEZ-VOUS DE CETTE ORGANISATION ? Les autres, l'ennemi. J'ai parfaitement conscience que, quand je suis encapuchonnée de noir de haut en bas, ils ne feront preuve d'aucune pitié envers moi. Pas plus que moi envers eux à vrai dire. Du coup... il devient bien simple de les détester et ceux même si j'ai assez de réflexion pour savoir qu'ils sont des gens comme moi. Et qu'ils mettent probablement en jeu plus que moi.

Jour 1
En me levant ce matin, j'ai eu l'impression que quelque chose avait changé. Pourtant en arrivant devant mon miroir, dans la minuscule salle de bain de mon pas beaucoup plus grand appartement, je n'ai rien vu de différent. J'avais toujours les même cernes violettes sous les yeux, les même cheveux noirs désordonnés, les mêmes yeux tristes. Rien n'avait changé. Et quand mes yeux glissèrent sur mon bras, j'y vis mon nouveau tatouage, qui me semblait un peu animé d'une vie propre. Un rappel de ce que j'étais devenue depuis hier. Sans que je sache si j'en étais fière ou pas. Finalement, mettre le feu à la maison quand j'avais huit ans, c'était pas grand chose, et pourtant j'en étais fière de cette bêtise là. Aller dire à un professeur que je refusais d'obéir à quelqu'un de son rang social, faisant par ici allusion à sa naissance, était finalement une broutille. Enfin, je n'en tiré aucune gloire personnel à part que j'avais pu obtenir des heures de retenu sans que mes parents ne me fassent la leçon pour une fois. Non, tout ce que j'avais pu faire comme stupidité par le passé était rien en comparaison à celle-ci. Je n'étais même pas sure d'être réellement heureuse de ce qui m'arrivait là. Peut être que j'étais trop consciente des risques, trop proche de comprendre ce que je jouais vraiment ici. Pourtant, oui j'étais fière. Fière d'avoir été acceptée parmi eux. Fière d'avoir fait ma place dans ce monde, fait ma place par moi même et non par le nom de mes parents. Alors, exceptionnellement, je souris à mon reflet dans le miroir. Parce que maintenant, rien ne serait plus pareil au fond. En surface, je resterais la parfaite fille de ses parents. Mais derrière, j'étais devenue une mangemort, bien cachée par mon grand capuchon noir mais mangemort quand même. Fière de moi, et consciente que je devrais chassé cet excès de bonne humeur me ressemblant pas assez rapidement, je rentrais sous la douche, reprenant le rythme normal de mon rituel matinal. J'avais toujours été la bonne fille à ses parents. Un peu trop directe au goût de ma mère, qui craignait toujours que je dise quelque chose d'assez cassant à ses invités. Envoyée à Serpentard quand j'avais eu l'âge de rentrée à Poudlard, de bons résultats d'années en années, et une fois sortie une place au ministère. Obtenue sur un coup de chance parce que la secrétaire de mon chef de département prenait sa retraite mais ça, mes parents le passaient sous le silence. Et puis, je m'étais rapprochée des mangemorts et là, toutes mes bêtises passées avaient été oubliées. Je faisais ce qu'ils avaient toujours voulu de moi et je savais qu'après hier je pouvais maintenant leur demander ce que je voulais. Si seulement, ils savaient. S'ils savaient ce que j'avais fait comme « bêtises » dont ils n'avaient pas entendu parler. Surement que la fille parfaite ne seraient plus à leur yeux. A vrai dire, il y avait fort à pensé que Paige deviendrait fille unique. Ce ne serait pas la première fois que ce genre de scandale mettrait la famille en ébullition. Et je devais reconnaître que cette idée me faisait ressentir un certain plaisir sadique. J'étais une petite fille parfaite, je suivais tout bien le chemin qu'il m'avait tracé mais je continuais d'apprécier les contrarier de temps en temps. Si bien que je sortais de la douche toute aussi souriante que j'y étais entrée. Et bien vite, je me retrouvais devant mon armoire, me demandant ce que j'allais mettre. Pour cela, je ressemblais à la majorité des autres filles. Caressant du bout des doigts mon avant bras,, je finis par me décider pour un simple jean et une chemise. Le tout recouvert de ma robe de sorcière, comme toujours. Cette dernière était noire, épurée de toute fioriture autre qu'une ceinture bleu nuit au tour de ma taille. Et maintenant que j'étais vêtue, il était temps de quitter mon appartement pour aller travailler. Expression de lassitude plaquée sur mon visage, je franchis la porte en me souvenant que aujourd'hui devait être un jour comme les autres. Car même si pour moi ce jour était particulier personne ne devait le savoir. Je devais garder le secret à ce sujet.


Jour 186
Tu n'aurais pas du venir. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres pendant que je hausse les épaules de manière désinvolte. Il y a bien des choses que je n'aurais pas du faire mais il m'était impossible de considérer que voir ma tante en était une. Je pouvais nommer erreur cette chose qui me faisait tellement plaisir. Et alors que ma cousine courait dans le couloir pour se jeter dans mes jambes, je sus que peu importe ce qu'on me disait : cela en valait le coup. Je ne suis pas de cet avis. Je vis ma tante soupirer et étrangement, je me mis à rire. Bien entendu qu'elle n'était pas de cet avis. Personne ne l'était. Je n'avais entendu, de ceux qui savaient ce que j'allais faire et rares ils étaient, que des « ce n'est pas bien ». Mais j'étais une grande fille, adulte même et je pouvais encore décider de ce que je faisais. Voilà trop longtemps que je n'avais pas vu ces gens de ma famille. Ma tante ou mon amie de toujours. Seule une dizaine d'année nous séparée, deux fois plus que l'écart que j'avais avec Paige. Si bien que j'avais plus l'impression qu'elle était ma cousine que ma tante. Elle n'avait jamais été pour moi un de ces adultes, un de ces anciens devant qui on se tait et on hoche la tête. Mais il faut dire qu'elle ressemblait si peu à notre père qu'il était un peu dur de croire qu'elle en était la soeur. Et quand je regardais ma cousine, je me souvenais qu'elle aurait pu être ma fille. Enfin, pas qu'il y ait eu quelque chose entre moi et le père mais plus que j'avais déjà moi même l'âge d'avoir des enfants quand elle était venue au monde. Peut-être même que mon instinct maternel était bien titillé par sa présence. Attrapant la main qu'elle me tendait, je me laissais accompagnée dans la cuisine. Je savais que mon envie de la protéger était aussi stimulée par le danger que notre famille représentait pour sa vie. Je me souvenais de l'état dans lequel s'était mis mon père en apprenant la parenté de la petite. Je me souvenais qu'il avait foutu ma tante dehors, rayé son existence même de nos vies à tous. Je savais que j'aurais du faire de même mais je n'y arrivais pas. Pas avec elle, pas avec notre tante. Vous vous portez bien toutes les deux ? Une question triviale, j'en avais conscience. Comment ma tante pourrait-elle réellement aller bien enfermée dans une maison de peur qu'on la retrouve si elle sortait ? Je m'assis dans la cuisine alors qu'elle préparait du thé, me mentant dans sa réponse. Oui, elle allait bien. La petite avait été un peu malade la semaine dernière. Probablement vrai pour cette part là. L'écoutant, je regardais ma cousine essayait de monter sur sa chaise comme une grande, refusant l'aide que ma main tendue lui proposait. Et toi, comment vas-tu ? Je tendis la main, droite bien entendu, pour attraper la tasse qu'elle me tendait. Il était hors de question que je laisse apparaître ce tatouage sur ma peau. Oh ma famille n'était pas spécialement le public dont j'avais réellement besoin de cacher cela. Mais ma tante avait eu un enfant d'un moldu. Je n'étais pas sure qu'elle ne me mette pas à la porte en le voyant. Et j'étais assez lucide pour considérer que ma cousine était bien trop jeune pour voir ce genre de chose. Elle était encore l'incarnation de l'innocence. Je portais le thé à mes lèvres, me brulant légèrement celles ci. Oh tu sais comme d'habitude. Le boulot, la famille, les amis ! Enfin, surtout le boulot. Le ministère avait une certaine politique sur le nombre d'heure de travail mais je n'avais pas tellement de mal à la tenir. La famille... Je continuais d'accepter régulièrement d'aller manger chez mes parents bien entendu. Et je continuais de voir ma soeur assez régulièrement. Mais je savais que je ne devais pas continuer à être si proche d'elle. J'avais trop de secrets pour elle maintenant, chose qui n'arrivait jamais avant. Quant aux amis... je ne savais si je pouvais donner ce nom aux autres Mangemorts. Et si j'avais encore des contacts avec mes camarades de promo à Poudlard, ce n'était pas bien souvent. Et Paige ? Je grimaçais, sachant très bien qu'elle ne posait pas la question par envie d'en avoir la réponse. Ma tante était persuadée que c'était Paige qui avait balancé pour son enfant et son aventure avec un moldu. Moi je n'arrivais pas à y croire. Tu la connais : rien ne la déstabilise et elle se porte comme un charme. Ma soeur était pire qu'un charme oui. C'était un bout en train, un putain de bout en train. Elle avait un certain débit de parole et semblait toujours de la meilleure humeur qu'elle puisse être. Elle était parfois même perturbante mais c'était ma soeur, ma précieuse petite soeur. Mais je ne laissais pas à ma tante le temps d'enchainer et d'entendre de nouveau son discours où elle me dirait qu'un jour Paige ma trahira comme elle l'avait trahi elle. J'étais peut être naïve mais je ne pouvais douter de ma soeur. Je ne tournais vers ma cousine et lui faisais une mini pichenette sur le front. Et toi, comment te portes-tu mon bout de chou ?


Jour 293
Poussant un énorme soupire, je me laissais aller vers l'arrière, m'appuyant brutalement sur le dossier de ma chaise. Le travail avait toujours été quelque chose de passionnant. Tellement passionnant de travailler dans un bureau qui n'avait pas beaucoup de passage, tellement peu de passage que j'étais même seule dans ce que les moldu appelaient « open space ». J'avais appris le terme au près de ma tante, trouvant que ça ressemblait tant à ces grands bureaux communs que nous avions au ministère. J'étais à vrai dire la seule du bureau à ne pas être en vacances aujourd'hui, et même en temps normal nous étions pas beaucoup. Réalisant que personne ne passerait me voir et que je ne risquais pas de choquer mes collègues, je retirais mes chaussures à talon et posais mes petits pieds sur mon bureau. Mieux... C'était déjà beaucoup plus cool que quand j'avais les pieds coincés dans mes escarpins de dix centimètres. Certains jours, je me demandais même comment j'arrivais à faire pour marcher avec des chaussures pareilles. Me balançant sur ma chaise par une pression de mes pieds sur le bureau, j'agitais ma baguette et les dossiers que je venais de trier partirent d'eux même se ranger dans la bonne étagère. Que j'aimais la magie, par Merlin ! Il y a des jours, je me demandais comment les moldus pouvaient faire. A vrai dire, ce n'était pas que des jours parce que je n'avais jamais eu de réponses mais j'avais mieux à faire que de me poser ce genre de question existentielle sur ces... gens. J'agitais encore une fois ma baguette et les dossiers que j'avais à relire et remplir virent d'eux même se poser sur mes cuisses accompagnés de ma plume et de mon encrier. J'ouvrais le premier avant de réaliser que si j'étais seule, il n'y avait pas seulement de mes chaussures dont je pouvais me dispenser. Souriant, je retirais ma robe de sorcière, laissant apparaître mon ensemble jean et chemise. Oui, malgré ce bel été je m'étais une chemise à manche longue, prenant soin de dissimuler mon bras gauche, surtout au sein du ministère. Ils nous faisaient quelques peu la chasse. Et je tenais un minimum à mon travail, ainsi qu'à ne pas finir en prison, au passage. Certains n'avaient pas peur de sortir à visage découvert, d'assumer devant l'entière société... Je n'en étais pas. J'avais une petite soeur qui devait elle aussi se faire une place dans la société et je doutais que ce soit la meilleure manière d'obtenir un travail que d'avoir sa soeur à Azkaban. Même si j'aurais bien eu envie de sortir en débardeur, rien de bien décent. Au tant pour profiter du beau temps que pour donner une attaque à mon paternel. Je ricanais toute seule dans mon bureau et commençait à remplir mes papier, chantonnant à vois basse au passage. J'étais toujours occupé à cela quand j'entendis soudainement un raclement de gorge qui me fit sursauter. Si bien sursauter que mes dossiers décollaient de mes genoux pour aller s'étaler sur le sol et que je manquais de basculer au passage. Excusez-moi de vous déranger. Repassant mes jambes sous le bureau, je levais les yeux pour apercevoir non pas mon patron Merlin soit loué mais un jeune homme qui travaillait au même étage que moi et que je croisais tous les jours dans l'ascenseur. Vous me dérangez pas. Que puis-je faire pour vous aider ? Je vis un sourire se poser sur son visage et s'agrandir de plus en plus alors que je donnais un coup de baguette pour ramasser mes papiers. Vraiment ? Pourtant j'ai eu l'impression de vous surprendre un peu, mademoiselle Bulstrode. Je rougis légèrement à cette remarque. Bon ok, il m'avait un peu dérangée mais après tout il était parfaitement dans ses droits. Adelaine. Mais non, vous me dérangez pas. Il sourit et me tendis sa main que je serrais. John. Je travaille... A cet étage, je sais. Enchnatée. Je le surpris. Visiblement, soit il se souvenait pas de moi, soit au moins il aurait  cru que je ne me souvenais de lui. Puisque je ne vous dérange pas et que les présentations ne sont même plus utiles... Puis-je vous invité à prendre un thé ? J'ai vu que vous étiez seule aujourd'hui. Je souris et hochais la tête délicatement. Prenant appui sur mon bureau de mes deux mains, je rechaussais mes talons et attraper ma robe de sorcière. Je suis toute à vous. Je ne savais pas que je serais effectivement toute à lui.


Jour 479
Je levais la tête et appréciais le contact des goutes d'eau sur mon visage. Me passant une main dessus je m'assurer que chaque parcelle de peau soit mouillée par l'eau chaude de ma douche. Puis, une fois que j'eus profiter de cette douce sensation, je reviens à des choses plus... terre à terre. Comme retirer toutes les petites gouttelettes de sang séché qui me couvraient les bras et le visage. J'attrapais du savon et une brosse et y allais à la méthode forte. Je n'avais pas peur de me bruler ou m'écorcher la peau par contre j'avais toujours détesté le contact du sang, particulièrement celui sorti d'un sang de bourde. Je frottais énergiquement, presque prise de frénésie. Du sang, encore du sang, toujours du sang. La brosse finit par m'échapper et je redescendis sur terre, découvrant que c'était maintenant mon sang qui perlait sur mon bras. Je soupirais, mauvaise manie que j'avais ici. La nuit avait été longue, terriblement longue. Et je comptais bien me faire porter pâle pour demain. Partant de cette idée, je restais sous la douche, profitant de l'eau chaude comme si je craignais ce qui se trouvait en dehors de ma cabine de douche. Mais je fus bien obligée d'en sortir quand j'entendis le bruit d'une porte. Alors que je me savais pertinemment seule dans mon appartement, et ma famille n'était pas adepte des visites surprises à mon plus grand bonheur. Un instant le mot auror se forma dans mon esprit avant que je ne le chasse d'un battement de paupières. Cela ne pouvait être eux. Je sortis tout de même de ma douche, m'enroulant dans la première serviette qui se trouvait à porter de ma main. Et j'attrapais ma baguette avant d'aller à la recherche de la provenance de ce bruit. Il y avait définitivement quelqu'un chez moi. Mangemort ? Peut être bien mais il aurait au moins pu s'annoncer. Famille ? J'en doutais. Sur la pointe des pieds, je rentrais dans mon salon, pièce où se trouvait l'intru. Il me tournait le dos, regardant les cadres de photos qui ornaient ma cheminée. Je n'eus pourtant aucun mal à le reconnaître. Qu'est-ce que tu fous ici ? J'abaissais ma baguette alors que mon petit ami se retournait pour m'offrir un grand sourire. J'ai eu envie de voir ma délicate et pas paranoïaque amoureuse. Je lui lançais un regard plein de mépris à cette nouvelle et me séchais d'un sort, bien enroulée dans ma serviette. Non qu'il ne m'ait déjà vu nue mais là, j'étais assez contrarié. Comment as-tu su que je vis ici ? Et surtout, qu'est-ce qui t'a pris de rentrer comme ça chez moi sans me demander avant mon avis ? Oui, nous avions beau être ensemble depuis un petit moment maintenant, je l'avais encore jamais invité chez moi. Trop soucieuse de l'éloigner de ma famille et de mon cercle de connaissance qui risquait de voir d'un mauvais oeil mon aventure avec ce sang mêlé. Imaginez un peu une visite surprise... Mais il me rendait heureuse alors l'éloigner tout court était un peu difficile.Tu es sérieuse ? Mon regard répondit pour moi. Et le sien glissa sur mon bras. Mon bras gauche... Mon putain de bras gauche qu'il n'avait encore jamais vu puisque je prenais en temps normal toujours le soin de le dissimuler en sa présence. C'est à cause de ça que tu veux pas que je vienne ? Reconnais le. Devais-je nier ? Non puisque c'était la vérité après tout. Mais son comportement me plaisait pas pour au tant. S'introduire chez moi ! Il lui était passer quoi par la tête. Surtout à quelque chose comme trois ou quatre heure de matin. J'aurais pu tout simplement dormir. Et j'aurais aussi pu penser à réactiver mes sortilèges qui sécurisaient mon appartement... As-tu conscience que si quelqu'un te trouve ici, tu signes ton arrêt de mort ? Je parle sérieusement John. Il haussa les épaules en se rapprochant de moi. Bientôt, je me retrouvais accolée entre lui et le mur. Je ne pus m'empêcher de déglutir, fixant ses lèvres avec envie. Je sais. Me crois-tu assez bête pour pas l'avoir compris plus tôt ? Ca ne change juste rien, pour moi. Ca ne... Comment l'avait-il su plus tôt ? Personne n'était au courant à part ma famille et bien entendu les autres mangemorts... et donc probablement une bonne partie des autres sang purs de ce fichu pays. Mais ça ne changeait rien... Ca ne changeait rien. Au diable mon énervement, ce qu'il disait me faisait trop plaisir. Alors, cédant comme je détestais le faire, j'appuyais mes lèvres contre les siennes. Ca ne changeait rien. Il était tard, je ne comptais pas aller travailler demain. A quoi bon résister ? Ca ne changeait rien qu'il avait dit.


Jour 675
J'avais accepté de passer le week end en famille et je crois bien que je le regrettais déjà. Voilà un moment que j'avais quitté la maison et pourtant mes parents continuaient de faire comme si ce n'était pas le cas. A vrai dire, j'avais retrouvé en revenant ma chambre exactement dans l'état où je l'avais laissé en partant, ou la dernière fois que j'étais venue. C'était... désespérant. De voir à quel point, ils n'avaient pas accepté que je parte. Ainsi, j'avais retrouvé ma chambre d'enfance pour le week end. Celle avec la bannière de serpentard accrochée au mur, avec mes uniformes de Poudlard dans les placards et toujours cette pile de livres et divers papiers sur le bureau. Au moins une chose sur laquelle je n'avais pas changée : mon bureau n'était pas un lieu d'ordre. D'autres choses n'avaient pas changées,  ce serait faux de mentir à ce sujet. J'avais toujours pas le droit de bruncher en pyjama, par exemple. Ni de me lever à l'heure que je désirais bien entendu. C'était pourquoi, levée depuis plusieurs heures maintenant et revêtue une robe noire, de coupe assez classique, je m'affairais à mettre la table pour un repas à quatre : petit tête à tête entre Paige, nos parents et moi même. Car bien entendu, ma soeur n'avait pas raté l'occasion de partager ce week end avec nous, et je lui en étais tellement reconnaissante. Mais je savais que ce serait animé à table. Notre père était avare de compliment, surtout avec  sa plus jeune fille, mais ne l'était pas de critiques. Et bien souvent nos repas de famille se finissaient en disputes avec l'une de nous deux depuis bien des années. Il faut dire que chez les Bulstrode, on  a tous le caractère fort. Les seules fois où cela se déroulait bien c'était quand nous avions des invités et, dans ces moments là, ma petite soeur et moi même nous prêtions au jeu d'être aussi parfaite que possible aux yeux de nos parents. Ayant fini de dresser la table, je me dirigeais vers la salle de bain. J'y frappais un coup de mon petit poing fermé. Paige, sors de là ! Tu dois bien y être depuis au moins une heure. J'aimerais pouvoir me maquiller également. Et c'est presque l'heure. Et notre père ne supportait pas que l'on arrive en retard à table. Je savais que Paige le savait et en tiendrait compte. Elle n'avait jamais laissé Père me disputait à sa place, j'en avais fait de même. La porte de la salle de bain s'ouvrit et je ne pris même pas la peine d'attendre que ma soeur en sorte. Je pouvais me maquiller avec elle dedans, ce n'était pas un problème. Le problème était peut être plus son énorme sourire qui ne me laissait présager rien de bon. Enfin énorme non, mais particulier oui. Qu'est-ce qui y a ? Me dis pas rien, tu as ta tête de quand tu es fière de toi. Je n'obtiens comme réponse qu'une langue tirée et je soulevais mon pied pour lui taper les fesses au passage. J'aimais bien ces week end où nous retrouvions notre complicité d'avant. J'avais l'impression de retrouver enfin ma soeur. Ce qui n'était pas le cas quand j'étais avec elle en dehors de la maison familliale. Poudlard nous avait séparé, cinq années d'écart ça en fait du temps avec l'une à l'école sans l'autre. Mais finalement c'était surtout depuis qu'on en était toutes les deux sorties que l'on se perdait un peu plus de jour en jour. Finissant de dessiner ma bouche dans un rouge très pâle, je profitais de cette complicité retrouvée pour lui claquer les fesses. Aller viens, allons supporter nos parents ! Un petit rire lui échappa alors que je dévalais les marches. Et nous prenions place à table pour un brunch qui je l'espérais serait calme. Comme toujours, Père lisait son journal en mangeant. La gazette du sorcier... Un journalisme tout à fait discutable selon les jours. Mais ce n'était rien. Car tant qu'il lisait, il ne parlait pas. Et il ne mit pas si longtemps à finir de lire, à couper Paige avec qui je discutais shopping, pour lancer un sujet qui n'allait pas nous plaire. Bon, Adelaine, quand nous présenteras-tu ton fiancé ? Je sursautais et lançais un regard surpris à mon père. Savait-il que j'avais réellement quelqu'un ? J'en doutais parce que je doutais qu'il désire rencontrer John, un simple sang mêlé. Non, mon père voulait mieux que ça pour moi. Et surtout, je le savais déjà, mon père voulait me voir mariée le plus vite possible. Je n'ai pas de fiancé et je ne fréquente personne Père. Ma voix était un peu sèche. Je voulais choisir moi même la vie que je menais. Et surtout, je ne désirais pas m'engager dans un mariage stéril de sentiment. Ecoutant mon père protester qu'à mon âge ne pas être fiancée était inacceptable, j'attrapais son journal. Pense à ta soeur si ce n'est pense à toi. Je ris doucement. Ma soeur est libre de se marier avant moi si elle le désire. Ce n'est pas parce que de ton temps cela ne se faisait pas que cela ne se fait toujours pas. Et permets moi d'émettre quelques doutes sur l'envie présente de ma petite soeur à se marier. Je me trompe ? J'adressais un clin d'oeil à ma soeur qui me fit une grimace en retour. Je savais très bien me débarrasser de mon Père l'envoyant la sermonner elle. Ce qui ne m'empêcha pas de me prendre quelques remarques également, même des propositions de prétendant. Et ce qui ne m'empêcha pas de donner mon avis quand je le voulais. Sauf qu'entre deux, mes yeux parcourraient le papier. Et tout d'un coup, ils s'arrêtèrent sur la page des décès. Sur une ligne en particulier où figurait un nom que je connaissais que trop bien. John... John était annoncé comme mort, retrouvé attaché à une chaise chez lui. John était mort. Ce fut comme recevoir un endoloris en pleine figure. Je sentis mes entrailles se contracter violemment, la moutarde me montait au nez. Je sentis aussi ma mâchoire se détachait. Adelaine, écoute un peu quand je te parle. Je ne pris pas la peine de le regarder, hochant tout doucement la tête, encore en état de choc. L'homme dont je partageais le lit venait de mourir. L'homme qui me rendait heureuse venait de mourir. L'homme a qui je n'avais jamais dit quoique ce soit sur mes sentiments venait de mourir et plus jamais je n'aurais l'occasion de lui dire. L'homme qui se moquait que je sois une Mangemort venait de mourir. Adelaine, tout va bien ? La voix douce de ma mère me fit sursauter. Je secouais la tête, projetant mes cheveux dans tous les sens au passage, me mordant la lèvre, ne sachant que répondre. Puis, je pris une grande inspiration. Je... Oui oui. C'est juste que je viens de voir le nom d'un de mes collègues dans la rubrique nécrologie. Oh, mes parents savaient que les morts n'avaient pas tendance à me perturber. Quand je les commettais et non quand quelqu'un que je connaissais mourrait de la main de quelqu'un d'autre que moi. Je me levais de table, prétextant aller chercher de l'eau pour laisser quelques larmes coulaient sur mes joues. Je n'irais à son enterrement, je n'irais déposer des fleures sur sa tombe. Parce que je ne le connaissais pas. Une phrase de ma tante me revint en tête. Que crois-tu qui se passeraient si tu te retrouvais à ma place, Ade ? Mon frère te renierait comme il m'a renié. Mais surtout, que crois-tu que ta si parfaite Paige ferait ? Je sentis mon coeur se contracter. Non, Paige ne savait pas de toute façon. Elle ne pourrait l'avoir dit à Père. J'essuyais mes larmes et mes yeux se posèrent sur mon bras gauche. Par réflexe, je le caressais doucement, comme j'aurais caresser la peau d'un amant. Il ne me restait plus qu'eux maintenant, plus que les Mangemorts et le Lord. Il ne me restait plus qu'eux, que je le veuille ou non.

C'était une longue fiche... Mais il me semble que tu m'avais prévenue une fois sur la CB mais bon ça va, j'ai vu pire
En tout cas j'aime beaucoup ta plume, ça me donne carrément envie de rp avec toi !

Congratulations, petit sorcier ! Le staff de PBTB te souhaites la bienvenue et te félicite pour cette validation ! Tu peux désormais te promener partout où veux sur le forum et poster aussi bien dans la partie RP que hors jeu (tu pouvais déjà flooder avant mais c'est cool de savoir que tu peux le faire en toute légalité ), qui est un très bon moyen pour bien s'intégrer. Dans un premier temps, n'oublie pas d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas créer quelques désagréments avec de futurs membres. Nous te conseillons également de te rendre dans la malle du sorcier, afin de te faire de nouveaux amis (ou ennemis) et de recenser tes sujets RP. Ou tu peux ne pas le faire, être en marge de la société, et t'organiser comme tu veux. C'est ta vie, mon coco. Mais surtout, il te faut impérativement recenser ton patronus et ton métier. Enfin bref, n'hésite pas à passer dans la partie registres magiques pour toutes sortes de demandes farfelues. Nous espérons que tu passeras un agréable moment sur le forum et surtout, n'hésite pas à contacter un membre du staff en cas de question ou de problème. On est toujours là à répondre, dans le pire des cas on vous laisse parler dans le vide Et bien, je pense qu'il est temps de te souhaiter un bon jeu parmi nous ! Et puisse le sort t'être favorable. Merde je me suis trompée de fandom Allez, bon jeu, et reste avec nous until the very end.